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Les femmes artistes du Moyen âge ...de la tapisserie ....
Les femmes artistes du Moyen âge ...de la tapisserie ....
Donc, en ce temps où les enfants naissent dans une "chambre des dames", les femmes possèdent le pouvoir matériel, la force de la spiritualité, et la force créatrice, artistique.
La naissance
Jacques de Guise
"Histoires des nobles princes de Hainaut" - XV° s.
Avant la Renaissance, les femmes peintres ne sont pas moins rares que les hommes.
Les artistes (orfèvres, ébénistes...) réunis dans des « Guildes » sont plutôt dénommés "artisans".
Les femmes qui n’accèdent pas à l’apprentissage comme les hommes, sont formées comme dans les autres métiers au sein de leur famille.
Scène de famille : femme filant à la quenouille
Bourdichon - " Les quatre états de la société"."Le travail"
XV°s.
Le statut de la "femme artiste" est reconnu tout d’abord dans le domaine de la tapisserie.
Toutes les femmes d'alors cardent la laine, la teignent, la filent, pour faire les vêtements à la maison.
Cardage, Filage et tissage
Boccace - " Le livre des femmes nobles et renommées - XV°s.
Récolte des cocons et tissage de la soie
Boccace - "De claris mulieribus" - XV°s.
Mais pour atteindre la création artistique, il faut pouvoir détourner ces activités de leur finalité et leur confier une dimension décorative ;de même pour la couture, la rubanerie ou la broderie.
De nombreuses annotations présentes sur des manuscrits médiévaux dépeignent des femmes se servant de fuseaux.
Filage à la quenouille
Boccace - "Le livre des cleres et nobles femmes" - XV°s.
Par le biais de la tapisserie, ces femmes peuvent illustrer des faits historiques (comme la bataille de Malden).
De fait, en Angleterre,jusqu'au XIII° s. la production des Opus Anglicanum ou des somptueuses broderies destinées au clergé est réservée aux femmes.
L'une des plus célèbres broderies du moyen âge est sans aucun doute la Tapisserie de Bayeux, longue de 70 mètres, que la légende attribue à la Reine Mathilde ( bien que plusieurs historiens pensent plus probablement à une réalisation faite dans un atelier ou un couvent)
C'est donc bien une activité artistique (il parait que certains moines brodaient aussi)
Le filage
Antoine Dufour - "La vie des femmes célèbres" - 1505
Pour être « artiste », il faut être bien née.
Les jeunes filles nobles apprennent la broderie et souvent entrent au service d'une princesse ; elles travaillent alors la soie.
Les paysannes célibataires n'ont pas cette possibilité et passent leur vie à faire des travaux manuels.
Si elles deviennent religieuses, elles passent une partie de leur temps à broder des ornements. Chasubles, ornements d'autel, étendards, tapisserie, étoffes ne sont pas encore des tableaux peints mais…
Il faut voir dans" cette aiguille", l'ancêtre du pinceau, et dans leurs fils, les couleurs.
Le tissage de la Tapisserie
Christine de Pisan- " Cité des dames" -1475
La plupart de ces femmes resteront anonymes.
Mais le travail devient de plus en plus individuel et elles commencent à signer leurs oeuvres.
Certaines familles connaissent la célébrité, et la prospérité, en transmettant "le métier" de mère à fille.
Certaines brodeuses seront aussi célèbres que leurs" sœurs peintres "de la Renaissance.
SOURCES :