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    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

       Marques de Tacherons, compagnon du Devoir.

    On y distingue un compas et une équerre, non entrelacés, autour de la lettre K.

    Une estampille indiquait sur une autre partie du meuble le nom de l'artisan. Seules les dernières lettres sont lisibles : CKLE.

     

    Elles sont précédées de trois ou quatre autres lettres, illisibles.

    http://compagnonnage.info/ blog/blogs/blog1.php/2009/ 11/03/ marque-compas-equerre-ebeni ste

      

      

      

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    Beaumont-du-Ventoux

    Franc-maçon : L’erreur serait à cet égard d’interpréter l’expression Franc-maçon comme impliquant une notion de franchise, c'est-à-dire un statut particulier.

     

    L’explication serait d’origine anglaise, en relation avec la terminologie concernant le métier des carriers, ceux qui extraient les pierres dans les carrières.

     

    On aurait distingué ceux qui travaillaient les roches plus tendres.

     

    Les premiers seraient les hard hewers, les autres les freestone masons.

     

    Les freestone masons seraient des sculpteurs tandis que les rough masons ne seraient que des tailleurs de pierre.

     

    Par contraction, l’expression serait devenue free mason, traduit en français lors de l’introduction de la franc-maçonnerie spéculative en France, en 1725, par franc-maçon.

     

    D’une manière générale, en terme de métier, on utilise encore le qualificatif « franc » pour désigner une pierre de bonne qualité ;

     

    On parle de « franc biais », de « franc banc », ou encore de coupe franche, de

    « bord franc ».

     

    Suivant les régions, de nombreux dessins tournent autour de sujets typiques : les sujets religieux : croix, église, I H S, etc; les représentations en rapport avec les métiers : instruments, bateaux, poisson, chaussure...

     

    IMPORTANT, à lire avant de regarder les photos.. pour mieux comprendre..

    http://www.ot-aiguesmortes .fr/FR/Tacherons.htm

     

     

     

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    Une marque de tâcheron est un signe géométrique (voire une lettre ou un monogramme) gravé dans la pierre de taille

    par un tailleur de pierre.

    Autrefois, chaque tailleur de pierre possédait sa marque qui lui servait de signature de manière à recevoir son salaire à la fin d'une semaine de travail, en fonction du nombre de pierres taillées, les tailleurs de pierre étant payés à la tâche.

    Parfois, l'ouvrier a inscrit sa marque sur le manche de ses outils.

    Les marques de tâcheron ne doivent pas être confondu avec les signes conventionnels de reconnaissance des faces de la pierre de taille qui permettent de placer une pierre dans un appareil.

     

     

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    Des marques de tâcherons pour des métiers sous la protection de Saints Patrons

    Au Moyen Age, l’habitude est de placer une action et en particulier un métier sous la protection d’un saint.

     

    Les maçons qui ont le triangle pour emblème, symbole de la Trinité, ont choisi pour patron un grand nombre de saints.

     

    Le plus caractéristique paraît être Saint Thomas souvent représenté avec une équerre, instrument de l’architecte qu’il aurait été au service d’un roi de l’Inde, au cours de son périple en Orient. On cite aussi Saint Blaise, Saint Etienne, à cause de sa lapidation, et même Saint Louis, bâtisseur de la Sainte Chapelle. Pour les tailleurs de pierres, c’est Saint Ambroise ou Saint Silvestre, le pape bâtisseur, qui étaient invoqués à côté des saints protecteurs des maçons.

     

     

     

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    Dans le Languedoc, les confréries qui regroupent des gens de métier sous la protection d’un saint patron sont assez nombreuses et prennent un caractère nettement professionnel après 1250.

     

     

    Ce sont des groupements à caractère spirituel et moral visant à créer une solidarité de corps entre les membres, qu’il ne faut toutefois pas confondre avec les « confraternités »

    ou « conjurations » qui ont un caractère plus politique ou religieux que professionnel, étant œuvres de dévotion ou de charité. Une étude précise de ces différentes organisations dans le Languedoc médiéval fait apparaître que, si les corps de métiers sont dès le XIIIème siècle bien organisés à Narbonne, Béziers, Montpellier ou Nîmes, les tailleurs de pierres et maçons y apparaissent peu.

    Ce sont surtout les métiers de l’alimentation et du vêtement qui témoignent d’une certaine cohésion.

     

    Les maçons sont rarement cités dans les registres des diocèses d’Agde ou d’Albi et les tailleurs de pierres tiennent une place prépondérante dans l’activité des chantiers.

     

    Ce sont le plus souvent eux qui font office de maîtres d’œuvre et il leur arrive même de diriger plusieurs chantiers à la fois.

     

    Tel est le cas d’Eudes de Montreuil, architecte du roi, ou de Pierre d’Angicourt qui fut successivement tailleur de pierres, maçon, puis architecte principal de Charles d’Anjou qu’il suivit jusqu’à Naples.

     

     

     

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    Les marques de tâcherons

    Parmi les indices pouvant nous aider à mieux connaître ces milieux professionnels qui par le caractère secret de leurs associations demeurent d’une approche difficile, il faut compter en premier lieu ces marques qui apparaissent en grand nombre sur les pierres taillées qui ont servi à bâtir l’enceinte d’Aigues-Mortes.

     

    On s’est beaucoup interrogé sur l’origine et la signification de ces marques. Même si l’on en trouve dont l’inspiration peut-être religieuse, il faut y voir des marques permettant d’identifier l’auteur de l’ouvrage qui en garantit ainsi la qualité. Il semble bien que ce soit là la principale interprétation qu’il faille en donner. Il n’en reste pas moins que cette pratique comporte des implications adjacentes, sur lesquelles il convient de s’arrêter en raison de la complexité quelles laissent entrevoir.

     

     

     

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    Il n’est guère douteux que ces marques aient eu une valeur professionnelle voire symbolique. On sait qu’elles se transmettaient de père en fils et qu’elles contribuaient à établir des sortes de filiations permettant sans doute à des ouvriers de se reconnaître par ces signes qui nous paraissent aujourd’hui naïfs ou mystérieux.

    On sait par ailleurs que ces marques permettaient d’effectuer le comptage en fin de journée en vue de procéder à la paie des ouvriers. En effet, dans les chantiers itinérants ou lorsqu’il fallait faire appel à un grand d’ouvriers pour un gros chantier comme Aigues-Mortes, on recrutait des ouvriers à la journée que l’on payait à la tâche.

     

    La cité est un exemple particulièrement signalé pour le nombre des marques observables. Dans les chantiers stables, comme ceux des grandes cathédrales du Nord, les équipes étaient plus sédentaires, les ouvriers mieux connus étaient payés à la journée et avaient moins de raisons de marquer leurs pierres.

     

    A Aigues-Mortes, les maçons auraient reçu pour l’achèvement des travaux de l’enceinte un salaire de quatre livres et dix sous par canne de mur construit, une canne valant environ 1.92m.

     

     

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    Marques de tâcherons sur une tour du château de Coucy, Picardie, France

     


    Du fait du caractère initiatique que ces marques tendent à conférer à la vie professionnelle et de la solidarité corporative qu’elles contribuent à renforcer par le code de reconnaissance secrète qui s’établit par ce moyen de chantier en chantier, on a parfois eu tendance à y voir un des signes génétiques de la franc-maçonnerie.

     

    On considère généralement qu’elle est une institution qui est apparue en Angleterre au XVIIIème siècle.

     

    Il est cependant vraisemblable que, dès le Moyen Age, les organisations spécifiques des gens de métier aient pu créer un esprit de corps dont on puisse dire qu’il a servi de point de départ à ce que l’on appelle la franc-maçonnerie.

    Cette évolution s’est faite en Angleterre. Il ne semble pas que l’on puisse en trouver des résurgences médiévales dans l’Europe méditerranéenne.

     

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    Marque de tâcherons de l'Abbaye de Fountains, Angleterre


    Pour comprendre son nom, il faut le décortiquer.
    Le mot « tâcheron »
    désigne un personne travaillant à la tâche par rapport à la quantité de son travail. En clair, plus il produit, plus il est payé.


    Les « marques de tâcherons » sont donc les marques faites par les tâcherons dans le but de reconnaissance de son auteur et de calculer la production de celui-ci.

    A la fin de chaque semaine, les pierres étaient comptabilisées et on décernait les marques de chaque tailleur pour lui payer son dû.

    A défaut de retrouver ces marques sur les pierres, on pouvait également en trouver sur les outils des tailleurs.

     

    Ces petits détails gravés étaient très utiles et sont véritablement devenus une marque de fabrique .

    Marque de tâcheron sur le manche d'une polka


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    ◊ Formes et symbolique
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    •••••••••◊ Véritables symboles ◊•••••••••

    Bien que la plupart des marques soient faites de formes géométriques , on en retrouve aussi sous l’aspect de lettres ou de monogramme .
    L’évolution des signes est aussi à retenir. Il varie alors selon la région, la période, le chantier.
    Les formes sont imprégnées de spécificités locales. Tantôt faites d’incisions ou de griffures, tantôt faites de simple traçage à base de colorant qui ne résisteront que peu au temps.

    Plus tard, certaines de ces marques lapidaires seront associées à des symboles que l’on connaît pour des sujets positifs ou négatifs. Mais ils prendront pratiquement tous une nouvelle signification.

    Symboles répertoriés dans divers pays


    Il fallait surtout espérer que 2 tailleurs de pierres n’utilisent pas le même symbole ! Du moins, pas sur le même chantier…

    D’ailleurs, en scrutant les sites de plus près, on peut en venir à se demander pour quelle raison on voit plus de traces sur certains sites, alors que sur d’autres ils sont quasi invisibles.
    Il faut se dire qu’à l’époque il existait des chantiers dits stables et d’autres itinérants.

    Dans les premiers, on rencontrait des ouvriers embauchés pour la totalité de la construction. Comme pour les chantiers des grandes cathédrales du Nord. Ils n’avaient donc pas vraiment le besoin de marquer leur travail.

     


    Contrairement aux chantiers itinérants, où l’on engageait parfois des tailleurs à la journée.

     

    La marque était le moyen le plus facile pour reconnaître leur taux de production.

    Mais certains chantiers s'approvisionnent chez les tailleurs des environs.

     

    Les pierres sont acheminées jusqu’au chantier et le marquage fera donc office de lot de fabrication et/ou de livraison.

    Chantier de construction

     


    Afficher l'image d'origine

    •••••••••◊ Une histoire de famille ◊•••••••••

    Il est difficile de faire une étude sur ces marques. A vrai dire le métier de tailleur de pierres n’était que fort peu répertorié et il se faisait surtout en famille ou en confrérie.
    Ainsi, on on peut affirmer que la marque se transmettait de père en fils et qu’elle a crée tout un réseau local, voire national selon les voyages et chantiers entrepris.

    Tailleur de pierres
     

    En viennent alors les questions sur le côté secret de ce corps de métier. Où marques évoquent un caractère initiatique et une forme de solidarité corporative dont personne ne doit véritablement parler.
    C’est donc sans difficulté que l’on associa tout ceci à la Franc Maçonnerie.

    •••••••••◊ Protection des Saints ◊•••••••••

    Les mâçons ont choisis un grand nombre de saints pour représenter ou protéger leur métier. Régulièrement, on retrouve le triangle qui représente la Trinité, ou une autre représentation de l’équerre de Saint Thomas.

    Marque de tâcherons sur une tour du château de Coucy


    On pourra citer Saint Blaise, Saint Etienne ou encore Saint Louis (bâtisseur de la Sainte Chapelle).
    Mais rien n’y fait, chez les tailleurs de pierres on prie Saint Ambroise ou Saint Sylvestre (pape bâtisseur).

    Certaines confréries se créent sous l’image d’un Saint Patron et forment alors des groupes professionnels que l’on répertorie vers 1250.

     

     

    SOURCES

    http://mesnie-acre.forumactif.com/t46-les-marques-de-tacheron

     

    blog de MONSIEUR JEAN-MICHEL MATHONIERE 

     

    http://compagnonnage.info/blog/blogs/blog1.php?disp=user&user_ID=1

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