•  

     

     

       

    Epuré du réalisme de l'amour chevaleresque,

    la Fin'Amor répond à quelques critères.

     

    • L'amour est obligatoirement adultère.
    • Les mariages nobles n'étant pas une affaire de sentiments, la passion ne peut être trouvée qu'ailleurs. L'échange des coeurs, la fidélité promise, n'engage alors plus les biens, mais les personnes. 

     

    • L'amour exige le secret, pas seulement pour son caractère adultérin, mais aussi parce qu'il est une chose trop grave pour être divulgué. 

     

    • La dame est toujours de condition supérieure à celle de son amant, un chevalier célibataire.
      L'attitude de ce dernier, calquée sur le système féodal, doit être pleine d'humilité, de réserve et de soumission. Il est son " homme-lige ", son vassal, d'une loyauté et d'une fidélité sans faille.
      En retour, la dame et l'amour ont le pouvoir d'inspirer au chevalier toutes les vertus, valeur morale et parfaite courtoisie.
    • [Croyance : seul l'amour peut mener l'homme à la perfection morale puisqu'il engendre et développe toutes les vertus.] 

     

    • La dame est lointaine, inaccessible, nimbée de mysticisme.
    • Dans sa conquête amoureuse, le chevalier est confronté à des obstacles, des épreuves ; ce peuvent être : le mari jaloux, l'éloignement de la personne,... Il faut être prêt à mourir pour l'élue. En retour, la dame accorde à son amant un baiser, une étreinte, ou la joie d'admirer sa nudité.

     

    • La chasteté est la fois l'épreuve et la récompense suprême : la petite cérémonie de l' assag (l'essai). Elle donne à la dame le moyen de vérifier dans qu'elle mesure son ami est capable de la respecter, alors que, couché à côté d'elle, il est dans une situation extrêmement tentatrice.
      Tous les subterfuges érotiques sont autorisés, à condition de ne pas en venir au fait (baisers, étreintes, caresses).

     

     

     

    Delicious Yahoo!




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique