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    France, département du Calvados, à environ 16km au sud-ouest de Bayeux et à environ 20 km au nord-est de Saint-Lô, commune de Balleroy.

    Une importante commanderie de l'Ordre était implantée à Baugy, à l'est de Balleroy, sur la départementale 13 dans la commune de Planquery. «La commanderie» a donné son nom à un hameau de cette dernière commune. Cet établissement avait été offert aux «Pauvres Chevaliers du Christ» en 1148 par Roger Bacon, seigneur du Molay. Les domaines de la commanderie s'étendaient dans les vicomtés de Vire et de Bayeux, et comprenaient notamment le hameau du temple, dans la communes de Cahagnes.

    De l'ancienne commanderie de Baugy, il subsiste une partie de la chapelle, ainsi que les fondations du manoir seigneurial. Cette chapelle Notre-Dame-du-Temple, quelque peu abîmée, était à l'origine composée de cinq travées. C'était un édifice sobre et austère, du XIIIème siècle. Flanqué de contrefort massifs, il ne manquait cependant pas d'une certaine élégance dans sa simplicité. A l'ouest s'ouvrait une porte du XIIIème siècle, à triple voussure, dont l'archivolte était supportée par quatre colonnettes, aux chapiteaux sculptés. Dans le tympan, on peut voir l'agneau du christ, surmonté d'une croix. Symbole de résurrection, cet agneau était l'image même du christ se sacrifiant pour le salut des hommes.

    On peut aussi trouver dans l'église de Baugy le gisant du frère Richard d'Harcourt (XIIème siècle) représentant l'effigie mutilée du défunt. Celui-ci, les mains jointes, la tète posée sur un coussin, est revêtu d'une cotte de mailles que recouvre la longue robe blanche des Templiers, sans manches. Il porte un bouclier de la fin du XIIème siècle, à la pointe aiguë, frappé de son blason "de gueules à deux faces d'or".

    Nous avons des renseignements assez précis sur la commanderie de Baugy grâce à l'inventaire qui fut dressé par Jean de Verretot, Bailli de Caen, le 13 octobre 1307, jour de l'arrestation des Templiers par Philippe le Bel. Le commissaire du roi y dénombra : 180 moutons, 14 vaches à lait, 8 veaux et 3 taureaux, 3 génisses, 2 boeufs de labour, 98 porcs, 1 truie et ses 8 pourceaux, 8 juments, 8 poulains, le cheval du commandeurs et 5 chevaux de labour. De nombreux serviteurs, 25 personnes en tout, étaient attachés à cette maison du Temple: 6 laboureurs, 3 servants de laiterie (pour fabriquer le beurre et le fromage), 1 berger, 1 vacher, 1 valet au service du commandeur, etc...

     


    pour une bibliographie plus complète...Bibliographie

    1. "Sur les Pas des Templiers en Bretagne, Normandie et Pays de Loire"
      M. Dumontier, N. Villeroux, G. Bernage T. Barreau; Editions Henry Vernier 1986
       
      sources : http://www.templiers.org/baugy.php
       
      photos google
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  • Fichier:Courval-commanderie.jpg

     

    La commanderie de Courval (ou de Corval) se situe sur la commune de Vassy,

    au Lieu-dit « L'Hôpital », ( à 4 km à l'Est de Vassy, en Normandie, département du Calvados,Région Basse-Normandie.

     

    État

    Le site est une propriété privée. En 2008, les bâtiments, inoccupés, ne sont plus entretenus depuis plusieurs années.

    Historique

    Les documents de fondation ont disparu, mais le manoir du Temple de Courval parait avoir été fondé en même temps que les autres préceptorats par Philippe de Vassy, Guillaume de Vicques et quelques autres. Leur participation à cette fondation se trouve dans un accord fait au mois de juin 1226, en présence de Guillaume Acarin, fondateur et doyen de la collégiale du Saint-Sépulcre de Caen, entre l'abbé et les religieux d'Aunay, d'une part, et Guillaume d'Aquila, précepteur des maisons du Temple, en Normandie, ainsi que ses frères de la milice du Temple de Courval, d'autre part. Ce litige concernait une contestation pour la dîme de Vassy et de celle du fief d'Aligny, donnée à ces derniers par Philippe de Vassy.

    Le 13 octobre 1307, sur ordre du roi de France, Philippe Le Bel, les Templiers du duché furent tous arrêtés. A Courval, les officiers royaux commandés par Thomas Alapenne envahirent la commanderie et se saisirent du commandeur, Etienne de Châteauneuf, et de ses deux chevaliers, Guillaume Tane et Richard Bellenguel. Les moines soldats de Courval furent conduits sous bonne escorte au châtelet de Caen où ils furent emprisonnés et interrogés. Ils avouèrent sans tortures avoir renié leurs voeux. Condamnés, ils ne furent pas exécutés.

    Les Hospitaliers :

    La commanderie de Courval revint à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem lors de la dissolution de l'Ordre du Temple, le 22 mars 1312.

    Divers actes passés devant les baillis de Caen, en 1375 et 1376, signalent que les Hospitaliers, en héritant de la commanderie de Courval, héritèrent également du procès que ces derniers avaient à soutenir contre l'abbé et les religieux d'Aunay pour la dîme de Vassy. On y voit que le premier commandeur de l'Hôpital de Courval après les Templiers, fut Simon du Fay, dont le sceau portait pour devise "Faites bien et laissez dire". Dans une série d'articles parus en 1937 dans le Journal de Condé, sous le titre Notre Vieux Bocage, l'auteur (A. D.) signale qu'il existait un cimetière à Courval à l'emplacement du jardin légumier de la ferme où les Templiers puis les Hospitaliers auraient été enterrés[1]. Il ne signale pas la particularité des Templiers qui enterraient leurs chevaliers, bras et jambes croisés, pour laquelle il n'existe aucune explication.

    Le lieu est mentionné dans une lettre du roi Henri V d'Angleterre, en date du 21 mars 1419, pour ordonner la restitution des biens du prieuré ou hôpital de Courval.

    Les Hospitaliers, en 1775, possédaient un domaine de 75 hectares et 108 hectares loués sur les paroisses de Vassy, Le Theil, Estry etc.. Le chapelain qui desservait la chapelle avait un curieux privilège : celui de faire l'eau bénite et le pain bénit tous les dimanches. L'évêque ayant voulu mettre fin à cette pratique, le commandeur des Hospitaliers, Michel de Gastines, lui fit signifier que les privilèges de son ordre étaient hors de sa portée. Les commandeurs ne résidaient pas sur place, le logement étant réservé au fermier, mais des pièces leur étaient réservées en cas de visite, le dernier fut le frère Antoine Boscheron qui résidait habituellement à Paris.

    Après la Révolution de 1789 :

    L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem conserva la propriété du lieu jusqu'à la révolution. L'inventaire révolutionnaire existe toujours aux archives du Calvados[2].

    La commanderie a été redécouverte un peu par hasard, en 1991, par un particulier qui décide de s'attacher au lieu et de le valoriser. La propriété était devenu exploitation agricole, et la chapelle servait de remise à fourrage. C'est à son initiative, soutenue par l'association "Les Amis de la Commanderie de Courval", que la chapelle sera classée Monuments historiques[3].

    Dépendances :

    Les domaines de ce membre se composaient de sept à huit petits fiefs, situés à Vassy et aux environs, diverses redevances dans les paroisses du Tourneur et de Saint-Pierre-Tarentaine, ainsi que de plusieurs tennemens dont l'un nommé La Templerie, situé dans la paroisse du Chêne-Dollé, actuellement commune de Chênedollé indique suffisamment son origine. La position d'un autre situé dans la paroisse de la Villette, près de la Hogue du Mont-Pelé, pourrait faire soupçonner qu'il s'y trouverait peut être un tumulus du même genre que celui de la hogue de Fontenay le Marmion. Le prieur de Courval jouissait en outre d'un tiers de la dîme de Vassy ainsi que des cens et rentes de l'Hôpital. Tous les revenus de ce membre n'étaient cependant affermés que 750 livres par an.

    Architecture :

    La chapelle :

    Elle est classée Monument historique le 2 septembre 1994. C'est une construction de la moitié du XIIe siècle en plein cintre et cinq contreforts droits. Elle est percée de quatre hautes fenêtres et d'une porte en plein cintre. A l'intérieur, une arcade, quelques fragments de sculptures et des fresques peu entretenues depuis des décennies. Le clocher a disparu.

    Le logis du commandeur :

    Le logis seigneurial, ou résidait le commandeur, était une vaste demeure à un étage, d'une grande simplicité, mais dont les fenêtres étaient élégamment sculptées. Il fut reconstruit au XVe siècle, c'est-à-dire pendant la période hospitalière. La maison du Temple primitive avait été incendiée et détruite en 1346, lors de la guerre de Cent Ans.

    Commandeurs templiers :

    Nom du commandeur Dates
    Étienne de Châteauneuf ou de Noefcastel, chevalier vers ? -1307

    Au moment de l'arrestation le 18 octobre 1307, il y avait avec le commandeur deux autres chevaliers : Richard Bellenguel et Guillaume Tane.

     

    sources Liens internes

    Sources

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