• Vikings,  Celtes, Gaulois et Francs…

    Cette page regroupe plusieurs vidéos et documentaires sur les peuples européens.


    HISTOIRE de nos RACINES



    À travers le périple d’un poète viking et d’un moine chrétien traversant l‘Europe du Nord en l’an mille, découvrez la mythologie germaine et scandinave et l’histoire mouvementée de cette région à l‘aube du second millénaire.
    Documentaire diffusé sur Arte









     
















    Celtes










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  • L'ABBATIAT d'ODON (927-942) - 1ère partie

     

      

    22 ans après sa fondation, l'abbaye de Cluny est gratifiée, en 931, d'un privilège exceptionnel qui lui permet d'accueillir tout moine désirant parfaire sa vie religieuse, quel que soit son monastère d'origine. Odon va jeter les bases de la spiritualité clunisienne, assimilant la vie monastique à une vie angélique parfaite.

           La vie de ce "premier grand homme de Cluny" est connue grâce à l'un de ses disciples, l'italien Jean de Salerne, qui composa, après sa mort en 942, sa Vita. Originaire d'une famille aristocratique, Odon est né en Touraine dans les années 879-880.  "Mon Père, dit Odon, se nommait Abbon ; mais il ne ressemblait guère, dans ses moeurs et dans ses actions, à ce que semblent être les hommes d'aujourd'hui. Il possédait de mémoire les anciennes histoires et Novelles de Justinien. Sa conversation retentissait sans cesse des paroles de l'Evangile.

    La sagacité de son jugement était tellement renommée que de tous côtés, lorsque s'élevait une contestation entre deux personnes, on venait lui en demander la solution. aussi était-il chéri de tous et principalement de Guillaume, qui dans ce temps possédait sous sa domination l'Aquitaine et la Gothie. Mon père avait coutume de passer en prières la nuit qui précède les fêtes solennelles.

    Comme il célébrait ainsi la nuit où la paix fut rendue aux anges et aux hommes, où le Seigneur venant en ce monde sortit du sein de la Vierge Marie comme l'Epoux sort de son lit, et qu'il se répandait sans relâche dans le silence des ténèbres en larmes et en oraisons, il lui vint à la pensée de demander à Dieu, au nom de l'Enfantement de la Vierge, de lui accorder un fils ; et, en effet, par la ferveur de ses prières, il obtint de rendre la  vie au sein déjà stérile de ma mère. Telle fut, ainsi que mon père le racontait souvent, la cause de ma naissance." (Vita S. Odonis a Joanne monacho italo, liv. I, ch. V, VI)

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    Odon écrivant, enluminure allemande de la fin du XIIème siècle - Codex 51, f° 45, Osterreichische Nationalbibliothek, Vienne.

     

            Il reçoit une éducation laïque à la cour du comte d'Anjou, Foulque le Roux, puis placé au service du duc Guillaume d'Aquitaine, auprès duquel il s'occupe des chasses. Mais ayant opté pour une vie religieuse, Odon entre à dix-neuf ans au chapitre de Saint-Martin de Tours, dont il devient chanoine. Il suit pendant un temps l'enseignement de Rémi d'Auxerre à Paris, puis revient à Tours pour occuper la charge d'écolâtre du chapitre. Vers 905, il renonce complètement au monde pour se retirer avec son ami Aldegrin au monastère de Baume, dirigé par Bernon. Il est ordonné prêtre en 910.

    En 924, il intervient dans le différend qui oppose certains moines de Gigny à leur supérieur, Guy, à qui Bernon a confié la charge de la communauté. Peu de temps après, il entre à Cluny. Dès 927, il est à la tête de l'Abbaye. Au cours des quinze années de son abbatiat, cet homme dynamique et influent, possédant des talents d'écrivain et de musicien, réussit à hisser son abbaye au rang de modèle d'un monachisme dont il s'emploie à diffuser les coutumes dans de nombreux établissements de France et d'Italie.

     

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    Vikings prêts à débarquer, manuscrit du XIème siècle - Nal 1390, f° 7, Bibliothèque nationale de France, Paris.

     

          L'oeuvre littéraire d'Odon, abondante, révèle la spiritualité qui guide son action réformatrice. Il y exprime une angoisse eschatologique due aux malheurs des temps, car il vit une époque de violence et de troubles, et qui voit la désagrégation du pouvoir carolingien au profit de principautés indépendantes et d'unités territoriales dont les seigneurs, souvent rivaux, se rendent coupables d'excès envers les populations, victimes de leurs pillages, de leurs violences et de leurs injustices.

    Il faut aussi signaler les envahisseurs normands, sarrasins et hongrois : la jeunesse tourangelle d'Odon s'écoule sous la menace des Vikings, qui après plusieurs alertes, mettent la ville à sac en 903, et incendient la basilique Saint-Martin.

            Plus tard, lorsqu'il est moine en Bourgogne, le pays est en proie aux incursions des cavaliers maygars venus de l'est et du nord, en 913 et en 937 avec un raid terrible. Dans son traité sur les Moralia in Job, qu'Odon rédige pour les chanoines de Tours, apparaît une vision très pessimiste du monde, abîmé dans le péché à cause de l'indignité des grands, clercs et laïcs, qui négligent leurs devoirs, sont corrompus par la luxure, le désir de puissance et de richesse.

    Et les formules qu'il emploie ne sont pas tendres : " Dieu, qui est terrible dans ses conseils, a exercé par l'incendie de ce temple les châtiments que nous avons mérités. Il semble qu'il ait dit aux ministres de sa vengeance : les habitants de cette maison ne cessent de m'exaspérer; commencez le châtiment par le sanctuaire; que le feu de ma colère, qui doit un jour consumer l'abîme du coeur humain, dévore auparavant une partie de cette demeure, afin qu'en voyant disparaître ce qui plaisait à leurs yeux, ils se repentent de m'avoir repoussé avec mépris quand je frappais à la porte de leur coeur. Le désastre arrivé à ce temple, c'est la réponse jetée par Dieu à la face de notre orgueil".

            Heureusement, ce discours s'adoucit et il reconnaît que ce sont les péchés des hommes qui attirent les fléaux, et ce n'est pas Dieu qui abandonne et punit les hommes : "Il faut cependant, écrit Odon,  mettre fin à ce pauvre discours, semblable aux aboiements d'un chien. Ce qui est nécessaire, broyés comme nous le sommes sous le fléau, de revenir enfin dans la voie des témoignages de dieu, de peur qu'on ne puisse dire de nous ces paroles : Nous avons appliqué le remède à Babylone et elle n'est pas guérie, pas même par le feu (Livre de Jérémie).

    Dans la crainte que l'indignation céleste, au lieu de sévir contre une maison bâtie de pierre et de chaux, ne sévisse contre ceux de qui l'Esprit Saint s'est retiré, décidons par nos prières saint Martin à se présenter comme notre défenseur. Puisque nous ne sommes pas revêtus du vêtement de la justice, tenons étroitement embrassée cette pierre de salut. Supplions-le de recouvrir notre nudité de ses mérites." (Sermo de combustione Basilicae S. Martini, Bibli. Clun., p. 145)

            La critique d'Odon se confirme dans ses Conférences, écrites à Baume, vers 926, à la demande de l'abbé Bernon qui les destinait à l'évêque de Limoges. Odon y dénonce la violence, la cruauté, les abus et les usurpations des puissants, mais aussi les dérèglements des clercs et des moines. "Je n'ai qu'un but, écrit-il dans sa préface, celui de consoler et relever de leur abattement les affligés, et en même temps de confondre, si c'est possible, la hardiesse des méchants".

     

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    Moine moissonneur, manuscrit des Moralia in Job, XIIème siècle, Bibliothèque de Dijon

     

             C'est encore à Baume qu'il compose, après une enquête menée à Aurillac auprès de témoins oculaires, La Vie de Géraud, ce fils du comte d'Aurillac qui défendit sa région contre les Normands puis fonda sur ses domaines d'Auvergne, vers 890, un monastère. sous la plume d'Odon, Géraud (v.855-909) devient le modèle du parfait chevalier chrétien : il renonce aux rapines et place son glaive au service des faibles et des églises qu'il défend contre les âpres guerriers, avant d'abandonner la vie militaire et de renoncer au mariage pour accomplir plusieurs pèlerinage, se comportant, en quelque sorte, en moine, tout en restant dans le siècle.

            Enfin, Odon donne sa conception de l'état monastique dans son Occupatio, long poème retraçant l'histoire du salut depuis la Pentecôte : par l'observance de la règle, la pratique des vertus, par l'ascèse et la prière, le moine est celui qui atteint la pureté d'une vie angélique, et le monastère où il célèbre l'office divin apparaît comme une anticipation ici-bas du paradis céleste.

      

    sources : http://www.narthex.fr/blogs/abbaye-de-cluny-910-2010/labbatiat-dodon-927-942

      AUTEUR :

    blog - Abbaye de Cluny 910-2010

    Auteur :P. Frédéric Curnier-Laroche

    portrait du redacteur Frédéric CURNIER-LAROCHE

    . Historien de l'Art (Ancien élève de l'Ecole du Louvre et de la Sorbonne)

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    Château de Caen.

    911 – 2011

    Exposition réalisée en collaboration avec l’Institut d’histoire de la culture matérielle de l’Académie des Sciences de Russie (Saint-Pétersbourg), les musées de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg) et de Novgorod.

    L’exposition se présente en 4 parties:

    I. Les migrations scandinaves en Europe

    II. Des “Normands” aux origines de l’histoire russe

    (Novgorod, les Varègues et les princes Rous).

    III – A la recherche des Normands : les implantations scandinaves en Russie du Nord

    (Les premiers sites, Staraïa Ladoga, Novgorod, le développement du commerce et de l’artisanat,

    l’âge du bois,  la vie religieuse).

    IV. Le Mythe viking et les nouveaux Varègues

    Pendentif à décor de masque en argent, Gnëzdovo (Xe). © Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg

    L’originalité du passé viking en Normandie est d’avoir laissé fort peu de traces matérielles. Cette absence d’indices est compensée par l’étude des sources et l’inventaire des données de la toponymie, de l’onomastique, des traditions juridiques, du vocabulaire maritime…

    L’expansion russe au nord-est est la conquête d’un pays de forêts. Le bois est le matériau de construction par excellence. Novgorod possède au XIe s. la première cathédrale, Sainte-Sophie, dont les treize dômes inaugurent une tradition architecturale.. Elle est entièrement en bois, comme le « pavage » des rues en rondins, les maisons, les puits ou les équipements de drainage des eaux, des objets usuels, découverts récemment dan l’enceinte de Novgorod.

    Cheval à roulettes, jeu d'enfant en bois, Novgorod, milieu du XIIe s. © Musée d'Etat de Novgorod.

    Le guerrier viking a, tout au long des XIX-XXIe s, été un thème récurrent pour les artistes aussi bien en Europe du Nord ou de l’Ouest qu’en Russie où, dès le XVIIIe s., les motifs « varègues» participent aussi bien de la volonté de représenter la naissance de l’État russe que de l’engouement des romantiques pour l’époque des Vikings ou de l’intérêt pour les sujets historiques de l’ère des Rurikides.

    A l’occasion du 1100e anniversaire de la fondation de la Normandie par le viking Rollon au traité de Saint-Claire-sur-Epte, la Ville de Caen a choisi d’élargir ses horizons sur un autre grand moment de l’aventure viking, vers une “autre Normandie”…

     

    911-2011, 1100e anniversaire de la Normandie

     

    25 Juin – 31 octobre 2011 La Russie viking, vers une autre Normandie Novgorod et la Russie du nord, des migrations scandinaves à la fin du Moyen-Âge (VIIIe – XVe s.) Exposition réalisée en collaboration avec l'Institut d’histoire de la culture matérielle de l'Académie des Sciences de Russie (Saint-Pétersbourg), les musées de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg) et de Novgorod.

     

    A l'occasion du 1100e anniversaire de la fondation de la Normandie par le viking                  Rollon au traité de Saint-Claire-sur-Epte, la Ville de Caen a choisi d'élargir ses horizons sur un autre grand moment de l'aventure viking, vers une "autre Normandie"…

     

    Bien des similitudes existent entre la  naissance de la Normandie et celle des                  premiers établissements du pays de Novgorod, où les Scandinaves furent  présents dès le VIIIe siècle. De ce contact naissent de nouveaux acteurs de l'histoire des régions du nord de la Russie que les sources anciennes désignent justement sous le nom de "Rous", identité composite comme celle des Normands, et comme eux attachés à l'histoire d'une terre où ils ne furent jamais ni les seuls, ni les plus nombreux.

     

    A l'Est, les Vikings, que l'on nomme aussi  Varègues", entament une implantation durable sur le territoire de la Rous ancienne (VIII-XIe s.).                 

    L'arrivée des Scandinaves est d'abord identifiée  dans des comptoirs commerciaux, parfois des colonies de peuplement.

     

    Le nord de la Russie devient alors le point de départ de routes commerciales  qui suivent le réseau des grands fleuves, dont la plus célèbre est sans nul  doute la « Route des Varègues aux Grecs ». Au sud on débouche ainsi sur la mer Noire et de là on atteint Constantinople ; au sud-est, c'est la mer Caspienne et les routes de l'Asie.

     

    Après l'an mil le commerce avec le monde byzantin et musulman s'est essoufflé, mais la Russie est devenue riche, puissante et développe une civilisation matérielle brillante.

     

    Après une présentation des migrations et des implantations scandinaves en  Russie, l'exposition traite tour à tour des traces culturelles de la présence des Vikings en Russie, de la stabilisation de la puissance publique et son épanouissement, des formes de la culture et de la civilisation matérielle dans cette nouvelle entité baptisée du nom de "Rous".

     

    Ce sont au total plus de 500 pièces archéologiques qui sont présentées au public pour la première fois en France : objets de parure en métal précieux, jeux d'enfants et instruments de musique en bois, tablettes d'écriture enécorce de bouleau côtoient ainsi outillage agricole et ustensiles pour la pêche, armes, vêtements admirablement conservés…

     

    Téléchargez le programme des activités

     

    www.russie-viking.eu

     

     

     

    Musée de Normandie Château – 14000 Caen Tél 02 31 30 47 60.

    Musée  ouvert de 9h30 à 18h. Entrée : à partir de 5€ Entrée gratuite pour les moins de 26 ans et pour les abonnés du Pass’murailles Ateliers, spectacles, contes,.etc. : sur réservation, tarifs entre 2€ et 4€ (+ accès au musée pour les adultes sauf titulaires du Pass)

    Catalogue Editions Errance, 200 pages, format 24 x 28cm,29€

    Renseignements: ( CLIQUEZ )

      RUSSIE VIKING - Exposition au Château de CAEN ( jusqu'au 31 octobre 2011)

     

    sources : http://artcorusse.org/?p=2059

      

      

     

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