•  

     

    Les femmes artistes du Moyen âge ...à l'enluminure ....

    " A propos des femmes douées pour la peinture, je connais une femme du nom d'Anastaise dont le talent pour les encadrements et bordures d'enluminures et les paysages des miniatures est si grand que l'on ne saurait citer dans la ville de Paris où vivent pourtant les meilleurs artistes du monde, un seul qui la surpasse.

      

    Personne ne fait mieux qu'elle les motifs floraux et décoratifs des livres et l'on estime tant son travail qu'on lui confie la finition des ouvrages les plus riches et les plus fastueux.

    Je le sais, par expérience, car elle a peint pour moi certaines bordures qui sont, de l'avis unanime, d'une beauté sans commune mesure avec celles exécutées par les autres grands maîtres !'

     

    Christine de Pisan (Bio p. 84) "La Cité des Dames" 

     

    artistefaisantsonautoportrai

    Artiste faisant son autoportrait

    Boccace - Le livre des cleres et nobles femmes - XV°

     

    A partir du X° et jusqu’au XV° s., d’autres femmes, prennent le stylet, le pinceau, la couleur et pratiquent l'enluminure.

    Nous trouvons la première enluminure qui porte un nom de femme, dans un manuscrit espagnol de l'Apocalypse, en 970 :

    "Ende pintrix et Dei Aiutrix et Frater Emeterius Prêtre".

     

    autoportrait

    Autoportrait sur bois

    Boccace - Le livre des cleres et nobles femmes - XV°

     

    Au cours du Moyen-âge ancien, l’enluminure des manuscrits est une activité à laquelle se consacrent aussi bien les moines que les nonnes. Bien que quelques noms d'artistes percent au cours de cette époque, la très vaste majorité de ceux-ci ou celles-ci reste inconnue. Dans toute l’Europe on dénombre une dizaine d’artistes femmes qui  enluminent des manuscrits ou illustrent des codex. et dont le nom est connu ( leur œuvre a souvent disparu).

    Nous pouvons citer toutefois, Ende, Guda (nonnes du Xe siècle et XII° s.) ou encore Claricia, laïque employée dans un scriptorium de Bavière.

     

     

    Ces femmes bénéficièrent de l'environnement favorable des couvents, lieux d'apprentissage et de culture, et sans doute choix le plus judicieux pour une femme "intellectuelle"de l'époque.

    Les couvents offrent une alternative acceptable au mariage. Une dot étant là aussi exigée, les nonnes sont en général issues des classes supérieures ou de la bourgeoisie. Le couvent est également le meilleur moyen de rece­voir une bonne éducation permettant aux femmes de se rendre utiles en dirigeant des écoles et des hôpitaux, en gérant les terres du couvent ou en s'occupant des nécessiteux.

     

    artistepréparantunefresque1

      

    Artiste préparant une fresque

    Boccace - Le livre des cleres et nobles femmes - XV°

     

    L'enluminure, devenue au XIII°s. une activité laïque, reste une activité où les femmes peuvent œuvrer, le plus souvent aux côtés de leurs pères ou maris ( telles les filles de Maître Honoré et de Jean le Noir, célèbres enlumineurs de l'époque)

     

    femmesculpteur

    Femme sculpteur

    Boccace - Le livre des cleres et nobles femmes - XV°

     

    Mais les femmes sont aussi artistes dans bien d'autres domaines: elles sont aussi musiciennes, troubadours professionnelles, et écrivent ou éditent des livres.

     

     

          

     

    Femme troubadour

    Livre d'heures- Fance - 1500-1525

          

    Les artistes du Moyen Âge, furent oubliés par leurs consoeurs de la Renaissance, au profit de celles de l'Antiquité.

     

            

          

    La joueuse de Harpe

    Boccace - Le livre des cleres er nobles femmes - XV°

     

          

     

     

    Femme écrivain

    Bocece- Le livre des femmes nobles er renommées - XV°. 

     

    http://ocre-bleu.over-blog.com/article-les-femmes-artistes-du-moyen-age-a-l-enluminure-60665582.html 

     

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It

  •  

    L’église Saint-Martin de Moings fut donnée à

    l’abbaye Saint-Etienne de Baignes (Charente)

    à la fin du XIe siècle.
    La nef, qui semble dater du XIe siècle, est la partie la plus ancienne de l’édifice. Non divisée, elle est couverte d’une charpente et ouvre par un portail très simple.
    Le cœur et le clocher ont par contre fait l’objet d’une reconstruction très soignée au XIIe siècle.
     

    L’abside en hémicycle, voûtée d’un cul de four est éclairée par trois fenêtres en plein cintre pourvues de colonnettes.
     

    Le clocher, qui se dresse en avant du cœur sur une travée couverte d’une coupole sur pendentifs, est d’une architecture exceptionnellement riche. La tour est d’abord percée de douze baies à colonnettes, dont quatre se trouvent dans les angles abattus. Par devant, il a été plaqué une arcature ininterrompue reposant sur de colonnettes alternativement simples et jumelées.
     

    On remarque à l’intérieur de l’église, sur les murs nord et sud ainsi que dans l’abside, un ensemble de graffitis représentant des cavaliers armés partant au combat, des éléments d’architecture et un paon. Ces graffitis paraissent dater du XIIe siècle.

    http://www.eglises-en-charente-maritime.fr/moings%20eglise%20saint-martin.html

      

    L'église Saint-Martin est une église romane dont la nef serait de la fin du XIe siècle. L'abside semi-circulaire est éclairée par trois ouvertures à colonnes-contreforts.

      

    En avant du chœur le clocher surmonte une coupole sur pendentifs.

      

      

      

    Ce clocher carré à pans coupés est percé de douze fenêtres à double colonnade dont quatre sont dans les angles. Ces 60 colonnes sur un seul étage ceinturent le clocher.

     

    Les graffiti du XIIe siècle de l’église de Moings ont été découverts en 1953 lors d'une restauration. Ils paraissent être l'œuvre d'un seul graveur qui les auraient faits juste avant la pose de l'enduit du décor peint au XIIe siècle.

      

      

      

      

    Sur la paroi nord les dessins sont très variés, avec des cavaliers, des paons, des écussons des fleurs de lys.

      

      

      

      

    Sur la paroi sud c'est une scène de guerre, l’affrontement de deux groupes de cavaliers, sortant de deux édifices fortifiés.

      

      

      

    Lors de cette même restauration en 1953 les armoiries des seigneurs patrons-fondateurs ou haut-justiciers qui avaient été recouvertes d'une couche de chaux pendant la Révolution ont été redécouvertes.

      

      

      

      

      

    Elles sont sur trois hauteurs.

      

    Sur la partie haute, sous une couronne de marquis ce sont les armes des héritiers des Poussard, les du Chilleau (d'azur à trois moutons d'argent) et celles des Montullé (gueules au chevron d'or avec trois étoiles) ornées du ruban et de la croix de Saint Louis.

      

    LES LITRES

    Les seigneurs patrons-fondateurs ou hauts-justiciers avaient le droit de faire peindre leurs armoiries au-dedans et au dehors des églises et chapelles construites sur le territoire de leur seigneurie.
    Ce droit était notamment exercé au moment des obsèques du seigneur ou d’un membre de sa famille. Les armoiries étaient alors peintes sur une bande noire. C’est ce qu’on appelle une litre (du bas latin « litra », qui signifie lisière, bordure). Pendant la révolution, les armoiries furent détruites ou recouvertes d’une couche de chaux. A Moings, au cours des travaux de restauration de 1953, apparurent trois litres à trois niveaux différents.

     

    Ces blasons illustreraient le mariage d'une Montullé avec un baron de Moings en 1774.

      

      

      

    Sur les parties du milieu et du bas, ce sont trois litres, des armoiries peintes sur une bande noire lors des obsèques, du XVIe siècle et de la première moitié du XVIIe siècle, avec à gauche les armes des Poussard d'Anguitard, à droite celles des Saint-Gelais, le tout sous une couronne ducale et sur le niveau inférieur, l'une en fasces de gueules, constitue les armoiries des Sainte-Maure, seigneurs de Jonzac,

    l'autre est en chef de gueules.

      

      

      

    Le château de Moings a subi de nombreuses transformations. Une longue aile de dépendances est percée d'une porta cochère du XVIIe siècle et flanquée de deux pavillons dérasés.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    clichés sources

    http://animulavagula.hautetfort.com/album/les_graffiti_de_marsilly/page1/

     

     

     Repérés pour la première fois en 1953 lors de travaux, les graffiti de l’église représentent une sorte de bande dessinée médiévale qu’on peut découvrir dans l’église de Moings. Réalisés avant la pose de l'enduit du décor peint au XIIe siècle, ils auraient été réalisés par un seul et même graveur. S’agit-il d’un apprenti qui, pour tuer le temps, s’amusait à créer des scènes de combats ?


    Cette tapisserie de pierre, dont les personnages ne sont pas sans rappeler la bataille d‘Hastings, offre des gravures variées avec des cavaliers en armures, des écussons, des forteresses, mais aussi des paons et des fleurs de lys. Sur la paroi sud, deux groupes de soldats s’affrontent. Tout un univers !


    « Ces dessins remontent vraisemblablement à 1130, 1140. Ils forment une composition iconographique qui ne semble pas avoir d’équivalent ailleurs. Elle est unique » estimait l’historien Jean Glénisson. Une mise en valeur a été réalisée dans les années 90. Plongeant dans une époque reculée, le visiteur imaginatif peut rechercher de quels châteaux ou mottes foédales des environs (Pons, Jonzac, Archiac ?) arrivaient les soldats…


    A voir également les armoiries des seigneurs du lieu. « Sur la partie haute, sous une couronne de marquis, ce sont les armes des héritiers des Poussard, les du Chilleau (d'azur à trois moutons d'argent) et celles des Montullé (gueules au chevron d'or avec trois étoiles) ornées du ruban et de la croix de Saint-Louis. Sur les parties du milieu et du bas, ce sont trois litres (armoiries peintes sur une bande noire lors des obsèques, du XVIe siècle et de la première moitié du XVIIe siècle), avec à gauche les armes des Poussard d’Anguitard, à droite celles des Saint-Gelais. Sur le niveau inférieur, l'une en fasces de gueules constitue les armoiries des Sainte-Maure, seigneurs de Jonzac » expliquent les spécialistes.

    Pour les journées du patrimoine, une visite s’impose dans ce village pittoresque, proche de Jonzac.

     

    Article de Madame Nicole BERTIN, Journaliste

    http://nicolebertin.blogspot.fr/2012/09/les-fameux-graffiti-de-leglise-de-moings.html

     

     

     

     

     

    BLOG MEMOIRE des  MURS 

    http://www.memoiredesmurs.com/themes.html 

     

    http://graffitimania.free.fr/

     

     

     

     

     

     

    Delicious Yahoo! Pin It





    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires