• Une découverte archéologique préhistorique (article de Claude RIDEL)

    A Tourville-la-Rivière, près de Rouen, des archéologues ont mis au jour un étonnant site néanderlien. Les nombreux squelettes d’animaux retrouvés à proximité d’une aire de débitage du silex laissent penser que les hommes de Néandertal utilisaient l’endroit pour s’approvisionner à moindre effort.

      

    A l’occasion de l’ouverture d’une carrière sur la commune de Tourville-la-Rivière, les archéologues de l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) ont pu fouiller une zone qui depuis les années 1960 leur avait déjà souri. La richesse du secteur s’est confirmé puisque sous un à deux mètres d’alluvions, ils ont mis au jour un site remontant à 200 000 ans, autrement dit au temps de l’homme de Néandertal ou des pré-Néandertaliens.

    A cette époque, située à la fin d’une époque interglaciaire, le climat était tempéré et la Seine léchait le site. La fouille a mis en évidence deux zones intéressantes : d’une part un ensemble de squelettes d’animaux, témoignant de la richesse de la faune contemporaine (une panthère, un lion, un loup, quelques herbivores comme l’auroch, le cheval, le cerf, des petits mammifères, des oiseaux…). D’autres part, s’étalait non loin une aire de débitage. Environ 500 silex couvraient densément le sol. La proximité entre les deux parties du site suggère une relation. Le responsable de fouille, Jean-Philippe Chaivre, imagine que les squelettes constituaient des cadavres que le fleuve avait abandonné jusque là. Intéressé par ce cadeau de la nature, les hommes de Néandertal ont établi sur la rive une halte pendant laquelle il fabriquait les outils nécessaire au dépouillement des carcasses. Ils n’en tiraient probablement pas de viande (d’autres prédateurs s’en étaient sûrement chargés avant eux) mais récupéraient ce qui restait, à savoir les os, les peaux et les tendons. Aucune habitation, aucun squelette d’hominidé n’ont été découverts.

    Le 18 septembre 2010, au terme de quatre mois de fouilles, les archéologues ont rendu le site aux pelleteuses afin que s’achève le creusement de la carrière pour le compte de la société CBN.

      

    SOURCES : lien.

    Histoire de la Normandie

     http://www.histoire-normandie.fr/une-decouverte-archeologique-prehistorique

      

      

    « Une culture oubliée : les vignobles de Normandie L’archéologie en Normandie ( article de Laurent RIDEL) »
    Delicious Yahoo!