• ARCHITECTURE MILITAIRE MEDIEVALE

     

     

     

    Architecture militaire médiévale

      

      

    Du premier château à motte jusqu'à la dernière puissante forteresse royale édifiée, les hommes s'efforcèrent toujours de trouver de nouvelles techniques en matière de défense afin de préserver leur domaine ou leur pays.

     

     

     

    Le donjon

      

    En France, les premières véritables forteresses réapparurent vers le XIème siècle quand les normands introduirent le principe de protection du territoire.

     

    Pour ce faire, ils construisirent sur leur domaine une énorme quantité de donjons et de maisons fortifiés afin de sauvegarder leurs intérêts.

     

     

    les châteaux en Bretagne

    Ces donjons se répandirent rapidement sur tout le territoire français mais n'étaient guère que des lieu de retranchement.

    Leur masse, l'épaisseur de leurs murs et leur difficulté d'accès ne formaient que des défenses passives, en faisant d'excellentes retraites.

     

    A l'abri de ces puissants mur, l'assiégé pouvait se protéger des troupes armées d'arcs et d'arbalètes, possédant quelques engins de sièges imparfaits et ne pouvant recourir,

     

    en dernier ressort, qu'à la sape.

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    Par contre, cet assiégé n'avait aucune possibilité pour causer de grosses pertes à l'assiégeant, il ne pouvait pas faire de sortie de par la conception étroite des accès et de leurs situations (les portes se trouvaient souvent à plusieurs mètres au dessus du sol) et bien sûr, de le repousser. De cette manière, le siège du donjon ennemi pouvait durer des mois jusqu'à ce que les assiégeants, fatigués, lèvent le camp ou jusqu'à ce que les assiègés, affamés, se rendent.

     

     

     

     

     

    Vers le XIIème siècle, avec l'évolution des engins de siège, les donjons carrés montrèrent des signes de faiblesse.

     

    Les coins saillants, mal défendus, devenaient facilement accessible aux sapeurs, qui pouvaient alors, presque sans danger, effondrer un pan de mur et assurer la victoire à leur camp.

     

    Il fallut donc repenser le mode de défense.

     

    chateau fort de Commequiers

     

     

    sources photo : 

    LE CHATEAU DE COMMEQUIERS

    http://www.chateauxmedievaux.com/chateau-commequiers.php

     

    chateaux de Pays de Loire 

    Le premier changement intervint dans la forme principale du donjon.

     

    On lui préféra une surface circulaire plutôt que carrée. De cette manière, les angles morts disparaissaient et le travail de sape redevenait dangereux et long.

     

    Le deuxième problème à résoudre venait des engins de guerre envoyant des projectiles de plus en plus lourd afin d'affaiblir la muraille.

     

    chateau de Tarascon

     

    Château de TARASCON

     

    La solution était soit de les empêcher d'approcher trop près du donjon, soit de pouvoir effectuer des sorties pour les détruire. Il fut donc créé des fossés tout autour du donjon pour ralentir la progression de l'ennemi, puis des remparts (ou chemise) afin de les assaillir de projectiles

    pendant qu'ils étaient à découvert.

     

    L'atout de ce système était double, après avoir contenu les assiégeants loin du donjon, la place créée entre le rempart et le donjon permettait de rassembler des troupes qui n'auraient pu loger dans le donjon et de tenter des sorties afin de briser les assauts de l'ennemi.

     

    chateaux en Normandie 

    D'autres systèmes ingénieux complétaient ces défenses.

     

    On construisit des créneaux en haut des remparts. Ils permettaient aux défenseurs de lancer des projectiles sur l'ennemi et de se protéger juste en se décalant.

     

    De la même manière, pour pouvoir tirer depuis l'intérieur du donjon ou du bas des murailles, on ajouta des meurtrières.

     

    chateau de Loches

    Bâtie par Foulques Nerra au début du XIème siècle, le château de Loches et son donjon rectangulaire de 36 mètres de haut est une des plus imposantes places fortes d'Europe en ce début du bas moyen-âge.

     

     

    Ces ouvertures permettaient à des archers ou des arbalétriers de tirer sur les assaillants tout en restant à l'abri des épais murs.

    Les premières forteresses apparaissaient.

     

     

     

    une échauguette 

     

    Les remparts

     

     

    La grande puissance destructrice des nouveaux engins de guerre et la durée de plus en plus longue des sièges obligèrent les seigneurs à réadapter leurs forteresses.

     

    Un simple donjon avec une chemise n'était plus suffisant, il fallait pouvoir loger au sein de la place forte des troupes armées et des ouvriers, stocker des matériaux de réparation, de défense et des vivres. Pour cela, on éleva une seconde enceinte.

     

    Ce nouveau rempart devait, lui aussi, être construit de manière à protéger

    efficacement le reste du château.

     

    Il fut d'abord accompagné par un profond fossé, parfois remplit d'eau afin, une fois encore de ralentir les assaillants. Certains seigneurs installaient, en prolongement de ces remparts, des barbacanes.

     

    Ces aménagements étaient des réduits fortifiés, avancés vers l'extérieur, afin de briser la ligne de front des assiégeants.

     

     

     

    La poivrière est une échauguette avec une toiture.

     

    On appelle poivrière l'ensemble de la tourelle et du toit.

     

    chateau normand de Pirou 

     

    Chateau de Pirou, XIème siècle 

     

    Pour assurer le flanquement le long du rempart, on ajoutait des tours ou des échauguettes (petite tourelle plantée en haut de la muraille).

     

    Ces tours, de même que tout le reste des remparts, possédaient des meurtrières, ainsi que, si l'endroit en avait besoin, des hourds.

     

    Ces aménagements, permettaient au assiégés de pouvoir tirer sur l'ennemi tout en restant protégés, mais aussi, de par leur avancé de jeter des projectiles sur les sapeurs arrivés près des murailles.

    Plus tard, on reprit le principe de ces hourds en les construisant en pierre, ce furent les mâchicoulis.

     

     

     

    Les portes

     

    Pont muni d’une partie mobile en bois pouvant se rabattre contre la porte au moyen de chaînes et d’un contrepoids et qui interdit, une fois relevé, l’accès à l’enceinte du château.

     

     

     

    Le tablier est le plancher du pont-levis.

     

     

     

     

    La herse est une grille de métal ou de bois qui servait de barrière à la porte du château.

      

      

    Les portes sont les endroits les plus fragiles dans la forteresse. Indispensable pour les allées et venues, elles sont, au début du moyen-âge, en bois et mobile, de façon à les retirer facilement lors d'une attaque.

      

     

      

      

    Lorsque les premiers donjons de pierres font leur apparition, elles sont aménagées en hauteur afin qu'aucun assaillant ne puisse y parvenir.

     

    Malheureusement, le besoin de faire sortir des troupes par ces portes, obligent les architectes à les rapprocher du sol, et à les fortifier.

     

     

     

     

     

     

    Les premières modifications apportent une succession de portes et de herse (grille en fer) afin de retarder l'intrusion des ennemis.

     

    On décide ensuite de les protéger en construisant entre deux portes une petite bastide. Généralement, deux tours flanques la porte principale pour augmenter sa protection.

     

    En fonction de tous les aménagement de la forteresse, une multitude de types de portes est fabriqués, allant de la simple porte en bois, au pont-levis, en passant par la porte à bascule.

     

     

     

     

     

     

    Le mâchicoulis est une construction en pierres au sommet des murs.

     

    Il permettait de lancer des projectiles à la verticale.

     

     

     

    La douve est un fossé rempli d’eau.

     

     

     

     

     

    chateau de Langoiran


    Puissante seigneurie du duché d’Aquitaine, la seigneurie de Langoiran a été mêlée aux luttes incessantes des rois d’Angleterre et de France. Les seigneurs de Langoiran furent tous au service du roi d’Angleterre, alors Duc d'Aquitaine.

     

    Le château de Langoiran passa en 1345 entre les mains de la famille d’Albret avec la mariage de Mabille d’Escoussan avec Amanieu d’Albret.
     

     

    En 1360, Amanieu fut nommé négociateur de la trêve entre les royaumes de France et d'Angleterre par le Roi d'Angleterre lui même.
    En 1379, la seigneurie de Langoiran passe aux Montferrand, par le mariage en 1374 de Rose d’Albret, fille d’Amanieu d’Albret avec Bertrand de Montferrand.

    En 1451-1453 eut lieu la conquête de l’Aquitaine par les troupes du roi de France. Les hommes de Bertrand de Montferrand signèrent la reddition du château et remirent le château à Dunois, compagnon de Jeanne d’Arc.

     

    Bertrand de Montferrand partit pour l’Angleterre où il resta quelques années jusqu'en 1465. A son retour, le château de Langoiran ne fut restitué qu’à son fils Gaston en 1474. Dés lors, les Montferrand servirent la couronne de France.

    Guy de Montferrand, petit fils de Pierre de Montferrand, hérita de la seigneurie de Langoiran à la mort de ce dernier en 1572.

     

    Guy fut capitaine de plusieurs places fortes de l’Agenais et du Périgord, comme Périgueux ou encore Montflanquin.

    En avril 1591, Guy mourut, laissant sa femme, Jeanne d’Eschelles, baronne de Montferrand et de Frespech ainsi que son fils Gédeon qui décéda 2 mois plus tard en juin 1591.
     

    En 1601, la seigneurie échut à la famille d’Affis. Guillaume d’Affis, seigneur de Langoiran, fut Président à Mortier du Parlement de Bordeaux sous la Fronde.

     

     

     

    http://www.chateauxmedievaux.com/chateaux-france.php 

     

     

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