Du XIe au XIVe siècle : construction du château par la famille de Pirou. Pendant la guerre de Cent Ans, le château change plusieurs fois de mains. La paix revenue, la branche aînée des Pirou est éteinte. Le château passe, par voie d’héritage, à la famille du Bois. Au XVIIe siècle, les Vassy héritent du château qu'ils gardent jusqu’à la Révolution. A la fin du XVIIIe siècle, le château devient ferme, il est alors vendu à Huguet de Sémonville. XIXe siècle, le château de Pirou est cédé à Quesnel-Morinière, bourgeois de Coutances. En 1966, l’abbé Marcel LELÉGARD, avec l’aide de sa famille, achète le château de Pirou. En 1968 le château est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments historiques.
EN RESUME
Bâti au XIIe siècle sur un îlot artificiel entouré de trois douves et de cinq portes fortifiées, Pirou, doté de hauts remparts, est le plus ancien des châteaux forts normands. La très vieille légende des Oies de Pirou évoque la métamorphose des occupants du château en oies face aux assaillants scandinaves. Le château ayant brûlé, les oies reviennent chaque année dans l’espoir de retrouver le grimoire qui leur permettrait de reprendre forme humaine… Depuis 1968, sous l’égide de l’abbéLelégard (décédé en 1994), le château est en restauration. elégard (décédé en 1994), le château est en restauration.
Origine Templière : Diocèse ancien : Bayeux, département : Calvados, Arrondissement : Bayeux, Canton : Balleroy, Commune : Planquery.
C'est une Propriété privée, on ne visite pas
La fondation : Ce sont des dons consentis à l'Ordre du Temple par Roger Bacon, seigneur du « Molay » (Ce terme a un sens juridique précis au XIIe siècle : Il qualifie des terres qui échappent à toute juridiction civile et à toute charges ou impôts) et ses vassaux, qui fondérent en 1148 ou 1149, la commanderie de Baugy ; même si, comme le laisse entendre l'acte de donation, une maison de l'Ordre possédant chapelle existait déjà sur le site. Ces dons sont abondants, divers et confèrent à l'établissement son assise foncière.Roger Bacon donne aux Templiers '« aumône » de Baugy, composée de plusieurs pièces de terres et de bois situées entre les villages de Balleroy et de Planquery. Il leur donne en outre un moulin et une partie du vivier.
Guillaume, son frère, leur abandonne une terre à « Brichesart » (aujourd'hui : Briquessard), une « masure » au Molay avec des droits de passage pour leurs porcs et, surtout, l'église de Saon avec ses revenus.Les vassaux de ces deux seigneurs, suivent leur exemple et cèdent au Temple qui, trois vergées de terre, comme Jean de Magnavilla qui, un setier d'orge sur le moulin de Saon, comme Hugues de Brolio, etc...
Quelques donations furent encore faites au début du XIIIe siècle, dont celle de Luce d'Aunay, dame de Balleroy, qui ajouta 40 acres aux terres du domaine.Les libéralités de la noblesse envers les Templiers de Baugy avaient toutefois cessé avant 1250.
L'inventaire dressé lors de l'arrestation révèle le caractère agro-pastoral de l'exploitation templière. L'année 1307, les Templiers de Baugy ont cultivé une superficie de 77 acres.Quand à la part de l'élevage, elle est alors considérable puisque :26 chevaux ;30 bovins ;280 moutons ;108 porcs; sont dénombrés à cette occasion, sur les terres de la Commanderie.Sources : Michel Miguet, Les Templiers et Hospitaliers en Normandie. Edition du CTHS, 1995 Maison du Temple de BaugyBaugy, ancienne commanderie de Templiers, est située sur le territoire de Planquery; elle fut fondée, en 1148, par Roger Bacon, seigneur du Molay; Mathilde, sa mère Geoffroy de Malherbe, Jean de Magneville, Henri de Vaubadon, Guillaume Louvel, etc.
Après la destruction des Templiers, la commanderie de Beaugy passa à l'ordre de Malte. La chapelle est encore debout elle offre de l'intérêt, quoiqu'elle ait été transformée en habitation et défigurée à l'intérieur. On jugera de son état actuel par le dessin suivant qui est pris du côté du Nord. Elle se compose de cinq travées de longues fenêtres ogivales partagées par un meneau bifurqué au sommet, s'ouvraient dans les travées une de ces fenêtres a été supprimée, du côté du Nord, par suite de la reprise du mur, et on n'en voit que quatre dans le dessin que je présente mais il y en avait cinq dans l'origine. Le côté sud est moins intéressant que le côté nord, parce c'est de ce côté (côté du soleil) que l'on a établi les fenêtres modernes de l'habitation.
A l'Ouest, est une charmante porte qui indique très-bien l'âge de l'édifice; je crois qu'elle doit être attribuée à la seconde moitié du XIIIe siècle.
Chapelle du Temple de Baugy - Sources : Dessin de M. Boudet
Cette porte, dont voici l'esquisse, a son archivolte portée sur deux colonnettes à châpitaux du XIIIe siècle très-bien caractérisés; la courbure de l'ogive est aussi celle de ce siècle et, dans le tympan, on voit l'Agneau symbolique du Christ, entre deux rosaces parfaitement fouillées, dans lesquelles la touche du XIIIe siècle est encore évidente.
Chapelle du Temple de Baugy - Sources : Dessin de M. Boudet
Il ne reste plus qu'une partie des voûtes (du côté ouest) les arceaux, en pierre de taille, offrent des rosaces à leurs points de jonction. Un étang, qui existe toujours, baignait, du côté du Nord, les murs de la commanderie. Les bâtiments de la ferme se développent du côté du Sud ils ont été renouvelés, et ils ne m'ont rien présenté de très-ancien. Les commanderies étaient de grosses fermes dont la richesse consistait dans les produits agricoles et le mobilier vif; les inventaires faits, en 1307, du mobilier des commanderies de Templiers le montrent suffisamment. « On trouva à Beaugy 14 vaches à lait, 5 génisses de plus d'un an, 1 bouvillon, 7 veaux d'un an, 2 grands boeufs, 1 petit veau, 3 aumailles, 100 moutons, 180 brebis ou agneaux, 98 porcs ou truies, 1 truie avec 7 porcs de lait, 1 porc de plus d'un an, 8 juments de trait, 8 poulains de plus d'un an, 4 poulains de l'année, le cheval du commandeur, 1 roucin, 4 roucins pour la charrette (1). »1. On ne trouva ni cidre, ni bière dans les caves, mais 16 tonneaux de de vin.
Sources : M. de Caumont, Bulletin monumental, publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques, tome 1, série 3, volume 21, Paris 1855 Maison du Temple de BaugyC'était un des plus anciens établissements de l'Ordre du Temple, puisqu'il date de la première moitié du XIIe siècle. Il nous reste une copie de la charte qui rappelle son origine. Cette charte, datée de l'année 1148, nous montre un seigneur, du nom de Roger Bacon, faisant à Dieu et aux pauvres chevaliers du Christ, « pauperibus militibus Christi », l'aumône ou donation de Baugy, « eleemosinam de Bauge » comprenant, savoir : La terre au-dessus du chemin conduisant de Balleroy à Planquery, « de Balare ad Planchere », jusqu'à la terre de Guillaume de Baugy ; Toute la terre entre le bois et la rivière de « Rihous » ; Le bois de Baugy, « nemus de Balge », jusqu'au Petit-Rihous et jus- qu'à la voie de Bayeux ; La terre et la lande, « londa », depuis la voie de Roger, fils de Foucher, jusqu'à la terre de Godefroy de Castillon ; La flache, « flagam », ou la mare devant la porte de la maison du Temple, avec le bois, séparé de Rihous par un fossé ; Sept acres de terre touchant à la lande du côté de Bayeux ; Dix autres acres tenant aux précédents, et qui furent donnés pour la dédicace de l'église de Baugy ; Le fief de Quentin le Prêtre, « Quintini Sacerdotis », le moulin, le vivier et l'île qui est entre le biez et la mère eau, « inter bedum et matrem aquam » avec l'homme qui y demeurait et ceux qui lui succéderaient ; Droit d'herbage dans toute la terre du donateur ; droits de panage dans ses bois, de chauffage, etc. La même charte mentionne que Godefroy de Malesherbes, « de Mala herba », donna aux chevaliers du Temple la maison de Raoul, fils d'Yvon ; et qu'un nommé Guillaume leur avait aussi fait don à Briquessard-Livry (1), « apud Brichersart », d'un demi-acre de terre et de la masure de Molay (de nos jours Molay-Littry (2),
« masuram de Moleto », quitte et exemple de foules charges et coutumes. Roger Bacon complète ses libéralités envers les Templiers, en leur accordant l'église de Saon,
« ecclesiam de Saon (3) », avec tous ses revenus, et en amortissant les donations à eux faites, savoir : par Jean de Manneville, « de Magna villa » de trois vergées de terre ; par Mahele, mère de Roger Bacon, d'une rente d'un setier de froment à prendre chaque année sur le moulin de Baye,
« de Baaeio » ; par Hugues du Breuil, « de Brolio », d'un setier d'orge aussi de rente sur le moulin de Saon ; par Henri de Vaubadon, de deux acres de terre à Planquery et par d'autres encore, de plusieurs pièces de terre qui avaient été concédées à l'Ordre du Temple. Les Templiers devaient jouir de tous ces biens en toute franchise, et avec exemption de tous services séculiers et de charges quelconques. Cependant lorsque les Hospitaliers entrèrent en possession de la commanderie de Baugy, un descendant de Roger Bacon, nommé Raoul Bacon, seigneur de Molay, voulut les soumettre à certaines sujétions dont étaient tenus, disait-il, envers lui, les Templiers leurs prédécesseurs. Raoul prétendait avoir le droit, pour lui et son fils aîné, de venir en la maison de Baugy se faire saigner lorsqu'ils en avaient besoin, « en arrivant pour cela un jour devant, et séjourner le jour de leur sainniée, et eux partir landemain quand ils eussent desné ». Il exigeait qu'on lui remette alors les clefs des offices, et qu'on lui donnât du vin en quantité suffisante pour lui et pour ses gens. Quant à la nourriture, il voulait « mengier chair en ladite maison toutes foiz que il le plaisoit, combien que les frères de l'ostel n'en meniassent. » Mais ce qui était exorbitant, c'était le droit qu'il disait avoir de faire grâce, à son arrivée, aux frères qui pouvaient être en punition, « se il eust aucun des frères de ladite maison mis à la sellette pour aucun meffaict ; il le pooit oster et faire seoir au dois, et lui pardonner son meffaict. » Il demandait aussi d'avoir toujours dans la maison de Baugy un cheval trois lévriers et un homme que les frères devaient nourrir, avec droit de faire moudre à leur moulin le grain pour « peisson » de ses chiens, et de profiter du tiers de la pêche du vivier de Montdraine.
Enfin il voulait que « trois jours en la semaine en ladite maison, il eut un de ses varlets au disner seulement, aux despens d'icelle maison ; c'est assavoir le lundi, le mercredi et le vendredi pour veoir donner l'aumosne que les genz de ladite maison dévoient donner audiz jours, c'est assavoir le pain de trois quartiers d'orge à chascun des trois jours dessus diz. » Les Hospitaliers refusèrent de souscrire à de pareilles exigences, et portèrent le débat pour le faire juger devant le prévôt de Paris. Mais sans attendre sa décision, le seigneur Raoul, cédant au conseil de plusieurs de ses amis, renonça à toutes ses prétentions, et en donna acte aux Hospitaliers le 22 juillet 1322. Un état des biens de la maison de Baugy en 1320, constate que leur revenu était alors de 80 livres 6 sols 6 deniers.
Les terres, au nombre de cent acres, rapportaient 40 livres, à raison de huit sols l'acre (il fallait pour un acre 4 vergées, pour une vergée 40 perches, et pour une perche 22 pieds et 12 pouces). On voit, d'après le Livre-Vert, que le domaine de Baugy fut ravagé et ruiné par les guerres du XIVe siècle. En 1373, les terres étaient incultes depuis plusieurs années ; la maison n'était plus habitée et se trouvait presque entièrement détruite. La chapelle seule restait debout et en assez bon état.
Les bâtiments de la commanderie furent rétablis vers le milieu du XVe siècle, ainsi qu'il est constaté par le rapport de la visite prieurale de 1495 ainsi conçu : « Audit lieu de Baugy, a une chapelle fondée de N. D. du Temple, chargée de troys messes la sepmaine. »
« Auprès de ladite chapelle est la maison du Commandeur, laquelle feist faire tout de neuf frère Perrinet Clouet, ci-devant Commandeur, avec la maison du fermier qui est en bon estat.En ladite maison a jurisdicion, moyenne et basse, et sur tous les hommes, fiefs et prévostés dépendant de ladite maison. » La maison de la commanderie se trouvait tout le long du chemin allant de Bayeux à Thorigny, à l'angle formé par un autre chemin se dirigeant vers Balleroy. Elle se composait d'un château ou maison seigneuriale, résidence du Commandeur, au milieu d'un parc de plus de trente acres de terre. Dans la cour du château, se trouvait la chapelle qui était, au siècle dernier, dédiée à sainte Avoye. Près du château, était la ferme ; et à dix minutes de là, il y avait un moulin, appelé le Moulin du Temple ou le Moulin du Vivier, auquel tous les vassaux de la commanderie étaient tenus de faire moudre leurs grains. La commanderie jouissait de plusieurs dîmes à Sallen (4), à Castillon (5) et à Hottot, de nos jours, Hottot-les-Bagues (6).
La dîme de Salen avait été cédée en 1282 aux Templiers, par Roger Bacon, seigneur de Molay, en échange d'une rente de quinze livres que Guillaume Bacon, son père, leur avait constituée pour obtenir sa sépulture dans leur chapelle de Notre-Dame de Baugy, « in capella sancte Marie de Baugeio », avec l'entretien d'un chapelain qui y dirait la messe pour lui et ses parents décédés.
Outre son chef-lieu, la commanderie comptait plusieurs membres. C'étaient une maison à Bayeux ; l'ancien Temple de Lingevres ; le fief de Saon ; le Temple de Cahagnes ; le fief de Lion-sur-Mer ; le fief de Semilly, et l'ancienne commanderie de Corval.1. Département : Calvados, Arrondissement : Bayeux, Canton : Caumont-l'Éventé - 14 2. Département : Calvados, Arrondissement : Bayeux, Canton : Balleroy - 14 3. Département : Calvados, Arrondissement : Bayeux, Canton : Trévières - 14 4. Département : Calvados, Arrondissement : Bayeux, Canton : Caumont-l'Éventé - 14 5. Département : Calvados, Arrondissement : Bayeux, Canton : Balleroy - 14 6. Département : Calvados, Arrondissement : Bayeux, Canton : Caumont-l'Éventé - 14Sources : les commanderies du Grand-
Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Maison du Temple de Baugy
La commune de Planquery tire son étymologie de « Planches » et du celtique «Rie» habitation. On la retrouve sous le nom de Plancré, au XIIIe siècle. On sait que les ponts étaient très rares dans notre région, sous les romains. Les passages des rivières étaient formés de planches fixées sur des poteaux en bois. La Normandie recense beaucoup de lieux nommés Planches, qui répondent à une origine incontestablement romaine.
Le passé de la paroisse fut marqué par la présence au XIIe siècle d'un illustre seigneur dans toute la région : Roger Bacon. Ce dernier fut seigneur du Molay et de Planquery. Il possédait d'innombrables terres dont celles de Planquery.Peut-être, est-ce à cet homme que l'on doit la construction de l'église. Roger Bacon en fit don au prieuré de Plessis- Grimoult. Cette donation est confirmée par Philippe d'Harcourt, évêque de Bayeux. Plus tard, au XVIe siècle, sera construit un château fort, à côté de l'église. De ce château tombé en ruines, vers 1780, il ne reste plus que les deux pavillons, aujourd'hui.
Roger Bacon s'est illustré davantage lorsqu'il fonda la commanderie de Beaugy (Ce mot s'écrivait ainsi, à l'époque. Par la suite, il s'est orthographié « Baugy ») qui abrita l'ordre des Templiers. Cet ordre était le premier de tous les ordres religieux et militaires. La commanderie templière de Beaugy était une grosse ferme dont la richesse provient de ses produits agricoles, de son important mobilier vif et surtout d'un troupeau considérable pour l'époque.Sources : Commune de Planquery
France, département du Calvados, à environ 16km au sud-ouest de Bayeux et à environ 20 km au nord-est de Saint-Lô, commune de Balleroy.
Une importante commanderie de l'Ordre était implantée à Baugy, à l'est de Balleroy, sur la départementale 13 dans la commune de Planquery. «La commanderie» a donné son nom à un hameau de cette dernière commune.Cet établissement avait été offert aux «Pauvres Chevaliers du Christ» en 1148 par Roger Bacon, seigneur du Molay. Les domaines de la commanderie s'étendaient dans les vicomtés de Vire et de Bayeux, et comprenaient notamment le hameau du temple, dans la communes de Cahagnes.
De l'ancienne commanderie de Baugy, il subsiste une partie de la chapelle, ainsi que les fondations du manoir seigneurial. Cette chapelle Notre-Dame-du-Temple, quelque peu abîmée, était à l'origine composée de cinq travées.C'était un édifice sobre et austère, du XIIIème siècle. Flanqué de contrefort massifs, il ne manquait cependant pas d'une certaine élégance dans sa simplicité.A l'ouest s'ouvrait une porte du XIIIème siècle, à triple voussure, dont l'archivolte était supportée par quatre colonnettes, aux chapiteaux sculptés.Dans le tympan, on peut voir l'agneau du christ, surmonté d'une croix. Symbole de résurrection, cet agneau était l'image même du christ se sacrifiant pour le salut des hommes.
On peut aussi trouver dans l'église de Baugy le gisant du frère Richard d'Harcourt (XIIème siècle) représentant l'effigie mutilée du défunt.Celui-ci, les mains jointes, la tète posée sur un coussin, est revêtu d'une cotte de mailles que recouvre la longue robe blanche des Templiers, sans manches. Il porte un bouclier de la fin du XIIème siècle, à la pointe aiguë, frappé de son blason "de gueules à deux faces d'or".
Nous avons des renseignements assez précis sur la commanderie de Baugy grâce à l'inventaire qui fut dressé par Jean de Verretot, Bailli de Caen, le 13 octobre 1307, jour de l'arrestation des Templiers par Philippe le Bel.Le commissaire du roi y dénombra : 180 moutons, 14 vaches à lait, 8 veaux et 3 taureaux, 3 génisses, 2 boeufs de labour, 98 porcs, 1 truie et ses 8 pourceaux, 8 juments, 8 poulains, le cheval du commandeurs et 5 chevaux de labour.De nombreux serviteurs, 25 personnes en tout, étaient attachés à cette maison du Temple: 6 laboureurs, 3 servants de laiterie (pour fabriquer le beurre et le fromage), 1 berger, 1 vacher, 1 valet au service du commandeur, etc...
Le site est une propriété privée. En 2008, les bâtiments, inoccupés, ne sont plus entretenus depuis plusieurs années.
Historique
Les documents de fondation ont disparu, mais le manoir du Temple de Courval parait avoir été fondé en même temps que les autres préceptorats par Philippe de Vassy, Guillaume de Vicques et quelques autres. Leur participation à cette fondation se trouve dans un accord fait au mois de juin 1226, en présence de Guillaume Acarin, fondateur et doyen de la collégiale du Saint-Sépulcre de Caen, entre l'abbé et les religieux d'Aunay, d'une part, et Guillaume d'Aquila, précepteur des maisons du Temple, en Normandie, ainsi que ses frères de la milice du Temple de Courval, d'autre part. Ce litige concernait une contestation pour la dîme de Vassy et de celle du fief d'Aligny, donnée à ces derniers par Philippe de Vassy.
Le 13octobre1307, sur ordre du roi de France, Philippe Le Bel, les Templiers du duché furent tous arrêtés. A Courval, les officiers royaux commandés par Thomas Alapenne envahirent la commanderie et se saisirent du commandeur, Etienne de Châteauneuf, et de ses deux chevaliers, Guillaume Tane et Richard Bellenguel. Les moines soldats de Courval furent conduits sous bonne escorte au châtelet de Caen où ils furent emprisonnés et interrogés. Ils avouèrent sans tortures avoir renié leurs voeux. Condamnés, ils ne furent pas exécutés.
Divers actes passés devant les baillis de Caen, en 1375 et 1376, signalent que les Hospitaliers, en héritant de la commanderie de Courval, héritèrent également du procès que ces derniers avaient à soutenir contre l'abbé et les religieux d'Aunay pour la dîme de Vassy. On y voit que le premier commandeur de l'Hôpital de Courval après les Templiers, fut Simon du Fay, dont le sceau portait pour devise "Faites bien et laissez dire".Dans une série d'articles parus en 1937 dans le Journal de Condé, sous le titre Notre Vieux Bocage, l'auteur (A. D.) signale qu'il existait un cimetière à Courval à l'emplacement du jardin légumier de la ferme où les Templiers puis les Hospitaliers auraient été enterrés[1]. Il ne signale pas la particularité des Templiers qui enterraient leurs chevaliers, bras et jambes croisés, pour laquelle il n'existe aucune explication.
Le lieu est mentionné dans une lettre du roi Henri V d'Angleterre, en date du 21mars1419, pour ordonner la restitution des biens du prieuré ou hôpital de Courval.
Les Hospitaliers, en 1775, possédaient un domaine de 75 hectares et 108 hectares loués sur les paroisses de Vassy, Le Theil, Estry etc.. Le chapelain qui desservait la chapelle avait un curieux privilège : celui de faire l'eau bénite et le pain bénit tous les dimanches. L'évêque ayant voulu mettre fin à cette pratique, le commandeur des Hospitaliers, Michel de Gastines, lui fit signifier que les privilèges de son ordre étaient hors de sa portée. Les commandeurs ne résidaient pas sur place, le logement étant réservé au fermier, mais des pièces leur étaient réservées en cas de visite, le dernier fut le frère Antoine Boscheron qui résidait habituellement à Paris.
La commanderie a été redécouverte un peu par hasard, en 1991, par un particulier qui décide de s'attacher au lieu et de le valoriser. La propriété était devenu exploitation agricole, et la chapelle servait de remise à fourrage. C'est à son initiative, soutenue par l'association "Les Amis de la Commanderie de Courval", que la chapelle sera classée Monuments historiques[3].
Dépendances :
Les domaines de ce membre se composaient de sept à huit petits fiefs, situés à Vassy et aux environs, diverses redevances dans les paroisses du Tourneur et de Saint-Pierre-Tarentaine, ainsi que de plusieurs tennemens dont l'un nommé La Templerie, situé dans la paroisse du Chêne-Dollé, actuellement commune de Chênedollé indique suffisamment son origine. La position d'un autre situé dans la paroisse de la Villette, près de la Hogue du Mont-Pelé, pourrait faire soupçonner qu'il s'y trouverait peut être un tumulus du même genre que celui de la hogue de Fontenay le Marmion. Le prieur de Courval jouissait en outre d'un tiers de la dîme de Vassy ainsi que des cens et rentes de l'Hôpital. Tous les revenus de ce membre n'étaient cependant affermés que 750 livres par an.
Architecture :
La chapelle :
Elle est classée Monument historique le 2septembre1994. C'est une construction de la moitié du XIIe siècle en plein cintre et cinq contreforts droits. Elle est percée de quatre hautes fenêtres et d'une porte en plein cintre. A l'intérieur, une arcade, quelques fragments de sculptures et des fresques peu entretenues depuis des décennies. Le clocher a disparu.
Le logis du commandeur :
Le logis seigneurial, ou résidait le commandeur, était une vaste demeure à un étage, d'une grande simplicité, mais dont les fenêtres étaient élégamment sculptées. Il fut reconstruit au XVe siècle, c'est-à-dire pendant la période hospitalière. La maison du Temple primitive avait été incendiée et détruite en 1346, lors de la guerre de Cent Ans.
Commandeurs templiers :
Nom du commandeur
Dates
Étienne de Châteauneuf ou de Noefcastel, chevalier
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( colonne gauche, en bas) le fond musical du blog sera supprimé
Cet acte de cannibalisme se passe en 1789.
Or, ce n’est qu’en février 1791, six mois après, que Charlotte sort de l’abbaye.
Son père part à Argentan, et la fille trouve un asile décent chez sa tante à la mode de Bretagne, Madame Coutellier de Bretteville-Gouville, laquelle vit à Caen, rue Saint-Jean, près de l'hôtel de Faudoas .
Cette dame, âgée d'environ soixante ans, qui est restée royaliste, comme certains de ses proches, invite sa nièce à boire un verre à la santé du roi.
Charlotte ne boit pas.
Elle admet que Louis XVI est un homme bon, mais elle ne le juge pas vertueux.
Pour elle, un roi ne peut apporter que la misère à son peuple.
Madame Coutellier de Bretteville-Gouville est désolée par cette attitude.
Elle lui reproche de vivre dans le passé, en lisant et relisant sans cesse Plutarque et Corneille.
Charlotte lui répond :
C’est possible, mais j’aurais préféré vivre à Athènes ou à Sparte, qui comptaient de nombreuses femmes courageuses .
Mais lors des dîners, elle parle volontiers de ses lectures favorites.
Elle vit la plus du temps avec les trois domestiques de sa tante.
L’un d’eux, Augustin Leclerc, qui tient un rôle d’intendant, est tourné vers les idées des Lumières.
Charlotte Corday, la jeune patriote, s’entend bien avec lui.
Cette vestale de la Révolution confie à une amie :
Jamais je ne renoncerai à ma chère liberté, jamais vous n’aurez sur l’adresse de vos lettres à me donner le titre de Madame.
Certes, comme l’écrit Maurice Ulrich,
des jeunes hommes fréquentent cependant Mme de Bretteville. Aussi bien le marquis de Faudoas, monarchiste, que Bougon-Langrais, fonctionnaire de l’administration départementale, qui deviendra en 1792 procureur général syndic du département, et Doulcet de Pontécoulant, qui sera député à la Convention. Ils sont au coeur des débats du temps et bientôt de ses convulsions .
Son ami Boisjugau de Maingré est pris, en 1792, les armes à la main, et fusillé comme traître à son pays.
Les massacres de septembre inspirent à Charlotte une horreur désespérée .
Olympe de Gouges, la rédactrice de la Déclaration des droits de la femme, dénonce le boutefeu Marat.
Journaux et articles arrivent jusqu’à Caen.
Pour Charlotte, le principal responsable de ces milliers de morts est Marat.
La visite guidée des ateliers permet de découvrir toute la fabrication d'une faïence dans le respect des traditions des grands maîtres du XVIIIe siècle : de l'argile extraite des carrières à la cuisson finale en passant par l'ajourage, spécialité de Malicorne, la faïencerie vous ouvre les portes sur un univers chargé d'art et d'histoire.
VILLE DE MALICORNE sur SARTHE
Malicorne sur Sarthe, située au cœur de la Vallée de la Sarthe en bordure de rivière, est réputée pour sa tradition faïencière depuis plusieurs siècles. La renommée du village, labellisé « Ville et Métiers d’Art », et de son musée Malicorne Espace Faïence, labellisé Musée de France, favorise l’installation d’artisans d’art autour des Arts du feu. C’est ainsi que l’on peut découvrir la Faïencerie d’Art de Malicorne, la Faïencerie d’Art du Bourg Joly, la boutique de peinture sur porcelaine « l’Echoppe à porcelaine », l’atelier du céramiste Antoine Drouillaux ou encore la verrerie d’art « le Cottage d’Atalante ».
A cette tradition des Arts du feu vient s’ajouter un patrimoine bâti exceptionnel et très bien valorisé : l’Eglise Saint Sylvestre du XIème siècle et son magnifique gisant de style gothique, le château inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques et les Moulins, qui témoignent d’un passé encore récent où la rivière constituait une véritable source d’énergie. Les promeneurs peuvent également découvrir le côté pittoresque de la rivière et le charme de ses paysages préservés grâce aux locations de bateaux, canoës et pédalos de l’office de tourisme. Enfin, ne manquez pas les incontournables rendez-vous que sont la braderie-brocante, le marché nocturne, le marché biologique, la fête de la poterie, les journées européennes du patrimoine et les chemins en couleurs.
Décor de BEATRIX POUPARD XVIIIè siècle
C'est en 1747 qu'une première faïencerie est fondée à Malicorne par Jean LOISEAU. L'abondance de l'argile et de bois pour alimenter les fours de cuisson ont sans aucun doute largement contribué à attirer ce premier faïencier, de même que le port situé sur la rivière: les bateaux à fond plat naviguaient sur la Sarthe pour rejoindre Le Mans au Nord ou Angers et Nantes au Sud.
Jean LOISEAU s'installe dans une ancienne auberge, “Le Plat d'Étain ”, dont sa manufacture gardera toujours le nom. Il engage quelques ouvriers originaires de la région (la Sarthe connaît déjà une activité céramique importante), et fait surtout venir de centres faïenciers français comme Nevers des peintres ou des tourneurs. Ainsi, à côté d'une production réservée à l'usage domestique (plats, assiettes, rôtissoires et autres ustensiles de cuisine), des faïences décorées dans le goût de Rouen et de Nevers sortent des fours de Jean LOISEAU.
Manufacturier avisé, Jean LOISEAU développe son activité et améliore sa production qui conserve toutefois un caractère naïf ou rustique très plaisant, empreint de spontanéïté. Son fils Jean-Louis LOISEAU, appelé à lui succéder, travaille à ses côtés. Quand en 1785 Jean LOISEAU marie l'une de ses filles avec un commerçant de Saint-Domingue, Jean-Louis accompagne sa sœur pour un voyage vers la colonie française. À son retour à Malicorne, Jean-Louis LOISEAU exécute en souvenir une figurine: une créole assise sous une branche fleurie, tenant à la main un perroquet. Il s'agit là d'une pièce unique et surprenante.
Autres vues
Corbeille ronde ajourée large en faïence de Malicorne.
Décor : Moustiers polychrome
Diamètre : 18 cm
Entièrement fait et peint à la main. Made in France Fabricant : Faïencerie d'Art Bourg-Joly (depuis 1747) à Malicorne - France.
Dès la fin du XVIIIème siècle, une nouvelle faïencerie est fondée à Malicorne par Guillaume RABIGOT, originaire de Nevers et ancien ouvrier tourneur en faïence de Jean LOISEAU. En 1835 enfin, une troisième faïencerie voit le jour dans l'ancien prieuré du village, accolé à l'église, tout au bord de la rivière. Différents faïenciers se succèdent à la tête de ces faïenceries qui produisent surtout, comme au XVIIIème siècle, une faïence courante et usuelle.
C'est à partir de la fin du XIX ème que les faïenciers de Malicorne se mettent à produire de façon plus régulière des faïences décorées, copiées sur des modèles déjà anciens de Nevers, Rouen, Strasbourg, Moustiers ou Marseille. Dès les années 1890, Léon POUPLARD (1865 - 1954), alors jeune faïencier, introduit à Malicorne les décors bretons inspirés des productions de Quimper. Ces décors connaissent alors un très vif succès et font connaître Malicorne. Si des procès pour contre-façon opposent Quimper et Malicorne dès 1897, les dessins de ces personnages en costumes régionaux posés sur toute sorte de formes sont exécutés dans différentes manufactures de Malicorne jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale.
Les Faïenceries d'Art de Malicorne sont fondées en 1924 par un ancien ouvrier de Léon POULARD:
Émile TESSIER(1887 - 1971). Dans ses ateliers, la technique de l'ajourage s'impose très rapidement et devient une spécialité devenue aujourd'hui incontournable. Les décors reprennent les motifs devenus classiques de grandes faïenceries françaises ou européennes du XVIIIème siècle.
devient le directeur des Faïenceries d'Art de Malicorne en 1984.
Tout en préservant les techniques traditionnelles de fabrication, ses créations apportent à la faïence de Malicorne une touche de modernité.
C'est ainsi qu'aujourd'hui un vase à décor de Rouen, copie du XVIIIème siècle, croise au hasard de la fabrication une lampe dont l'ajourage évoque les tournesols de Van Gogh dans une valse ininterrompue
de formes et de couleurs.
Les Ateliers
Découvrez l'alchimie secrète de la préparation de la terre toujours puisée à Malicorne même et la recette de l'émail blanc et pur, transmise et préservée depuis des générations.
Notre atelier est ainsi le dernier à extraire et à travailler la terre de Malicorne qui donne à nos ajourés cette finesse incomparable.
VISITES GUIDEES DES ATELIERS
Particuliers : du 1er avril au 30 septembre sans réservation.
Du mardi au samedi (sauf jours fériés) départs de 9h00 à 11h00
puis de 14h00 à 16h45.
Le samedi (sauf jours fériés) départs de 9h00 à 11h00
puis de 14h00 à 15h45.
Groupes : du 1er mars au 15 octobre sur réservation.
Du mardi au samedi (sauf jours fériés) départs de 9h00 à 11h00 puis de 14h00 à 16h45.
Le samedi (sauf jours fériés) départs de 9h00 à 11h00 puis de 14h00 à 15h45.
Durée de la visite : 45 minutes environ.
Renseignements et réservations :
Par téléphone au 02 43 94 81 18
Par Fax au 02 43 94 73 03
Par courriel à fam.malicorne@wanadoo.fr
AVIS personnel : CES ATELIERS MERITENT UNE VISITE qui vous ravira tout le restant de votre vie...... une pure merveille ; les artisans faienciers, des artistes, des créateurs, et qui font perdurer ces magnifiques faiences, le savoir faire des ouvriers faienciers, des potiers, un des plus ancien métier du monde, un des plus beau...notre Patrimoine... Malicorne sur Sarthe, une merveilleuse région Française.
L'histoire des faïenceries de Malicorne est longue et complexe. Elle a surtout été marquée par quelques personnages dont les noms sont aujourd'hui associés à des œuvres, des styles particuliers ou des périodes de production.
Né en 1721 en Touraine, Jean LOISEAU est le fondateur en 1747 de la première faïencerie de Malicorne. Il installe sa manufacture dans une ancienne auberge “Le Plat d'Étain”, nom que conservera sa manufacture. Il fait venir à Malicorne des peintres en faïence comme Benoît TOMBERET ou des tourneurs comme Pierre et Guillaume RABIGOT, tous trois originaires de la ville de Nevers. La production est très influencée par ces ouvriers: le style de Nevers mais aussi celui de Rouen sont repris à Malicorne. Les marchandises sont expédiées vers les villes du Mans ou d'Angers toutes proches, avec les bateaux qui circulaient sur la Sarthe. Quand Jean LOISEAU meurt à Malicorne en 1785, son fils Jean-Louis lui succède à la tête d'une manufacture déjà bien établie.
Associé au travail de son père depuis son plus jeune âge, Jean-Louis LOISEAU est un maître de manufacture entreprenant. Sa plus grande réussite est sans doute sa participation en 1804 à l'exposition industrielle organisée par CHAPTAL, alors ministre de l'industrie de NAPOLÉON sur l'esplanade des Invalides à Paris.
Outre une faïence toujours décorée dans les styles de Rouen ou Nevers, sa production est comme au temps de son père utilitaire, ses qualités essentielles étant selon les chroniqueurs de l'époque d'être résistante et de bien tenir au feu.
Peintre et sculpteur originaire de Nevers, François Lachasseigne travaille à Malicorne entre 1850 et 1860. Il y réalise une grande qualité d'objets en faïence, de style gothique comme des fontaines, ou des écritoires, des bénitiers ainsi que des statues. Grâce à son travail, les faïenciers de Malicorne qui alors produisent essentiellement de la vaisselle courante se tournent vers une fabrication plus élaborée. Les oeuvres de François Lachasseigne ont été éditées par Malicorne jusqu'à la fin du XIXème siècle. Aujourd'hui assez rares, elles sont très recherchées par les collectionneurs.
On doit en grande partie à André Arondel les débuts de la production de faïences artistiques à Malicorne à la fin du XIXème siècle. Beau-frère d'un faïencier de Malicorne, André Arondel réalise dans des ateliers principalement destinés à la fabrication des faïences communes des pièces décorées dans le goût des majorliques italiennes. On lui doit également un exceptionnel panneau de faïence composé de trois carreaux intitulé " La guerre de Troie " et dont la composition s'inspire d'une suite de tapisseries.
(1865 - 1954) Né à Angers en 1865, Léon POUPLARD épouse en 1888 à Malicorne Marie-Angèle BÉATRIX, fille d'un faïencier. C'est ainsi qu'il devient à partir de 1890 faïencier à son tour, dans la manufacture fondée en 1747 par Jean LOISEAU. Léon POUPLARD marque surtout la production de Malicorne quand il y introduit les décors genre Quimper dans les années 1890, à la suite d'un voyage en Bretagne. Malgré des procès avec les fabricants de Quimper, ce style qui connaît un vif succès sera repris par d'autre fabriques de Malicorne.Avec Léon POUPLARD, la production se diversifie: sujets religieux, animaux sauvages ou domestiques, décors de Marseille, Moustier, Delft. N'ayant pas d'enfant, la faïencerie de Léon POUPLARD ferme, faute de repreneur en 1952, deux ans avant sa mort.
(1887 - 1971) Émile TESSIER est né à Malicorne, dans le monde de la céramique en 1887. Très jeune, il devient l'élève de Léon POUPLARD et se distingue par ses qualités. Il fonde ses propres ateliers à Malicorne en 1924, qui devaient devenir plus tard les Faïenceries d'Art de Malicorne. Émile TESSIER s'entoure de collaborateurs et d'artistes talentueux et ensemble, ils donneront un formidable élan à Malicorne. Avec lui se développe le travail de l'ajouré qui a en grande partie fait la réputation des faïences de Malicorne.
Les Animaux
Toutes les faïences fabriquées dans nos ateliers qui vous sont proposées ici portent la marque " Faïenceries d'Art de Malicorne - F.A.M. ". La signature F.A.M. est la garantie d'une production artisanale de nos matières premières dans la tradition des maîtres faïenciers du XVIIIe siècle et de la réalisation des décors peints à la main.
Né à Metz en 1942, Victor DESCHANG devient le directeur des Faïenceries d'Art de Malicorne en 1984.
Tout en préservant les anciennes techniques de travail au sein des ateliers créés par Émile TESSIER et en conservant
une production traditionnelle, Victor DESCHANG,
formé à l'école des Beaux-Arts, crée de nouvelles formes et de nouveaux décors qui s'intègrent parfaitement
aux styles de Malicorne.
La préservation des structures et du patrimoine de la faïencerie permet aujourd'hui encore de réaliser des faïences
qui n'ont rien à envier aux modèles du XVIIIème siècle.
"Aujourd'hui, le silence de la faïencerie protège encore un art dont les gestes sont toujours restés les mêmes... habileté, précision, maîtrise... à Malicorne, rien ne naît sans patience, rien n'est beau sans passion, rien n'est vrai sans respect."
L'argile qui doit servir à la fabrication des formes est extraite d'une carrière située à la sortie de Malicorne. Brute et impure, elle doit subir tout un processus de préparation pour pouvoir être utilisée en atelier. La terre est mélangée avec une argile d'une localité voisine,
La Chapelle d'Aligné, et avec de l'eau.
Elle séjourne ainsi une semaine dans des bacs avant d'être versée dans un malaxeur pour être broyée. Un ajout important d'eau la rend liquide. Elle est alors tamisée puis s'écoule dans un grand bassin de décantation. Après une semaine de repos durant laquelle l'excédent d'eau est éliminé par un trop-plein, la terre toujours liquide, alors appelée barbotine, est versée dans des formes de plâtre. Ces formes absorbent l'eau pendant deux à quatres jours : la terre est alors assez dure pour être ramassée, mise en pains et stockée en cave pour une durée minimale de deux années. Ce vieillissement en cave a son importance: les matières organiques encore présentes dans l'argile s'éliminent et la terre obtient alors des qualités plastiques idéales pour le façonnage des formes.
L'ingrédient essentiel de l'émail est la calcine: un mélange d'oxydes de plomb et d'étain dont la qualité sera déterminante pour sa blancheur. Des lingots de plomb et d'étain sont fondus dans un four alimenté avec du bois. Les flammes viennent lécher le métal qui rapidement entre en fusion.
La porte du four reste ouverte pour permettre à l'air d'entrer et rapidement une couche poudreuse d'oxyde, la calcine, se forme à la surface du bouillon de métal. La calcine est récupérée puis mélangée avec du sable de Nevers, du sable et du borax. Tous ces ingrédients sont déposés dans un four alimenté au charbon. A la température de 1000° C. environ, les poudres entrent en fusion et sont précipitées dans une fosse remplie d'eau. Par ce refroidissement brutal, on obtient des blocs solides d'émail brut qui sont ensuite finement broyés jusqu'à l'obtention d'une poudre qui mélangée avec de l'eau donnera le bain d'émail.
Malicorne CITE DE LA FAIENCE
Habile et précis, le geste du tourneur imprime à l'argile une courbe régulière, un galbe précis. L'art du potier fascine et l'on reste impuissant à vouloir décrire avec des mots ces sensations intimes entre l'artiste et la matière. Le tournage est employé pour la fabrication des formes rondes et lisses.
Le calibrage permet de réaliser des modèles ronds comportant des reliefs légers comme des cannelures. Un moule de plâtre s'adapte sur un tour de potier muni d'un bras mécanique articulé. Il suffit de placer une balle de terre au fond du moule et de le faire tourner rapidement. En abaissant le bras mécanique, un gabarit appelé estèque pénètre dans le moule et comprime l'argile sur ses parois. Après quelques heures de séchage, il est possible de récupérer la forme. Les autres formes sont obtenues par estampage: on utilise des moules de plâtre qui se décomposent en plusieurs parties. Chaque élément est garni à la main d'une plaque de terre, puis le moule est recomposé pièce par pièce. Après séchage, le moule est démonté et la forme apparaît avec ses coutures et ses imperfections. Il faudra lisser, ébarber, et parfois ajouter des éléments en relief comme des anses.
Après quelques jours passés en cave pour se raffermir, certaines formes peuvent être ajourées. A l'aide d'un canif, l'ajoureuse découpe patiemment l'argile crue pour donner aux vases, corbeilles ou pieds de lampe une finesse et une légèreté sans pareil. Ce travail long et délicat a fait la réputation des faïences de Malicorne.
Les formes terminées sont disposées en cave pour un séchage lent et régulier. Elles sont ensuite cuites une première fois à 1050°C. La terre devient dure et poreuse, et obtient une couleur brun-rosée. Les terres cuites sont aussi appelées biscuit. Le biscuit est plongé dans le bain d'émail pour que les fines particules d'émail viennent se déposer à sa surface. Les décors sont aussitôt appliqués.
Posées à l'aide de pinceaux, les couleurs sont toutes composées d'oxydes métalliques: cobalt pour le bleu, antimoine pour le jaune... Le silence est profond dans l'atelier de décoration. Chacun retient son souffle et l'on pourrait presque parler de recueillement tant l'attention est grande. C'est la seconde cuisson à 920°C. qui fixe les couleurs du décor sur l'émail pour rendre ces dessins vifs et inaltérables. Le feu est aussi le moment de vérité, la dernière étape où tout peut basculer: fêles et autres défauts de cuisson peuvent en une nuit ruiner le travail de plusieurs semaines.
Glossaire
Argile à l'état liquide. Mélangée avec moins d'eau pour la rendre plus ferme, la barbotine est utilisée pour le collage des reliefs: anses, prises de couvercles, etc.
Mélange d'oxyde de plomb et d'oxyde d'étain. La calcine est le composant essentiel de l'émail. L'étain en particulier lui donne sa blancheur.
Découpage au canif de formes crues. L'ajourage était employé dans certaines manufactures françaises du XVIIIème siècle comme Niderviller ou dans des fabriques de porcelaine au XIXème siècle (Paris, Limoges). L'ajourage est devenu une spécialité de Malicorne dans les années 1920.
Le biscuit est une forme ayant subit une première cuisson, autrement dit une terre cuite. Le biscuit est solide et surtout poreux, ce qui permet de l'émailler par immersion dans un bain d'émail.
Il s'agit simplement d'une fine poudre d'émail obtenue après un long broyage, mélangée avec de l'eau. Le trempage des biscuits dans le bain d'émail se fait à l'aide de pinces métalliques ou directement à la main. Cette opération délicate et qui se demande un bon coup de main ne dure que quelques secondes.
Le poncif est une simple feuille de papier transparent sur laquelle est dessiné le décor à reproduire. Des trous fins et rapprochés faits avec une aiguille en suivent les contours avec orécision. Le décorateur pose son poncif sur la pièce à décorer et passe par dessus de la poudre de charbon de bois finement pilé pour obtenir en pointillé le tracé du motif.
Etabli au XIIe siècle par le Comte d'Anjou Foulque Nerra à l'emplacement d'un marécage il s’élevait au bord de la Sarthe dont il pouvait contrôler la navigation. La forteresse avait pour rôle de garder les portes du Maine.
Payen de Chaources commença la construction de ce château en 1150.
Six siècles durant jusqu’en 1792 le château sera transmis par la voie successorale.
A partir de la renaissance, il devint un lieu de rendez-vous prisé par les plus grands du royaume.
Deux prestigieux visiteurs y furent reçus : - En 1614 le jeune roi Louis XIII accompagné de sa mère la Régente Marie de Médicis .
- Et 4 lettres de la Marquise de Sévigné sont datées de Malicorne .
En 1792 Antoine -César de Choiseul Praslin est le nouveau propriétaire.
En 1840 c'est le gendre du Maréchal d'empire Oudinot qui s'y installe et qui n'ayant pas de descendance le lègue à son petit neveu Joseph de Vesins qui entreprend d'importants travaux et c'est leur descendance qui occupe toujours le château .
Le château abrite un tombeau du XVè siècle, un retable du XVIIè et des statues en pierre.
Site : Cérellement-Vôtre » CHATEAU DE MALICORNE et Malicorne sur Sarthe Le Patrimoine
22 ans après sa fondation, l'abbaye de Cluny est gratifiée, en 931, d'un privilège exceptionnel qui lui permet d'accueillir tout moine désirant parfaire sa vie religieuse, quel que soit son monastère d'origine. Odon va jeter les bases de la spiritualité clunisienne, assimilant la vie monastique à une vie angélique parfaite.
La vie de ce "premier grand homme de Cluny" est connue grâce à l'un de ses disciples, l'italien Jean de Salerne, qui composa, après sa mort en 942, sa Vita. Originaire d'une famille aristocratique, Odon est né en Touraine dans les années 879-880. "Mon Père, dit Odon, se nommait Abbon ; mais il ne ressemblait guère, dans ses moeurs et dans ses actions, à ce que semblent être les hommes d'aujourd'hui. Il possédait de mémoire les anciennes histoires et Novelles de Justinien. Sa conversation retentissait sans cesse des paroles de l'Evangile.
La sagacité de son jugement était tellement renommée que de tous côtés, lorsque s'élevait une contestation entre deux personnes, on venait lui en demander la solution. aussi était-il chéri de tous et principalement de Guillaume, qui dans ce temps possédait sous sa domination l'Aquitaine et la Gothie. Mon père avait coutume de passer en prières la nuit qui précède les fêtes solennelles.
Comme il célébrait ainsi la nuit où la paix fut rendue aux anges et aux hommes, où le Seigneur venant en ce monde sortit du sein de la Vierge Marie comme l'Epoux sort de son lit, et qu'il se répandait sans relâche dans le silence des ténèbres en larmes et en oraisons, il lui vint à la pensée de demander à Dieu, au nom de l'Enfantement de la Vierge, de lui accorder un fils ; et, en effet, par la ferveur de ses prières, il obtint de rendre la vie au sein déjà stérile de ma mère. Telle fut, ainsi que mon père le racontait souvent, la cause de ma naissance." (Vita S. Odonis a Joanne monacho italo, liv. I, ch. V, VI)
Odon écrivant, enluminure allemande de la fin du XIIème siècle - Codex 51, f° 45, Osterreichische Nationalbibliothek, Vienne.
Il reçoit une éducation laïque à la cour du comte d'Anjou, Foulque le Roux, puis placé au service du duc Guillaume d'Aquitaine, auprès duquel il s'occupe des chasses. Mais ayant opté pour une vie religieuse, Odon entre à dix-neuf ans au chapitre de Saint-Martin de Tours, dont il devient chanoine. Il suit pendant un temps l'enseignement de Rémi d'Auxerre à Paris, puis revient à Tours pour occuper la charge d'écolâtre du chapitre. Vers 905, il renonce complètement au monde pour se retirer avec son ami Aldegrin au monastère de Baume, dirigé par Bernon. Il est ordonné prêtre en 910.
En 924, il intervient dans le différend qui oppose certains moines de Gigny à leur supérieur, Guy, à qui Bernon a confié la charge de la communauté. Peu de temps après, il entre à Cluny. Dès 927, il est à la tête de l'Abbaye. Au cours des quinze années de son abbatiat, cet homme dynamique et influent, possédant des talents d'écrivain et de musicien, réussit à hisser son abbaye au rang de modèle d'un monachisme dont il s'emploie à diffuser les coutumes dans de nombreux établissements de France et d'Italie.
Vikings prêts à débarquer, manuscrit du XIème siècle - Nal 1390, f° 7, Bibliothèque nationale de France, Paris.
L'oeuvre littéraire d'Odon, abondante, révèle la spiritualité qui guide son action réformatrice. Il y exprime une angoisse eschatologique due aux malheurs des temps, car il vit une époque de violence et de troubles, et qui voit la désagrégation du pouvoir carolingien au profit de principautés indépendantes et d'unités territoriales dont les seigneurs, souvent rivaux, se rendent coupables d'excès envers les populations, victimes de leurs pillages, de leurs violences et de leurs injustices.
Il faut aussi signaler les envahisseurs normands, sarrasins et hongrois : la jeunesse tourangelle d'Odon s'écoule sous la menace des Vikings, qui après plusieurs alertes, mettent la ville à sac en 903, et incendient la basilique Saint-Martin.
Plus tard, lorsqu'il est moine en Bourgogne, le pays est en proie aux incursions des cavaliers maygars venus de l'est et du nord, en 913 et en 937 avec un raid terrible. Dans son traité sur les Moralia in Job, qu'Odon rédige pour les chanoines de Tours, apparaît une vision très pessimiste du monde, abîmé dans le péché à cause de l'indignité des grands, clercs et laïcs, qui négligent leurs devoirs, sont corrompus par la luxure, le désir de puissance et de richesse.
Et les formules qu'il emploie ne sont pas tendres : " Dieu, qui est terrible dans ses conseils, a exercé par l'incendie de ce temple les châtiments que nous avons mérités. Il semble qu'il ait dit aux ministres de sa vengeance : les habitants de cette maison ne cessent de m'exaspérer; commencez le châtiment par le sanctuaire; que le feu de ma colère, qui doit un jour consumer l'abîme du coeur humain, dévore auparavant une partie de cette demeure, afin qu'en voyant disparaître ce qui plaisait à leurs yeux, ils se repentent de m'avoir repoussé avec mépris quand je frappais à la porte de leur coeur. Le désastre arrivé à ce temple, c'est la réponse jetée par Dieu à la face de notre orgueil".
Heureusement, ce discours s'adoucit et il reconnaît que ce sont les péchés des hommes qui attirent les fléaux, et ce n'est pas Dieu qui abandonne et punit les hommes : "Il faut cependant, écrit Odon, mettre fin à ce pauvre discours, semblable aux aboiements d'un chien. Ce qui est nécessaire, broyés comme nous le sommes sous le fléau, de revenir enfin dans la voie des témoignages de dieu, de peur qu'on ne puisse dire de nous ces paroles : Nous avons appliqué le remède à Babylone et elle n'est pas guérie, pas même par le feu (Livre de Jérémie).
Dans la crainte que l'indignation céleste, au lieu de sévir contre une maison bâtie de pierre et de chaux, ne sévisse contre ceux de qui l'Esprit Saint s'est retiré, décidons par nos prières saint Martin à se présenter comme notre défenseur. Puisque nous ne sommes pas revêtus du vêtement de la justice, tenons étroitement embrassée cette pierre de salut. Supplions-le de recouvrir notre nudité de ses mérites." (Sermo de combustione Basilicae S. Martini, Bibli. Clun., p. 145)
La critique d'Odon se confirme dans ses Conférences, écrites à Baume, vers 926, à la demande de l'abbé Bernon qui les destinait à l'évêque de Limoges. Odon y dénonce la violence, la cruauté, les abus et les usurpations des puissants, mais aussi les dérèglements des clercs et des moines. "Je n'ai qu'un but, écrit-il dans sa préface, celui de consoler et relever de leur abattement les affligés, et en même temps de confondre, si c'est possible, la hardiesse des méchants".
Moine moissonneur, manuscrit des Moralia in Job, XIIème siècle, Bibliothèque de Dijon
C'est encore à Baume qu'il compose, après une enquête menée à Aurillac auprès de témoins oculaires, La Vie de Géraud, ce fils du comte d'Aurillac qui défendit sa région contre les Normands puis fonda sur ses domaines d'Auvergne, vers 890, un monastère. sous la plume d'Odon, Géraud (v.855-909) devient le modèle du parfait chevalier chrétien : il renonce aux rapines et place son glaive au service des faibles et des églises qu'il défend contre les âpres guerriers, avant d'abandonner la vie militaire et de renoncer au mariage pour accomplir plusieurs pèlerinage, se comportant, en quelque sorte, en moine, tout en restant dans le siècle.
Enfin, Odon donne sa conception de l'état monastique dans son Occupatio, long poème retraçant l'histoire du salut depuis la Pentecôte : par l'observance de la règle, la pratique des vertus, par l'ascèse et la prière, le moine est celui qui atteint la pureté d'une vie angélique, et le monastère où il célèbre l'office divin apparaît comme une anticipation ici-bas du paradis céleste.
Ancienne province Celte devenue romaine, c'est à partir du VIIIe siècle que l'histoire Normande bascule. En effet, c'est vers l'an 911 que les Vikings, après des décennies de pillages, décident de s'y installer pour établir une place forte et poursuivre leurs raids plus avant dans les terres. Et 911 - 1100 = 2011 !
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Le peuple Viking
Les Vikings, également appelés Normands ou Varègues, sont un peuple originaire de Scandinavie.
Ce peuple connut vraisemblablement une grande expansion démographique à partir du VIIIème siècle ce qui les poussa à mener des expéditions maritimes.
Celles-ci étaient quelquefois commerciales, mais furent le plus souvent des opérations de razzias, qui détruisirent le fragile commerce de l'époque Carolingienne, et provoquèrent l'apparition de la féodalité. Ils eurent une attitude pré-coloniale, établissant des bases semi-permanentes sur les côtes, puis s'installant définitivement, notamment sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord ou en Russie du VIIIème siècle au XIème siècle.
Bien qu'ils se fussent installés aussi bien en Irlande, où ils ont fondé la plupart des villes (telles Dublin), qu'en Grande-Bretagne, notamment à York, c'est en Normandie que leur entreprise a le mieux réussi et d'où ils assurèrent leur pérennité jusqu'à nos jours. Navigateurs hors pairs, ils furent d'abord des commerçants au long cours.
Mais l'installation des Arabes en Espagne à partir de 711 leur coupant la route de la Méditerranée, ils profitèrent de la faiblesse de l'ancien empire de Charlemagne. Utilisant un remarquable navire pouvant aussi bien utiliser la voile que des rangs de rameurs, à faible tirant d'eau sauf à le lester de pierres, dont la proue relevée est le drakkar, le snekkar ou langskip, ils menaient des raids d'une redoutable efficacité, jusqu'à l'intérieur des terres en remontant les fleuves.
Les origines géographiques et aires d'extension :
Le territoire d'origine des Vikings influençait fortement le découpage de leurs aires d'extension.
Ainsi, les Vikings originaires de l'actuelle Suède, appelés Varègues, étendirent leur domination vers l'est, sur les rives de la mer Baltique et sur la Russie.
Les Danois orientèrent leurs conquètes et pillages dans l'axe de la mer du Nord et de la Manche, le long des côtes et des fleuves d'Angleterre et des actuels Allemagne, Pays-Bas, Belgique et France. Ils y étaient également appelés Normands.
Quant aux Vikings originaires des côtes occidentales de la Scandinavie (l'actuelle Norvège), leurs raids et leurs conquêtes concernaient principalement l'Écosse, l'Irlande, les îles Féroé, l'Islande et le Groenland, ainsi qu'un éphémère raid d'exploration au Vinland, sur les côtes Américaines.
Quelques dates :
- 793, premier raid connu sur la côte est de l'Angleterre et destruction de l'abbaye de Lindisfarne,
- 834, les Vikings Danois envahissent la Frise et se retirent après pillage, les Vikings Suédois (Varangien) raccourcissent la voie commerciale vers la mer Noire par la Russie,
- 835, les Vikings Danois attaquent avec succès l'Angleterre de l'Ouest, ils s'établissent dans l'est de l'Angleterre,
- 840, les Normands sont sur l'île de Noirmoutier en Bas-Poitou
- 841, premier raid sur Rouen, destruction des abbayes de Jumièges et Saint-Wandrille, les Vikings Danois sont sur l'île de Walcheren à l'embouchure de l'Escaut, les Vikings Danois ravagent le Lindsey, l'Est-Anglie et le Kent en Angleterre,
- 850, les Vikings s'installent aux embouchures de la Seine et de la Loire, début de la lutte entre Vikings Danois et Norvégiens pour le contrôle des côtes d'Irlande (fin en 853 ils fondent la plupart des villes Irlandaises, dont Dublin, Cork et Limerick),
- 856, les Vikings ravagent la Normandie et l'Île-de-France,
- 911, traité de Saint-Clair-sur-Epte, Charles III le simple concède la plus grande partie de la Normandie à Rollon (une autre partie comme la péninsule du Cotentin sera annexée des Bretons un peu plus tard),
- 981, Éric le Rouge aborde le Groenland, il s'y installera quelques années plus tard,
- Rollon, est le premier jarl (seigneur) de Normandie.
- Leif Erikson, a navigué jusqu'à Terre-Neuve et installé un village qui fut évacué rapidement à L'anse aux meadows ce qui fait de lui le découvreur pour les Européens de l'Amérique, vers l'an 1000.
Mythes sur les Vikings : Il n'y a aucune preuve que les Vikings portaient des casques à cornes.
Ce mythe à été créé en Suède vers la fin du IXème siècle, puis popularisé par des bandes dessinées comme Astérix ou Hägar Dünor et de nombreuses autres fictions.
Par contre leur casque a un nasal (tige de fer devant le nez,
comme l'atteste la tapisserie de Bayeux.
Cela à commencé peu après l'an 800, des pillages sur les églises et monastères, qui évidemment ne pouvaient pas se défendre.
Non pas que les chrétiens soient des pacifistes qui tendent l'autre joue, mais des moines contre des Vikings... Voilà.
Les Vikings vivant de raids, ils devaient rentrer chez eux pour l'hiver
(cf. Article dédié.) Mais en 851, ils durent hiverner en Basse-Seine.
Hiverner = se ramener, tout brûler, dormir.
Ce qui força les moines locaux à fuir avec reliques et archives.
Les Francs tentèrent de combattre les raids Vikings, en cédant même un comté au roi Breton afin de recevoir son soutien militaire, mais rien n'y fit : impossible de lever une armée suffisamment rapidement pour contrer les Berzerkers du Nord.
En 911, la catastrophe donc : les Vikings sous les ordres du roi Rollon obtiennent du roi Charles le Simple les rênes du comté de Rouen, correspondant à la Haute-Normandie actuelle. En échange, il devait protéger l'estuaire de la Seine contre les incursions scandinaves. Et il devait aussi se faire baptiser.
Les années suivantes, les Vikings continuèrent quand même d'agrandir ce territoire, histoire de. Mais le Jarl Rollon finit par prêter serment en 940, et les Normands devinrent un peuple obéissant à l'autorité du royaume. Ils allèrent tout de même casser du breton jusqu'au Mont Saint Michel, qui devint Normand vers 1010.
Là, il ne s'agit plus de Vikings, mais de Normands.
Néanmoins, le passé Viking de la Normandie a eu une grande influence sur l'économie et le savoir faire local: la fusion entre les éléments scandinaves et autochtones a contribué à créer le plus puissant état féodal d’Occident.
Leur dynamisme et le savoir-faire dans le domaine de la construction navale, dont témoigne le lexique technique normand, puis français, leur permettront de se
lancer par la suite dans les fameuses croisades.
Et ce sont les Vikings qui ont dessiné les frontières actuelles des Normandie
(Basse et Haute), ainsi que donné son nom à la région, puisqu'on les nommait "Northmanni", "hommes du nord."
Prépare ton navire pour la mer lorsque l'été arrive et navigue pendant la meilleure partie de l'été; et ne reste pas en mer en automne si tu peux l'éviter" - Le Miroir du Roi, livre de rois Norvégiens pour leurs fils.
Les Scandinaves devinrent Vikings vers le 8e siècle; il s'agissait de commerçants, de guerriers et de fermiers principalement.
Les premiers cherchant des partenaires commerciaux, les seconds des richesses immédiates et les derniers de nouvelles terres à cultiver.
Les Vikings n'étaient donc pas tous es militaires, loin de là.
Tous dans le même objectif :
ramener des richesses "chez eux."
C'est à cette époque qu'ils prirent conscience des richesses étrangères, et chacun voulu les exploiter... A sa manière )
Période viking 793 et 1066
Ils prirent aussi rapidement conscience de leur avancée technologique dans le domaine naval, par leurs Drakkars, et exploitèrent totalement ce filon.
Ainsi, de nombreux marchands s'addonèrent aux pillages.
Les Vikings, terme désignant initialement les marchands
fut appliqué à tous les nordiques; étant tous de potentiels pillards.
Bien que de nombreux bâtiments aient été pillés, brûlés ou détruits par les raids vikings aussi bien dans les villes que dans les campagnes, il ne faut pas trop noircir le tableau dressé par les sources ecclésiastiques :
aucune ville n’a été complètement rasée.
En revanche, les monastères ont tous subi les pillages des hommes du nord et toutes les abbayes normandes par exemple ont été détruites.
Mais la gestion économique de fer des Vikings avait cette capacité d'arranger rapidement les situations, lorsqu'ils s'installèrent en Normandie ou à Dublin.
dans le tumulte des évènements de la Révolution française, le joyau brodé de Bayeux échappa
de peu aux tranchant des ciseaux des laics, des révolutionnaires illétrés
et haineux.
Découvrez l’homme qui se cache derrière cet épisode.
C’est grâce à quelques fins lettrés comme Lambert Leforestier que la Tapisserie de Bayeux nous est parvenue quasi-intacte.
Lambert Léonard Leforestier naquit à Cerisy-la-Forêt le 4 mars 1764.
Après ses études au collège du Mont de Caen, il entra à 18 ans dans le régiment de la Reine-Dragons puis choisit de s’orienter vers le droit.
Après quelques années passées sur les bancs de le faculté de Caen, troisième plus grande du royaume,
Sauvée de la destruction à plusieurs reprises, la Tapisserie de Bayeux accueille aujourd’hui près de 400 000 visiteurs par an.
La tapisserie de Bayeux
Classée "Mémoire du Monde" par l'UNESCO, la Tapisserie de Bayeux (Calvados) est une broderie, longue de 70 mètres, réalisée au XIe siècle.
Célébrant la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, cette toile de lin a probablement été brodée par des moines dans le sud de l'Angleterre après la bataille d'Hastings le 14 octobre 1066.
Animaux mythologiques, navires vikings, cavaleries normande et saxonne illustrent les exploits de Guillaume et de son adversaire Harold, autre prétendant au trône d'Angleterre.
il fut reçu avocat.
Lambert Leforestier plaida au Baillage et à l’Officialité de Bayeux, où il avait décidé de s’installer.
Sa vie bascula en 1790, quand les ecclésiastiques en charge du seul collège de Bayeux refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Sans professeur, l’établissement s’apprêtait à fermer.
Quelques laïques, dont Lambert Leforestier, proposèrent alors de professer gratuitement.
On lui confia la chaire de seconde, qu’il tînt jusqu’en 1792.
Cette année là, se levèrent partout en France des troupes prêtes à défendre la patrie menacée par l’invasion étrangère.
À Bayeux, le 6e bataillon bis du Calvados improvisa des charrois et le transport des équipages.
Un charriot de munitions eut besoin d’être couvert mais l’on manquait de tissu :
pourquoi ne pas utiliser cette grande et épaisse toile brodée conservée depuis des lustres dans la cathédrale ?
Alors commissaire de police Lambert Leforestier s’interposa et, haranguant la foule, empêcha la destruction de ce « bien national ».
«Votre charriot mérite une toile bien plus solide que cela»,
aurait-il astucieusement expliqué.
Craignant que ses paroles ne soient pas longtemps entendues, il cacha la Tapisserie dans son cabinet de travail puis la remit à la Commission des Arts de la ville.
Moins de deux ans plus tard, cette même Commission sauvait la Tapisserie d’un second drame.
Des révolutionnaires peu admiratifs de ce vestige de l’Ancien Régime mais attirés par les vives couleurs de la toile, avait entrepris de la découper en bandes pour orner un char de la fête de la Raison !
La Tapisserie de Bayeux, mémoire du monde
C'est officiel, la Tapisserie de Bayeux fait désormais partie des documents, plus de 160 aujourd'hui, enregistrés par l'Unesco en tant que
"Mémoire du Monde".
Première oeuvre médiévale française inscrite, elle rejoint la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, l'Appel du 18 juin,
les films des frères Lumière ainsi que le dossier relatif à l'instauration du système métrique décimal.
Aussi appelée Tapisserie de Mathilde, cette immense fresque raconte l'histoire de la conquête de l'Angleterre par les normands.
De la décision d'Edouard, quand à son successeur,
jusqu'à la victoire de Guillaume sur Harold.
C'est l'évêque de la ville de Bayeux, Odon de Conteville, demi-frère de Guillaume le Conquérant, qui eut l'idée de faire réaliser cette oeuvre.
Après la prise de la couronne, le Duc de Normandie distribua les terres anglaises à ses seigneurs.
Odon reçu le comté de Kent.
C'est ici qu'il trouva les meilleurs ouvriers pour tisser la fresque.
De belle dimension, 68,80 m de long sur 0,5 m de large pour un poid total de 350 kg, sa conception pris certainement une dizaine d'années.
Composée de 58 scènes, elle fut vraisemblablement exposée pour la première fois le 14 juillet 1077, dans la cathédrale de Bayeux.
La fresque est certainement inachevée. En effet, pourquoi ne pas l'avoir pas continué jusqu'au sacre de Guillaume le 25 décembre 1066. L'hypothèse est que Odon fut arrêté pour trahison en 1082, et sans commanditaire, l'oeuvre ne fut jamais terminée.
Avec déjà 40 000 visiteurs annuels, le site du musée de la Tapisserie risque de voir sa fréquentation rapidement augmenter.
Guillaume le Conquérant (vers 1027 - 9 septembre 1087), successivement connu sous les noms de Guillaume le Bâtard, Guillaume II de Normandie, Guillaume le Conquérant, et enfin Guillaume Ier, roi d'Angleterre, fils illégitime de Herleva (ou « Arlette ») et de Robert le Magnifique. Il naît à Falaise, Normandie. Il appartient à la sixième génération des ducs de Normandie depuis Rollon.
Enfance et adolescence : Il accède au titre de duc de Normandie sous le nom de Guillaume II de Normandie à la mort de son père en 1035. Sa mère se marie alors avec Herluin, et donne deux demi-frères à Guillaume : Odon de Bayeux et Robert de Mortain. S'en suit une période trouble, où les barons se rebellent, car son jeune âge (8 ans) aiguise l'appétit de rivaux pour le titre, ce qui coûte la vie à trois de ses tuteurs.
En 1050, il épouse Mathilde de Flandres fille de Baudouin V, comte de Flandres à Eu, malgré les réticences du pape Léon IX (qui prétexte un lien de consanguinité au 5e degré), non sans avoir promis la construction à Caen de deux abbayes : l'abbaye aux Hommes dédiée à Saint-Étienne et l'abbaye aux Dames dédiée à la sainte Trinité. Il a de Mathilde six filles et quatre garçons dont :
Robert (1051-1134) duc de Normandie, qui épouse Sybille de Conversano, Guillaume II (1056-1100), dit Le Roux, roi d'Angleterre de 1087 à 1100, Adèle (1062-1137), qui épouse en 1080 Étienne de Blois (?-1102), Henri Ier Beauclerc (1068-1135), Constance (?-?), qui épouse Alain IV, duc de Bretagne. Dès qu'il est en âge, il part en campagne contre ses rivaux, ses vassaux. Avec l'aide de Henri Ier de France, il parvient à asseoir son pouvoir, notamment en défaisant les barons rebelles à la bataille du Val-ès-Dunes en 1047.
Accession au trône : À la mort de son cousin Édouard le Confesseur, roi des Anglo-Saxons, en janvier 1066, Guillaume revendique son trône, affirmant qu'Edouard, sans enfant, l'a désigné comme héritier lors d'une visite que Guillaume lui fait (probablement en 1052), et qu'Harold Godwinson le lui a promis lorsque Guillaume le fait chevalier. Harold s'estime plus tard dégagé de sa promesse, arguant que Guillaume l'a trompé en le faisant jurer sur des reliques d'un saint dissimulées sous un livre. Guillaume, fin politique, profite de ce fait pour obtenir l'excommunication de Harold par le pape Alexandre II.
Pour donner plus de poids à sa revendication, Guillaume débarque en Angleterre le 28 septembre 1066, et défait Harold à la bataille de Hastings, le 14 octobre, suite à quoi il s'empare du trône. C'est ainsi que débute la conquête normande de la Grande-Bretagne. La conquête de l'Angleterre est le sujet de la tapisserie de Bayeux. Pour parachever son triomphe, il se fait couronner dans l'abbaye de Westminster (le jour de Noël 1066), ce que continuent de faire tous les souverains anglais depuis lors.
Guillaume introduit de profonds changements, parmi lesquels une fusion du système légal anglo-saxon avec la loi normande. En 1085 il commande ce qu'on peut appeler un recensement au sens moderne, le « Livre du Jugement Dernier » ou Domesday's Book, qui fait l'inventaire
des hommes et richesses du royaume. Il fait aussi construire de nombreux bâtiments et châteaux, notamment la Tour de Londres.
Blessé par l'arçon de sa selle lors du pillage de Mantes, (à 60 ans il devient obèse), il agonise quelques jours en toute lucidité au prieuré Saint-Gervais, aux portes de Rouen. Il y meurt le 9 septembre 1087. Son corps est ensuite transporté, pour y être inhumé, à l'église Saint-Étienne de Caen. Son fils Guillaume II devient alors roi d'Angleterre à sa place.
La "Fête de la Chasse et de la Pêche" rassemble chaque année des milliers de visiteurs dans le parc du château de Carrouges. Dans les 24 hectares d'exposition concours, vous trouverez chiens, chevaux, trompes de chasse et le dimanche une grande messe de la Saint-Hubert. Une nouveauté : trois pelouses de présentation, animations-concours et école de formation : canin, chasse, pêche, maréchalerie, élevage, équitation, fabrication de trompes,…
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