• Quelques armes du Moyen Age...

      

      

    - Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est la représentation d'une arbalète.


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    - Quelques armes du Moyen Age :

    Voilà trois armes du Moyen Age qui eurent un rôle décisif, notamment dans le cadre de l'histoire de l'Angleterre.

    D'abord la hache à deux mains des Anglo-Saxons, lourde hache d'un mètre cinquante de longueur qui avait le désavantage de ne pouvoir être utilisée que de taille. Pour ce faire il fallait lever les deux bras, instant que - lors de la bataille d'Hastings (1066) mirent à profit les Normands pour percer leur ennemi d'un coup d'estoc (i. e : de pointe) de leur longue épée, facilitant ainsi la victoire des Normands sur les Anglo-Saxons (et la conquête normande de l'Angleterre).

    Ensuite, autre arme décisive de ces temps médiévaux : l'arc. Chez les normands, il ne mesurait qu'à peu près un mètre. Mais chez les Anglais, archers réputés, il atteint les deux mètres. Un arc qui avait alors une portée de 200 mètres en moyenne et qui décochait 10 à 12 flèches quand un arbalétrier ne fournissait que deux ou trois traits. Un arc anglais qui fut pour beaucoup dans les grandes victoires anglaises de la guerre de cent ans : à Crécy (1346), Poitiers (1356) et Azincourt (1415).

    Enfin l'arbalète, arme ''technique'' (''à main'' puis ''à crochet'') tout d'abord regardée avec répugnance par les soldats qui l'estimaient ''perfide''. D'ailleurs, l'estimant déloyale et traîtresse, le second concile de Latran (en 1139) l'anathémisa en la qualifiant « artem mortiferam et Deo obidilem » mais avec - toutefois - l'étonnante restriction de pouvoir cependant l'employer contre... les Infidèles.

    Cela dit le roi d'Angleterre Richard Coeur de Lion passa outre à cette interdiction en introduisant cette arme destructrice mais jusque là proscrite dans la guerre (pour ses troupes) qui l'opposait au roi de France Philippe Auguste. Coïncidence étrange, c'est un trait d'arbalète (i. e : un ''carreau'') qui - en avril 1199, soixante ans à peine après le conceil de Latran II qui avait interdit cette arme (sous les murs de Châlus, Haute-Vienne) - devait mettre un terme à sa tumultueuse carrière !

    Ronan Blaise
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    - Sources : « Le costume et les armes des soldats de tous les temps », un ouvrage de Liliane et Fred Funcken ; ouvrage pour la jeunesse publié en 1966 aux éditions « Casterman » (155 pages, ici pp. 94, 96, 98, etc).

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    Pour en savoir plus :

    L'arbalète sur wikipédia :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Arbal%C3%A8te_%28arme%29

    Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Coeur_de_Lion

    Philippe II Auguste, Roi de France :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_II_de_France

      

      

    - Sources : Encyclopédie en ligne wikipédia.

      

     

    L'Arc
     

    Cette arme de jet dont le concept est très simple était déjà connue des chasseurs du néolithique. C'est à l'origine un simple bâton de bois, légèrement courbé, avec une corde attachée à ses deux extrémités. Une première amélioration a été l 'introduction de contre-courbes qui augmentaient l'amplitude pour une même longueur d'arc. Ensuite vinrent les arcs composites renforcés par de la corne et des nerfs. Cet arc acceptait une courbure plus importante et dégageait beaucoup de puissance mais était plus difficile à bander. L'efficacité d'un arc dépendait grandement de la qualité des flèches utilisées. Elles devaient être aérodynamiques et assurer une trajectoire stable. De plus, étant produites en grande quantité, elles devaient être relativement peu coûteuses à fabriquer. La longueur de la flèche était calculée en fonction de l'arc. Les arcs très durs à bander tiraient des flèches courtes alors qu'un arc souple comme le grand arc anglais pouvait envoyer des flèches d'un mètre de long.

    L'archer au Moyen Age
     

    L'arc était certainement l'arme la plus facile à fabriquer mais il exigeait une longue pratique. C'est pourquoi les archers faisaient partie de corps spéciaux aux seins des armées. L'archer était généralement vêtu légèrement pour se déplacer rapidement à pied. Outre son arc, il possédait un carquois pour loger ses flèches et une arme auxiliaire (épée, couteau) utilisée au corps à corps. Lors d'une bataille rangée, les archers envoyaient leurs flèches en l'air ce qui leur donnait une trajectoire parabolique avant de retomber verticalement sur les troupes ennemis. Les seigneurs français du Moyen Age n'étaient pas favorables à l'établissement de compagnies d'archers alors que celles-ci se développèrent en Angleterre et ailleurs. Les Anglais utilisaient le grand arc (jusqu'à deux mètres de long) qui nécessitait plusieurs années d'entraînement et de pratique. Cette tactique fut payante et, pendant la guerre de cent ans, les archers anglais décimèrent la cavalerie française lors de plusieurs batailles.

     

     

     


    Archer Anglais du XIVe
    siècle équipé d'un grand arc
    et d'une épée

     

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    C'est la plus basique et ancienne arme de défense utilisée par les guerriers. Instinctivement, les hommes utilisèrent des planches de bois pour se protéger des premières armes offensives (hâches,...). Ensuite, les attaches furent ajoutées, ce qui permettaient de mieux tenir le bouclier et d'avoir une main libre pour tenir la hâche. Une sangle était parfois utilisée pour porter le bouclier sur le dos lors des déplacements et probablement pour libérer la seconde main lors du maniement d'armes lourdes. Les premiers boucliers étaient ronds et ne protégeaient qu'une partie du corps. Ceci était efficace pour les combats au corps a corps mais l'était moins contre les armes de jets qui pouvaient atteindre les parties non protégées. Les Romains le comprirent et leurs boucliers à bords droits leur permettaient de former des "tortues" pour avancer tout en étant à l'abri des tirs de projectiles. Les boucliers gaulois étaient en osier et peaux renforcés de métal dont l'attache saillante s'appelait l'Umbo. Cette attache était parfois si saillante qu'elle fut quelquefois confondue avec un casque.


    Bouclier rond carolingien
    avec l'Umbo en son centre.

    Durant le haut Moyen Age, les Francs et les Vikings utilisèrent plutôt des boucliers ronds. Ils étaient souvent recouverts de cuir pour améliorer la rigidité. Le bouclier du Moyen Age est connu sous le nom d'Ecu qui vient du romain Scutum et désignait un bouclier long. Ce sont les Normands qui répandirent l'utilisation du bouclier long à partir du XIe siècle. Il était toujours arrondi sur le dessus mais allongé afin de protéger la jambe. Il possédait toujours l'Umbo, avait une bordure métallique et mesurait environ 1m30 de haut.

      


    Bouclier normand
    du XIe siècle

    L'amélioration des armures et l'utilisation du cheval dans les combats amenèrent à utiliser des boucliers plus petits. L'Umbo ne fut plus utilisé et le dessus arrondi disparu également (peut-être pour améliorer le champ de vision) et cette forme en V du bouclier est le plus souvent utilisée pour représenter les blasons. En effet, à partir du XIIIe siècle, l'écu porte régulièrement les armoiries de son propriétaire ce qui permet de l'identifier. Au XIVe siècle, une nouvelle forme de bouclier apparut : le bouclier de tournoi. Il était plutôt petit et possédait une encoche sur le dessus pour supporter la lance. Ce siècle vit également l'apparition du Pavois, grand bouclier ovale ou quadrangulaire utilisé par les fantassins et les arbalétriers. Il se plantait dans le sol et permettait de protéger les arbalétriers spécialement exposés pendant le rechargement de leurs armes.

      

    LE FLEAU

    arme composée d'un manche de bois muni d'une chaîne métallique à laquelle est accrochée une masse de fer. Le fléau était surtout employé en Allemagne et en Suisse à partir du XIIe siècle mais beaucoup moins en France.
    Cette arme était terriblement destructive pour les hauberts mais pouvait également blesser celui qui la maniait. Les fléaux des fantassins avaient un manche plus long afin de pouvoir atteindre les cavaliers.
    La masse suspendue à la chaîne était généralement sphérique et munie de pointes plus ou moins longues, mais elle pouvait aussi n'être qu'un lingot de fer rectangulaire.

     


    Homme d'arme muni
    d'un fléau (début du XVe)

     


    Le Goupillon était une sorte de fléau équipé de plusieurs chaînes terminées par des boules garnies de pointes acérées. Il fut très populaire en Angleterre et dans les Flandres mais demandait une grande dextérité pour être manié.
    Le fléau fut utilisé jusqu'au XVIe siècle.




    Goupillon (début du XVe siècle).

     


    Arbalétrier se protégeant derrièrre son pavois.

     


    LE HEAUME

     

    Le terme heaume n'apparaît qu'au XIIe siècle pour designer une armure de tête. Toutefois, le casque était utilisé depuis l'antiquité. Les Grecs portaient déjà un casque rappelant par sa forme le heaume du Moyen Age. Le casque romain enveloppait exactement le crâne et possédait deux jugulaires mais laissait le visage découvert.

    Il était parfois surmonté d'un cimier. Les améliorations successives du casque consistèrent à couvrir de plus en plus le visage rendant difficile l'identification de son propriétaire. On pense que c'est cela qui a donné naissance à l'Héraldique, science des blasons. On peut voir, sur la tapisserie de Bayeux, Guillaume de Normandie obligé de relever son casque pour montrer à ses hommes qu'il est toujours en vie. Vers le Xe siècle, on utilisait le casque conique à protection nasale (1) dont l'origine est certainement normande.

    Il fut encore utilisé en certains endroits jusqu'au début du XIIIe siècle.
    A partir du XIIIe siècle, le besoin de mieux protéger le visage amena la création du heaume cylindrique enveloppant la tête entière avec des fentes pour les yeux (2).

    Ils avaient le dessus aplati ce qui était une régression car ils étaient plus vulnérables aux coups portés sur le dessus de la tête. Ces heaumes étaient lourds et rendaient la respiration difficile ce qui explique qu'ils étaient uniquement portés pendant le combat. L'amélioration des techniques de travail du fer permit de revenir à une forme conique sur le dessus du heaume tout en gardant la protection totale du visage (milieu du XIIe). Le bassinet, qui apparut vers le début du XIVe siècle améliora considérablement le confort du chevalier. Il était moins lourd que le heaume du XIIe et équipé d'une visière pouvant être relevée ce qui facilitait la respiration.

    Sa forme était étudiée pour dévier les coups de lance mais également pour mieux résister aux coups de tailles portés par par les épées et masses d'armes. Vers la fin du XIVe siècle, en plus du bassinet, un nouveau heaume apparaît: le heaume à "tête de crapaud" (4). Ses surfaces fuyantes permettaient de dévier les coups et il fut très utilisé dans les tournois et joutes. Le heaume disparaît complètement à la fin du XVe siècle remplacé par l'armet et la salade.

    l'armet (image du haut), plus léger que le heaume et le bassinet, pouvait être porté sans fatigue pendant longtemps. La salade (5) était une sorte de chapeau de fer allongé à l'arrière du cou, possédant ou non une visière mais sans protection au niveau du menton. Sa forme fait parfois penser aux casques allemands de la première guerre mondiale sans qu'on sache si ces derniers s'en sont inspirés.

    De gauche a droite:
    1 - Casque conique avec protection nasale (XIe siècle)
    2 - Heaume cylindrique a dessus plat (XIIe siècle)
    3 - Heaume a bassinet (XIIe siècle))
    4 - Heaume a "tête de crapaud" (XIVe siècle)
    5 - Salade (XVe siècle)


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    C'est une arme offensive composée d'un manche et d'une partie contondante à une extrémité. La simple massue est certainement l'arme la plus anciennement connue. A l'origine, ce n'était qu'un bâton de bois sur lequel était resté la souche.
    Au moyen âge, la masse est admise dans les combats vers la fin du XIIe siècle. La partie contondante est faite de métal (Bronze, plomb ou fer) et de forme cylindrique ou sphérique. Les Anglais utilisaient beaucoup la "morning star", terminée par une boule munie de pointes.

     


    A gauche:Masse a manche de bois du XII siècle
    A droite: Masse a manche de fer du XVe siecle.

    "Morning star"

     

    Les coups portés par une masse pouvaient très bien br

    Ce terme désigne généralement toute arme faîte d'une pièce métallique emmanchée au bout d'un long manche de bois.
    Le nom vient du latin "Hasta" qui signifie lance. La lance et l'épieu sont d'ailleurs les premières armes d'hast utilisées depuis l'antiquité.
    Les armes d'hast se sont ensuite diversifiées au moyen âge afin de compenser l'évolution des armures.
    Originairement, les armes d'hast n'était rien d'autre que des outils emmanchés à l'extrémité d'une hampe. Ainsi le fauchart dérive de la faux, le vouge du coutelas, la hallebarde de la hache. Puis, elles se sont améliorées pour devenir des armes à part entière.
    Les différentes armes d'hast sont nombreuses et il est parfois difficile d'établir des distinctions absolues entre elles: pique, pertuisane, langue de bœuf, fauchart, guisarme, vouge, godendac, hallebarde, bardiche, corsèque, esponton, ronconne.
    On a essayé de les classer par famille mais la difficulté est de savoir si le même nom désignait toujours la même arme au moyen âge.
    Ces armes seront abandonnées vers la fin du XVIe siècle, remplacées par les armes à feu.




    Vougier du XIVe siècle

     

    Quelques exemples d'armes d'hast.

    iser le crâne ou casser un membre à travers une cotte de maille. Au XVe siècle, les progrès du travail du fer permirent de fabriquer des masses dont l'extrémité était formée d'une série de lames et le manche devint également en fer pour éviter qu'il se brise.

     

     

     

    L'Arbalète

     

     

     


    Arme de jet dérivée de l'arc utilisée dès le Xe siècle. Elle est composée d'un arc de corne ou de métal, d'une pièce en bois permettant de fixer l'arc (arbrier) et d'un mécanisme permettant de maintenir la corde tendue (noix), de lâcher la flèche (détente) et de bander l'arc. Les flèches courtes tirées par l'arbalète s'appellent des carreaux. Très puissante et précise, c'était une arme très meurtrière, elle fut interdite par le concile de Latran en 1139 (entre chrétiens mais permise contre les infidèles). Sa portée pouvait aller jusqu'à 150 mètres. Ses défauts étaient son poids et sa cadence de tir (2 carreaux par minute contre 12 flèches pour un bon archer). Mais l'arbalète était plus facile à manier que l'arc et nécessitait moins de temps pour la formation des tireurs.
    Les différents types d'arbalètes se caractérisent par le mécanisme utilisé pour bander l'arc : à la main, à pied de biche, à tour ou à cry. Des mécanismes plus sophistiqués permettaient une plus grande puissance mais alourdissaient l'arme. Les premières arbalètes se bandaient à la main à l'aide d'un étrier et d'un crochet attaché à la ceinture. Les arbalètes à pied de biche étaient plutôt utilisées par des cavaliers. Elles étaient plus légères et plus facile à bander.

     


    Arbalétrier bandant son arme
    à l'aide de l'étrier et de la
    boucle attachée à sa ceinture.

    Cette arme fut remise en cause pendant la guerre de cent ans après les batailles de Crécy (1346) et d'Azincourt (1415) où les archers anglais surpassèrent les arbalétriers français. Il est vrai que par son poids et son temps de rechargement assez long, elle était mieux adaptée à la défense d'une place forte plutôt qu'à une bataille rangée. Elle fut toutefois utilisée jusqu'au XVIe siècle.


    Différents mécanismes pour bander l'Arbalète. De gauche a droite: A tour, a pied de biche, a cry.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    L'Epée

     


    C'est l'arme par excellence du chevalier et de l'homme d'arme du Moyen Age. L'origine de l'épée remonte à la plus haute l'antiquité et même sans doute à l'âge du bronze. Les Grecs et les Romains utilisaient des épées plutôt courtes (60 centimètres environ) d'abord en bronze puis en fer. Toutefois, leur qualité n'était pas excellente. L'usage de l'épée longue semble débuter à l'époque Franque et plus spécialement Carolingienne. A partir de cette période, l'épée devint l'arme la plus noble et portait même souvent un nom (la plus célèbre est Durandal, l'épée de Roland) et son pommeau renfermait parfois des reliques. Elle mesurait environ 90 centimètres.
    Jusqu'au XIIe siècle, l'épée, qui possédait deux tranchants se terminait par un bout plutôt arrondi. Cela indique certainement que c'était une arme utilisée pour la taille et non pour les coups d'estoc. A la fin du XIIe siècle, la poignée devient assez longue pour permettre de se servir de l'arme à deux mains. Ensuite, la forme de l'épée ne se modifie guère jusque vers le milieu du XIIIe siècle. A cette époque, on distingue deux types d'épées: les épées à lame légères, utilisées de taille et d'autres à larmes lourdes, plus courtes et destinées à des coups d'estoc. Les chevaliers en possédaient souvent une de chaque, la première utilisée à cheval et la seconde pour le combat à pied. Au XVe siècle, les armées donnant un rôle important à l'infanterie, comme les Suisses par exemple, équipèrent leur fantassins de grandes épées à deux mains pouvant atteindre jusqu'à 1m65. Elles étaient utilisées pour faire des ravages contre les escadrons de cavalerie. L'épée perdit de son importance lors du combat avec l'avènement des armes à feu portatives et cessa d'être une arme de guerre dès le XVIe siècle. Elle fut remplacée par le sabre dans la cavalerie.

     

     

    Différent types de poignées: De gauche à droite
    1- Epée du XIIe
    2- Epée à 2 mains du XIVe à quillon recourbé
    3- Epée du XVe
    4- Epée du XVe à quillon chevauché

     


    Chevalier avec
    épée courte tenue
    à deux mains


    La poignée

     

    La Hache

     



          LA HACHE
    La hache en tant qu'outil est connue depuis la préhistoire. Les soldats Romains en utilisaient mais uniquement pour couper le bois. Les peuplades germaniques semblent être les premières a avoir utiliser la hache au combat.
    Les Francs se servaient d'une hache courte au fer lourd, appelée Francisque. Elle pouvait être lancée à 3 ou 4 mètres de distance. A l'époque carolingienne, la hache dite "Danoise" est utilisée au combat. Elle est assez longue (environ 1m50) et tenue à deux mains. Elle sera utilisée jusqu'au XIIe siècle (Les Anglais en possédaient à la bataille d'Hastings en 1066). La chevalerie française adopta la hache vers la fin du XIIe siècle à la suite des premières croisades. Au XIIIe siècle, les fantassins portaient également des haches plus ou moins longues. A partir du XIVe siècle, des haches nouvelles apparurent: elles étaient forgées de façon a pouvoir frapper de taille et d'estoc. Une pointe aigue était ajoutée derrière la partie tranchante. Les haches des fantassins avaient aussi une pointe au bout du manche, genre baïonnette. Le manche s'allongea également et cette hache prends le nom de hallebarde au XVe siècle.




    Soldat du XIVe siecle
    possedant une hache
    à pointe derriere
    le tranchant

    De gauche à droite: Francisque, hache danoise, Carolingien tenant une hache à deux mains       
     

     

    La Lance

     

    La lance sous sa forme la plus simple (long bâton de bois pointu et durci au feu) fut employée depuis la préhistoire alors même qu'on ne faisait pas la distinction entre armes de chasse et de guerre. Des pointes en pierre, en bronze et enfin en fer furent peu a peu ajoutées. Les premières lances de l'antiquité étaient plutôt courtes (1m60 environ) et maniées d'une seule main.

    Des armes beaucoup plus longues furent ensuite utilisées par les Hoplites (soldats Grecs) et surtout les Macédoniens (jusqu'à 6 mètres de long).
    La lance comme arme de cavalier apparut au XIe siècle.        

    Elle ne dépassait guère 3 mètres et était utilisée comme une arme d'hast pour charger.

    Elle était souvent ornée d'une bannière. Vers la fin du XIIIe siècle, une garde d'acier fut ajoutée pour protéger la main du chevalier.

    La façon de tenir la lance à changé au XIVe siècle grâce à l'emploi d'un crochet fixé sur l'armure et destiné à maintenir la lance sous l'aisselle du cavalier. Avant cela, la cette arme était tenue horizontalement au niveau de la hanche.

     Cette nouvelle technique permit l'utilisation de lances de plus en plus lourdes et longues (jusqu'à 5 mètres). Les lanciers formaient alors un corps d'élite car l'apprentissage n'était pas facile et les chevaliers Français étaient certainement les meilleurs à cet exercice ce qui n'a pas empêcher la défaite a la bataille d'Azincourt.

    La lance fut abandonnée au combat au XVIe siècle remplacée par les armes a feu.

     





    Chevalier du XIVe
    tenant sa lance sous l'aisselle

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    Armures

     

    L'homme d'arme comprit très vite que se défendre lors du combat était au moins aussi important que de porter un coup à l'ennemi. Aussi, parallèlement au développement d'armes offensives, se développèrent des armes défensives dont le bouclier est sans doute la première. Ensuite, il apparut logique de protéger la partie la plus vulnérable (la tête) puis d'étendre cette protection aux autres parties du corps.
    Le terme armure apparaît en réalité au XVe siècle pour designer l'ensemble des protections de fer ou d'acier portées à la guerre ou pour les joutes. Avant cela, on parlait de harnois ou d'adoubement. L'armure est ici employée pour designer l'habillement militaire en général.

     

    Antiquité

     

    Des vêtements rembourrés et sans doute des armures de cuir furent les premières protections du corps du soldat. L'étape suivante fut d'ajouter des petites pièces de métal cousues sur le vêtement.. Des armures faites d'écailles de bronze furent ainsi utilisées en Mésopotamie et dans l'Egypte ancienne mais étaient probablement réservées à une élite.
    Les grecs et les romains portaient des cuirasses de bronze ainsi que des protections pour le bas des jambes et parfois les avant-bras. Bien que le fer soit connu, le bronze était couramment utilisé car il permettait de fabriquer facilement des cuirasses d'une seule pièce. C'est pour cela que les premières protections en fer se composaient de plusieurs lames articulées (cuirasses romaines). Le développement de l'armure s'arrête pratiquement avec la chute de l'empire romain. Les tribus barbares ne portaient généralement qu'un bouclier et un casque comme protection.

     

    Haut Moyen Age (VIIIe, XIe siècle)

     

    L'armure fait sa réapparition à l'époque Carolingienne reprenant à quelques modifications près, l'équipement de la fin de l'empire romain. Ainsi, la plupart de armures sont faites de pièces de métal (fer ou bronze) cousues sur une étoffe épaisse parfois renforcée de cuir. Ces pièces peuvent avoir différentes formes: écailles, rectangulaires ou anneaux. Ces derniers composent ce que l'on appelle la broigne. Elle fut utilisée par les carolingiens (dès le VIIIe siècle) et les normands (XIe siècle) et continua à être portée parallèlement à la cotte de maille. La broigne descendait au dessous du genou et se revêtait par dessus une tunique légère.

     

    XIIe et XIIIe siècle

     

    Ce n'est sans doute que vers le milieu du XIIe siècle que la cotte de maille fut largement adoptée. Composée de mailles de fer entrelacées, véritable tissu de métal, elle est aussi appelée haubert. Le haubert se portait sur un vêtement rembourré, le gambison. Un capuchon de mailles et des gants de peaux complétaient parfois l'équipement. Certains hauberts descendaient presque jusqu'à la cheville ( Figure 1).
    Durant le XIIIe siècle, des gantelets et des chausses de mailles complétèrent la cotte de mailles et une tunique d'étoffe (surcot) se portait par dessus (Figure 2). Le haubert résistait assez bien aux flèches, coups de lance et d'épée mais était beaucoup plus vulnérable aux armes de choc (masse, marteau, fléau). Des pièces de fer furent peu à peu ajoutées dès la fin du XIIIe siècle.

     

    XIVe et XVe siècle

     

    Des protections de fer supplémentaires furent donc fabriquées afin de mieux protéger les différentes parties du corps: bras, torse, coudes, genoux, jambes, pieds. Les hommes d'armes ne les portaient pas forcement toutes et le début du XIVe siècle marque une période de transition entre la cotte de maille et l'armure de plates complètes (Figure 3). Au début du XVe siècle, l'armure de fer est définitivement adoptée par les chevaliers (Figure 4). Cette équipement est souvent nommé "harnois blanc" à cause du fer poli et brillant dont il est fait. Les fabriques d'armures les plus renommées étaient italiennes (Milan) ou allemandes (Nuremberg). Des armures magnifiques continuèrent à être utilisées au XVIe siècle mais plus par tradition que par réelle nécessité, l'introduction des armes à feu dans les combat les rendant dépassées.

     

     

    De gauche à droite:
    Figure 1: XIIe siècle. Haubert de mailles long, casque conique à nasal.
    Figure 2: XIIIe siècle. Cotte de mailles complétée de chausses et de gantelets, surcot, heaume cylindrique.
    Figure 3: XIVe siècle. Gambison et haubert, surcot, cubitières, genouillères et grèves.
    Figure 4: XVe siècle. Armure de plates complète, gorgerette de mailles et bassinet.

     

     

     

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    sources SUPER BLOG - http://jeanmichel.rouand.free.fr/chateaux/armes/armes.htm

      

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