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Les COULEURS au MOYEN AGE - SYMBOLISME

 

 

Les couleurs au Moyen Âge

 

C’est au Moyen Âge que le bleu est peu à peu devenu,

à partir du XIIe siècle, la couleur

emblématique de l’Occident chrétien.

Couleur de deuil éclaircie, égayée, elle est devenue celle de la Vierge.

Suger puis saint Bernard,

par l’influence qu’ils eurent sur le roi en firent peu à peu, sur un terrain

cependant favorable,

la couleur royale ; associée au lys, lui aussi marial.

Les couleurs ont au Moyen Âge, une valeur ;

participant de la lumière elles sont

aussi une émanation de Dieu.

Certains théologiens s’en méfient toutefois, car elles

représentent pour

eux le côté dangereux, séduisant,

inutile et vain de la beauté. Saint Bernard associera les couleurs

à la beauté féminine, et sera hostile

à leur présence sur les vêtements des moines.

Une couleur trop riche détourne le fidèle

et constitue un obstacle à sa piété.

Ainsi la relative rigueur de nos costumes contemporains provient-elle du De vestitu (Du Vêtement)

de Melanchthon,

et des considérations de Calvin, Luther et Zwingli sur l’immoralité

des teintes chaudes ou trop claires.

Avant, les couleurs principales étaient le rouge, le noir et le blanc.

Le bleu s’intégrera petit à petit à c

es trois pôles,

amenant avec lui le vert, le jaune… et révolutionnera un o

rdre de couleurs existant depuis

la protohistoire.

La couleur bleue existait avant le Moyen Âge, mais sans nom particulier,

ne comptant pas. Les termes latins

ne suffisaient pas à la définir, ni à la conceptualiser,

ainsi, les Romains ignoraient

cette couleur

ou la tenaient pour insignifiante.

L’émergence du bleu, au cours du XIIIe siècle est

surtout due à la possibilité

nouvelle de teinter

efficacement et durablement les tissus en un bleu plus vif que jusqu’alors.

Le rouge, qui était plus

facile à obtenir, sera alors sérieusement concurrencé.

Ainsi tout au long du XIIIe siècle le rouge sera

peu à peu remplacé par le bleu dans les vêtements aristocratiques.

Ce n’est cependant pas seulement la

couleur qui fait le rang social : roi et paysans peuvent tous deux porter du bleu,

c’est l’éclat du vêtement

qui fera son prix. Une belle couleur étant une couleur franche,

presque saturée.

La couleur sert cependant à classer, distinguer ou désigner

(les ordres monastiques sont ainsi

désignés par la couleur de leur robe). Dans certaines régions,

les exclus sont tenus de porter

certaines couleurs qui vont les distinguer ;

d’autres couleurs leur étant interdites.

Par leur valeur et leur symbolique propre les couleurs

seront aussi associées aux caractères, l

a mode faisant et défaisant les vogues.

Ainsi le jaune qui, très recherché dans l’Antiquité,

est désormais l’avant dernière de nos couleurs préférées.

Au Moyen Age il représente la couleur

de la fausseté et

de la trahison (Judas est ainsi toujours représenté vêtu de jaune,

la barbe et les cheveux roux).

L’or, très souvent utilisé à partir du XIIe siècle, sera considéré

comme le bon jaune. Quant au vert,

s’il est associé au jaune, il sera lui aussi la couleur du

désordre et de la folie.

D’autres teintes assumant le rôle de mauvaises couleurs,

le noir s’en trouvera moins dévalorisé.

D’un noir terne et inquiétant des ténèbres, on passe au bon noir

de la tempérance et de la modestie.

Le XVe siècle devint partout le siècle du noir,

l ’association du noir au deuil étant

un phénomène plutôt récent.

 
La symbolique des couleurs
    Couleur Vertus ou qualités   Vices ou péchés
           
    Argent (blanc) pureté, chasteté, justice, espérance, étérnité   mort, désespoir, ambiguïté
           
    Or (jaune) richesse, noblesse, foi  

avarice, fausseté,

félonie, trahison,

paresse, envie

           
    Gueules (rouge) force, courage, largesse, charité;  

orgueil, cruauté,

colère

           
    Azur (bleu) loyauté justice, sagesse, science, fermeté, amour fidèle  

sottise, roture,

bâtardise

           
    Sable (noir) humilité, patience, tempérance, pénitence  

deuil, désespoir,

mort

           
    Sinople (vert) beauté, jeunesse, vigueur  

désordre, folie,

amour infidèle,

avarice

 

 

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