• "GROUPE SAINT-JO" RESISTANCE

     

     

     

    RESISTANCE

     

    groupe de SAINT-JO

     

    Un petit noyau qui se faisait appeler le groupe de Saint-Jo à Caen de Libération Nord fit partie de celui de Pierre Audigé et

    d'Alexis Lelièvre . Groupe organisé parM. André  Heintz , un très jeune professeur d'anglais qui faisait partie depuis longtemps de l'O.C.M. mais avait dû couper les ponts à la suite d'arrestations. Lui-même avait été désigné pour partir travailler en Allemagne comme « requis ». Il avait pu échapper à cet exil forcé et était depuis camouflé à l'institution Saint-Joseph, rue des Rosiers à Caen, dont le directeur, M. Le Gall, l'avait« embauché» comme professeur d'anglais.

    Ce digne homme prenait là un risque considérable, car l'institution Saint-Joseph était alors complètement occupée par les Allemands, si bien que les classes étaient réparties en deux endroits: une partie à la gare Saint-Martin, l'autre à l'orphelinat Saint-Vincent-de-Paul, 59 rue de Bayeux.

    M. Heintz n'était pas le seul à bénéficier de cette hospitalité, car d'autres« irréguliers » refusant le travail en Allemagne partageaient sa planque

    • Qui étaient-ils? Des jeunes de 17-18 ans:

    Lézy, dont le pseudo était Motus ;

    un certain Maté, pseudo choisi en raison du prénom de sa promise,

    Marie-Thérèse;

    Conto qui servait de boîte aux lettres;

    Pierre Robinet , un garçon d'une vingtaine d'années, étudiant en droit;

    Toupin, dessinateur qui fabriquait des faux papiers et devint architecte;

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    Pierre ROBINET (né en 1924)

     

        Né le 22 septembre 1924 à Charleville, Pierre Robinet est étudiant en droit à l'Université de Caen pendant l'Occupation. Très vite, il fait montre de sentiments antiallemands, prenant part aux manifestations et déchirant les affiches de propagande allemande.

    Au printemps 1942, il rejoint l'OCM avec André Heintz et se consacre au renseignement, surveillant en particulier l'état-major de la 716e division d'infanterie allemande, à côté duquel il habite.

        Bientôt, il apporte son aide à un grand nombre de jeunes pour échapper au STO, en particulier en milieu étudiant. en fournissant des papiers et en cherchant des planques.

        A partir de novembre 1943, il participe à la distribution du journal clandestin Témoignage Chrétien et de divers autres revues et tracts.

        A la suite d'arrestations en décembre 1943. il est jugé plus prudent de disperser le groupe mais Pierre Robinet est de ceux qui se rallient à Libération-Nord avec le groupe dit de Saint-Jo

     

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    Collection André Heintz

     

    André HEINTZ

     Né le 25 mai 1920 à Caen, le jeune André Heintz est professeur d'anglais. Se trouvant dans le Cotentin à l'arrivée des Allemands, il aide avec sa famille des prisonniers anglais et français. Il entre très vite en Résistance, à l'automne 1940, après avoir rencontré l'abbé Makulec aumônier polonais, et membre d'un réseau de Résistance franco-polonais, et Mademoiselle Arnaud, canadienne.

    André Heintz apporte alors son aide aux prisonniers évadés et se renseigne sur les installations allemandes de Carpiquet et sur les faux aérodromes installés par les Allemands pour tromper les Anglais.

     André Heintz intègre l'OCM par l'intermédiaire de son ami Jean Guérin et de Robert Delente, qui implante le mouvement dans le Bessin. Il assure les liaisons avec les responsables de Caen et continue son inlassable activité de renseignement concernant le dispositif allemand. Le domicile de ses parents, avenue de Bagatelle, étant situé tout près de l'état-major de la 716. Infanterie Division de la Wehrmacht, chargée de la défense de la partie centrale du Calvados, sa recherche de renseignements est grandement facilitée.

     Les renseignements collectés et les photos prises clandestinement sont alors transmis à Londres. Il aide aussi les résistants traqués ou des aviateurs en leur fournissant de fausses pièces d'identité ou en les plaçant dans des refuges sûrs.

    Après les arrestations qui frappent l'OCM à l'automne 1943, André Heintz, sous le surnom de" Théophile ", intègre le réseau Cohors-Asturies.

    Durand, lointain descendant du général Marbot dont il portait le nom;

    Daboust, qui put prendre contact "avec les Anglais à leur entrée dans Caen,

    et bien d'autres dont je n'ai rien pu savoir.

    Faisaient aussi partie du réseau des hommes d'âge plus mûr:

    le docteur Le Bars, par exemple, qui pouvait avoir dans les 32 ans,

    le docteur Quermone, sans doute quinquagénaire,

    un architecte breton du même âge que Le Bars,

    ou l'abbé Bousso , 63 ans.

    Tous ces agents, selon la consigne, ne se connaissaient entre eux - et ne se réunissaient donc - que cinq par cinq au maximum, cela afin de restreindre les risques de repérage et d'éviter la chute de pans entiers du réseau en cas d'arrestation. La consigne était si bien appliquée que, par exemple, Pierrot n'a jamais rencontré André Heintz (dit Théophile) et qu'Alexis n'a jamais vu Robert, le docteur Le Bars, Quermone, pas plus que l'architecte breton dont j'ai oublié le nom ni, je crois, l'abbé Bousso.

      

      

    Pour ce dernier, curé d'Ouilly-le-Tesson, j'étais au courant. Pierrot m'en avait parlé comme d'un agent formidable, Un dur d'un cran incroyable. Non seulement il apportait des renseignements, cachait des résistants, des parachutistes, mais il était toujours prêt à faire le coup de feu s'il le fallait. Quant aux sabotages, c'était sa spécialité. À ce groupe de Saint-Jo s'étaient joints Jean Rivaille et quelques scouts. Je donne ces noms en pensant que, sans doute, il reste des survivants éparpillés qui seraient peut-être contents de se retrouver.

    Dès l'arrestation de son mari, Simone Audigé prévient un prêtre,

    l'abbé Lenormand, à l'église Saint-Étienne afin qu'il alerte les gars de Saint Joseph. Il a pu prévenir et il n'y a eu aucune arrestation.

    Source:

     sources : http://sgmcaen.free.fr/resistance/groupe-saint-jo.htm

      

       

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    SOURCES: Collection Résistance et Mémoire

     

    Pierre AUDIGÉ (1908-1944)

     

     

    Fils d'un professeur de médecine à l'université de Caen, Pierre Audigé s'installe comme dentiste à Nantes en 1937. Mobilisé en 1939, il est affecté en Syrie et rentre en France en janvier 1941.

     

     

     

    En octobre 1941, l'exécution par les Allemands d'une cinquantaine d'otages à Nantes et Châteaubriant, en représailles de l'exécution d'un officier allemand, le décide à faire le choix de la Résistance. Par l'intermédiaire de la sœur de son beau -frère, le dessinateur Jean Effel, il prend contact avec le philosophe Jean Cavaillès qui le fait entrer dans le mouvement Libération-Nord et on réseau de renseignement, Cohors.

     

     

     

    En juin 1943. Pierre Audigé "Assistant" échappe miraculeusement à une rafle de la Gestapo. Il quitte Nantes pour le Calvados avec sa femme Simone* et ses deux enfants. Une vie d'errance commence à Audrieu, puis Meslay, installé dans le presbytère de Mutrécy d'octobre 43 à janvier 44, puis rue Saint Martin à Caen chez Alexis Lelièvre , Toulouse début février, Paris début mars et retour chez Alexis Lelièvre.

     

     

     

     

     

     

     

    Source le livre de Simone Audigé. L'église Saint-Clair et le presbytère de Mutrécy

     

     

     

     

    Pendant tout ce temps, il continue ses activités résistantes au sein du réseau Asturies qui a pris la suite de Cohors. Il en devient le responsable départemental, secondé par l'un de ses amis d'enfance, Alexis Lelièvre . Ils centralisent les renseignements de plus en plus nombreux qui leur parviennent sur le Mur de l'Atlantique et ses défenses, notamment la construction de rampes de lancement de fusées V1.

     

     

     

    Victimes de la dénonciation d'un traître (un dénommé "Corbeau" de Mutrécy), Pierre Audigé et Alexis Lelièvre sont arrêtés par la Gestapo le 17 avril 1944. Ils seront exécutés sommairement avec plus de 70 autres patriotes à la maison d'arrêt de Caen, le 6 juin 1944.

    Selon son épouse Simone Audigé aurait disparu, le 2 juin, lors de son transfert de prison de Caen vers Paris. Son corps n'a jamais été retrouvé.


     

    Une rue lui rend hommage dans la quartier de La Maladrerie . pourquoi 1946 ?


     

    * Simone Audigé qui secondait son époux dans la Résistance a écrit un livre: . Elle a été arrêtée par la Gestapo, le 19 avril s'étant rendue à la maison d'arrêt de Caen pour essayer d'avoir des nouvelles de son mari. Elle est incarcérée, torturée au siège de la Gestapo, rue des Jacobins, par Brière et Walter (Xavier Vetter), puis libérée sans explications, le 5 mai, après une visite d'Hervé.

     

     

     

    Sources Archives de Jean Quellien.

     

     

    et .

     

     

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