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    CLOUTIER : De nos jours, on dit souvent : "C’est un vieux clou, cela ne vaut pas un clou, travailler pour des clous, clouer le bec..." Mais il y a aussi "le clou du spectacle" ! Autrefois, la fabrication de ce petit objet métallique indispensable était le fruit de tout un savoir-faire;

      

    Les trois coups
     

    Dès le Moyen ge, situées à la proximité des mines de fer et des forges, les clouteries essaiment le long des cours d’eau afin d’utiliser la force hydraulique pour actionner le soufflet qui active le foyer. Dans certains cas, faute de ruisseaux, des roues à hommes puis à chiens ont été utilisées. Autour de la forge proprement dite, plusieurs plaques sont disposées, chacune étant la propriété du cloutier.   

      

    La plaque, ou cloutière, est composée d’un cylindre de fer d’une quarantaine de centimètres de diamètre sur vingt de hauteur, dans laquelle sont implantés différents outils : la tranche, ou tranchet, pour couper les vergelines ou carreaux de fer (tiges de matière première), l’enclumette pour les forger et amincir la pointe, et différentes formes pour travailler les têtes, différentes pour les clous de charpente, d’ébénisterie, de maréchal-ferrant ou de sabotier.   

    Tout réside dans le coup de main et chacun réussit avec plus ou moins de virtuosité tel ou tel type de clou.   Un travail d’artiste répété à longueur de journée et, rentabilité oblige (déjà !), avec le moins de coups de marteau possible : c’est le fameux clou à tête à trois facettes ou trois coups.

     

    La concurrence et le déclin
     

    De nombreux artisans cloutiers étaient installés dans les Pyrénées (voir page de droite). Mais un texte daté de 1772 atteste déjà de la concurrence exercée par les clous issus des manufactures parisiennes dans le comté de Foix. Il annonce déjà un proche déclin pour la production des artisans ariégeois, pourtant excellente.   

    "Depuis deux ans, la fabrique a diminué parce que la production demeure invendue, les marchands de Toulouse et de la Gascogne, qui la consommaient, achetant des clous parisiens, qui sont à meilleur marché, quoique très inférieurs par la qualité, et de là il est arrivé qu’une quantité considérable d’ouvriers ont été travailler du côté de Bayonne, de Bordeaux et en Espagne. Il sera difficile de favoriser cette partie de commerce tandis que le fer aura un prix qui obligera les fabricans de vendre leurs clous plus chers que les clous parisiens."
     

    Il existe peu de témoignages et encore moins de documents photographiques sur cette corporation qui a disparu au début du XXème siècle. L’industrialisation a remplacé le clou de section carrée par la pointe, plus ronde et facile à fabriquer.

      

    Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.

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    CHARCUTIER 

     

    C’est en 1475 que la profession de charcutier est définie en communauté

    et se sépare de celle des bouchers, même si les termes de chaircutiers ou

    de saulcisseurs apparaissent dès le XIVème siècle.

     

    Un métier qui reste assez peu fréquent - 130 maîtres à Paris à la Révolution - et très surveillé.

     

      
    Un "marchand de chair de pourceau"
    Sous l’Ancien Régime, les charcutiers ont, seuls, à l’exclusion de tous autres marchands, le droit de vendre "les chairs cuites au pot, les viandes fumées, les jambons, langues, andouilles, cervelas et boudins".
     

    En 1789, on le définit comme "un marchand de chair de pourceau qui la coupe, qui la hache, qui la sale, qui l’assaisonne, pour en faire (mêlée avec du sang ou sans sang), des saucisses, boudins, andouilles, cervelas et autres ragoûts de chair hachée, enfermée dans des boyaux de porcs ou d’autres animaux..
      
    Ce sont aussi les charcutiers qui préparent, qui fument et qui vendent les jambons, languets, langues de boeuf, de porc et de mouton, et qui font le négoce du lard, du petit salé cuit ou frais, du saindoux ou graisse de cochon."

     
    De l’apprenti au maître

    Le jeune apprenti charcutier doit suivre une formation rigoureuse. gé entre quinze et vingt ans, c’est-à-dire ni marié ni en âge de se marier, il doit passer quatre années consécutives avant de devenir compagnon. Pendant son apprentissage, il habite chez son maître dont il est l’unique apprenti. Puis, une fois compagnon (appelé aussi ouvrier ou valet), l’aspirant doit encore servir cinq ans afin d’accéder à la maîtrise.
      
    Trois conditions sont nécessaires :
     

    - savoir tuer un porc, le nettoyer et le découper ;
    - avoir un capital suffisant pour payer toutes les taxes et ouvrir boutique. Un charcutier doit en effet s’acquitter de 500 livres à la communauté des charcutiers, de 30 livres au roi, de 20 livres à la ville pour l’ouverture d’une boutique, ainsi que de taxes diverses en faveur d’administrations locales sans oublier des repas copieux et autres boissons aux jurés. Un cas à part : celui du fils du maître.
     
    Il n’est tenu de faire ni chef-d’oeuvre ni apprentissage.
     
    Un garçon ayant vu son père découper de la viande depuis toujours peut exercer ce métier dès l’âge de quinze ans. Il ne paie alors ni la taxe à la communauté ni l’ouverture de la boutique et s’installe dans celle de son père ;
     
    - prêter serment, acte fondamental dans une communauté de métier. L’aspirant jure, sur les Saints Évangiles, de respecter les statuts et les règlements de la communauté, de garantir la qualité de leur travail et s’interdit toute malfaçon ou vente de marchandises avariées.

     
    Un métier qui évolue
    Les charcutiers ont d’abord pour obligation d’acheter crue aux bouchers la viande de porc qu’ils travaillent et revendent ensuite cuite, jusqu’à ce que le roi leur permette d’acheter eux-mêmes, "où bon leur semblerait", les porcs en vie pour en débiter les chairs aussi bien crues que cuites.
     
    On leur permet aussi de vendre "harens et marée durant le Carême", puis de faire des saucisses avec d’autres chairs que celle de porc, pourvu que cette "chair soit bonne et convenable".
     
    En 1791, la charcuterie profite de l’abolition des maîtrises et jurandes pour exercer librement.
      
    La limitation du nombre de charcuteries est cependant rétablie dès 1793.
     
    Elle ne sera abolie qu’en 1823, l’ouverture d’une boutique restant cependant soumise à accord préfectoral.

     
      
    Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de
    Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean,
    Archives et Culture.
      
      
      
     
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    Fichier:Chateau de Canchy.jpg

      

    Le Château de Canchy est un château situé sur la commune de Canchy dans le département français du Calvados.

      

    Origine de Canchy

    Il est fait mention à partir du XIIIe siècle d'un village proche d'Isigny appelé Caencheyum. Sans doute ce nom provient-il de Catuniciacum, du nom d'homme gallo-romain Catunicus, ou Canicus ou Canius suivi du suffixe -acum.

    Canchy conservera le nom de Caenchy jusqu'au milieu du XIXe siècle, ainsi qu'en atteste la carte de Cassini ou carte de l'Académie, dont les relevés concernant la Normandie seront effectués en 1756 et la publication date de 1758.

     

      

      

      

    Le château de Canchy :

    La forteresse de Canchy formait, à l'époque médiévale, avec celle de Colombières, l'un des deux verrous situés sur les contreforts de la vallée de l'Esque , de part et d'autres du marais afin d'interdire la progression d'envahisseurs venus de la mer.

    Les restes de l'ancien château sont au XVIIIe siècle encore importants et fournissent un spécimen des grandes constructions seigneuriales des époques Henri IV et Louis XIII qu'illustre une gravure datant vraisemblablement de la fin du siècle précédent.

    Le château était alors carré et des douves remplies d'eau en défendaient les abords. Il n'en demeure aujourd'hui, dans son intégralité, qu'un seul côté d'une longueur de 100 mètres.

     

    Cette façade se compose d'une ligne de bâtiments avec pavillon carré au centre, renfermant au rez de chaussée la petite et la grande porte.

    Aux quatre coins étaient construites des tours d'une surface légèrement plus réduite, dont deux seulement subsistent. Celle située au sud, le long de l'église, dont la toiture s'est effondrée en 1925, était construite de façon exactement semblable à celle du nord qui, elle, a conservé sa couverture.

    Le pavillon central est encore surmonté dans sa partie supérieure d'une belle rangée de mâchicoulis. Sans doute, à la fin du XVIe siècle, une longue toiture et une haute cheminée remplacèrent-ils le couronnement crénelé du Moyen Âge ; cette toiture que l'on retrouve dans une gouache de la fin du XIXe siècle s'écroulera brutalement en 1970 en entrainant la voute et le plancher du 1er étage.

    Dans les escaliers conduisant au premier étage de la tour centrale et de la tour du sud, des meurtrières permettaient aux gardes postés dans la montée de lancer des projectiles, ultime défense contre ceux qui tentaient de pénétrer pour s'emparer de l'édifice. Les voutes situées à l'intérieur du bâtiment proprement dit étaient faites avec des pierres noyées dans du mortier ; elles ont plus de 50 cm d'épaisseur.

    C'est par la grande porte du pavillon central qu'étaient accueillis avec tous les honneurs les hôtes des châtelains au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle. À cette époque, de vastes jardins à la française occupaient la cour intérieure et les alentours du château sur une surface de 5 ha environ, dont les plans ont été relevés à l'occasion d'un voyage à Cherbourg effectué par le roi Louis XVI entre les 21 et 29 juin 1786 pour officialiser les travaux qu'il y avait engagés[4],[5].

    Lors de sa confiscation et de sa mise en vente comme bien national en 1798, l'ensemble de la forteresse restait imposante, venant même d'être restaurée par ses occupants. Le château avait alors atteint le sommet de sa munificence. Lorsqu'il sera repris cent ans plus tard par ses anciens occupants, la famille du Moustier de Canchy, seuls subsistaient les bâtiments actuels transformés en exploitation agricole, ayant perdu, avec trois des côtés de son enceinte et ses jardins à la française, son aspect seigneurial.

      

    Fichier:La tour centrale de Canchy.jpg

      

    La seigneurie de Canchy au moyen âge :

    Plein fief de haubert, la seigneurie de Caenchy (puis Canchy) relevait encore au XIe siècle de celle de Crevecoeur. Mais, en 1180, Guillaume de Crevecoeur donna la main de sa fille Hardwise à Jourdain Ier du Hommet. Les du Hommet, l'une des plus anciennes et plus puissantes familles de la région, étaient alors connétables héréditaires de Normandie, charge qu'ils occuperont jusqu'au XIIIe siècle.

    Jourdain Ier était le fils de Richard Ier du Hommet, deuxième connétable et grand sénéchal de Normandie, qui se retira en 1178 à l'abbaye d'Aunay et mourut en 1178.
    Son frère, Guillaume II, 3e connétable de Normandie, grand bailli du Cotentin, se retirera à son tour dans cette abbaye en 1208 en transférant cette charge à son fils Enguerrand Ier.
     

    Enguerrand Ier maria sa fille Lucie à Jehan de Brucourt: ce fut l'occasion d'une des premières mentions connues de la seigneurie de Caenchy. Jehan de Brucourt, en effet, prétendit que les prieurs de La Cambe devaient donner de trois ans en trois ans un cheval de selle à son épouse. Mais, en 1222, le Prieur de La Cambe prouva que cet hommage d'un palefroi ne s'était jamais fait et ce litige atteste que Jehan de Brucourt était alors seigneur de Caenchy.

      

      

    En 1377, Girard I d'Esquay, était seigneur de Caenchy ; le 18 octobre de l' année 1377, il vendit à un collège fondé à PARIS par Gervais Chrétien, le Collège de maître Gervais, ses deux parts de dîme de Caenchy moyennant 920 livres tournois.

    Du mariage de Girard III d'Esquay, seigneur de Caenchy, et de Marie de Brucourt naquirent Richard, Jean Henri et Guillemette. Guillemette se maria en 1480 avec Guillaume de Bricqueville, seigneur de Colombières, d'où la future alliance entre les châtelains de Colombières et ceux de Caenchy pour les tristes exploits de 1562 (voir ci dessous).

    Le premier fils de Girard III, Richard agit comme seigneur de Caenchy l'année qui suivit le mariage de sa sœur. Demeuré fidèle au roi de Fance, lorsque celui d'Angleterre s'empara de la Normandie, Richard eût l'honneur d'être dépouillé de ses biens que son frère ne rougit pas d'accepter. Toutefois,cette spoliation ne fut pas durable car la Trêve de Tours signée en 1444 permet à Richard d'Esquay de redevenir seigneur de Caenchy.

    Fichier:Canch.jpg

      

    Les Sainte Marie d'Agneaux :

    Richard d'Esquay, seigneur de Caenchypar sa femme, fut fait par sa femme seigneur d'Agneaux, près de Saint Lo.

    Il transmit le fief d'Agneaux et de Canchy avec la main de sa fille Girette en 1460 à Raoul de Sainte Marie[Notices 2]. Raoul eût un fils, Jean II de Sainte Marie (1450-1518)qui épousa Blanche de SILLY et qui fut le père de Jean III de Sainte Marie, seigneur d'Agneaux et de Caenchy, lieutenant général et capitaine de la ville de Saint Lo. Il avait embrassé la religion réformée et sera l'auxiliaire du marquis de Colombières en 1562 dans les brigandages commis à la cathédrale de Bayeux et dans le voisinage.

    Louis de Sainte Marie, seigneur de Caenchy (1555-1616), gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi embrassera la religion protestante puis abjura en 1600, livrant ainsi la place forte de GRANDVILLE aux catholiques. Louis, seigneur d'Agneaux et de Caenchy est enterré dans le chœur de l'église de Canchy avec son épouse, Jacqueline de Sabrevois. Sa sépulture et l'inscription y sont encore visibles. On lui doit vraisemblablement les premières transformations du château en une demeure confortable.

    Son descendant, Louis de Sainte Marie (1646-1687), épousera le 1er mai 1666 Marie Anne du Moustier dont le frère, Thomas du Moustier, sieur de La Motte, reprendra en 1672 les terres et la seigneurie de Caenchy.

      

    Les du Moustier :

     

    La famille du Moustier appartenait à la noblesse de Normandie. Elle a pour berceau la région de la Manche et occupait aux XVIe et XVIIe siècles, dans les villes de Caen et de Bayeux, un rang distingué.

    En 1672,  reprendra la seigneurie de Canchy. Il occupera les mêmes fonctions de lieutenant général et maire perpétuel de Caen[11] que son père [12], sieur de la Motte[13].

    De son mariage avec Marie Anne Onfroy, Thomas du Moustier aura trois enfants dont Nicolas (1674-,1720), seigneur de Goustrainville, lieutenant général au bailliage et siège présidial de Caen et maire perpétuel de cette ville[11] et Pierre Jean (1682-1717), seigneur des Mezerets et de Canchy, capitaine de cavalerie dans le Royal Piémont sans descendance.

    C'est le deuxième fils de Nicolas, François Gabriel Aimé du Moustier (1705-1764), lieutenant général au bailliage et siège présidial de CAEN qui deviendra de seigneur de Canchy.

    A sa mort en 1764, le château de Canchy fut vendu 8 juillet, pour 300.000 livres à Charles-François de Broglie, marquis de Ruffec[14].

      

    Les Broglie et la révolution :

    Charles François de Broglie, né le 19 aout 1719, s'engagea dans l'armée de son frère François Marie, qui devint Ministre de la Guerre sous Louis XVI. Le Maréchal de Soubise en prit ombrage et obtint l'exil des Broglie en Normandie.

     

    Charles François acquit en 1764 le Château de Canchy dont il fit restaurer somptueusement les jardins. Autorisé à quitter son exil, le Seigneur de Canchy fut appelé à reprendre son rôle de diplomate auprès du Roi et de Dumouriez. Disgracié deux fois encore à la suite de cabales conduites au sein de la cour, notamment par le ministre Choiseul, il décida en 1777 de s'occuper uniquement de ses terres et de retourner s'installer à Canchy. Il décèdera en 1781.

    Une notice de Canchy, datée du 10 janvier 1878 et signée de M. Marie, instituteur à Canchy, relate la confiscation du Château de Canchy à la révolution en ces termes:

    " Au moment de la Révolution la famille de Broglie quitta Caenchy, abandonna son château et ses terres. -On considère ces biens comme ayant été vendus par la Nation. Cependant, à la date du 28 brumaire an III[16], on trouve dans les archives de la mairie, une délibération conçue en ces termes:"La citoyenne Louise-Auguste Montmorency veuve Broglie, est résidente à Angoulême, n'a point été et n'est pas comprise dans la liste des Émigrés de notre département et ses biens ne sont point en séquestre à Caenchy""

    Aux termes de la loi du 18 octobre 1798 (26 vendémiaire an VII), les biens de la Comtesse de Broglie, qui se faisait encore appeler Madame de Canchy, et de ses enfants furent confisqués comme biens nationaux et vendus en plusieurs lots.

      Fichier:Canch.jpg

    Du XIXe siècle à nos jours :

     
    Le 24 octobre 1799, (5 brumaire an 8), le château et ses terres furent adjugés à Monsieur Menage et Monsieur Noël pour 6 525 Francs de l'époque.

    Le château fut en grande partie dépecé et servi comme carrière de pierres pour la région. Leurs héritiers revendront en 1885 les restes du château et quelques terres à Charles Maurice du Moustier de Canchy (né en 1838), petit fils de Auguste Aimé Nicolas de Canchy.

      

      

    La propriété familiale est depuis lors restée dans les mains de ses descendants.

    Il la lèguera, en effet à son fils Etienne du Moustier de Canchy, officier de cavalerie qui, mort sans postérité, la laissera à son neveu Etienne (1909-1976) , général de brigade de cavalerie, ancien chef d' état-major du général de Lattre, qui commanda au Maroc le 2e Spahi.

    A sa mort, le général du Moustier de Canchy, sans descendance, lèguera le château de Canchy au fils de son frère cadet Henri, (1914- 1969), Jean François du Moustier de Canchy, actuel propriétaire qui engagera d'importants travaux de restauration dans des bâtiments très dégradés.

      

    Fichier:Le colombier de Canchy.jpg

    Le château aujourd'huI :

    Une observation attentive de la façade située sur la cour intérieure laisse apparaitre la partie la plus ancienne située entre l'église et la tour centrale, une partie reconstruite au XIXe siècle et les restes des remaniements des XVIIe et XVIIIe siècle autour de la tour du nord.

    La partie centrale du château, dans laquelle se trouve actuellement le grand salon en cours de restauration, s'est vraisemblablement effondrée ou a été dépecée: elle a dû être sommairement remontée au XIXe siècle pour servir de grange. Comme toutes les ouvertures de la cour intérieure, un entourage de brique était venu encadrer portes et fenêtres. Les travaux de restauration engagés en 1990 ont permis de rétablir l'encadrement de pierre initial de toutes ces ouvertures.

    L'ensemble d'habitation situé dans le prolongement de ce salon et englobant la tour nord témoigne de réaménagements datant vraisemblablement du XVIIe siècle pour apporter le confort nécessaire. En attestent les sols et plafonds, les fenêtres rectangulaires à petits carreaux et surtout l'assortiment de cheminées de pierre ornées de la coquille. Vraisemblablement la partie centrale où se trouve aujourd'hui le salon avait-elle bénéficié des mêmes aménagements pour constituer un grand ensemble ainsi qu'en attestent les restes encore visibles d'une cheminée de la même époque à l'intérieur de la tour centrale.

     


    Fichier:Le grand salon exterieur.jpg

      

      

    La partie la plus ancienne est caractérisée par la présence de boulins et de fenêtres ogivales étroites. La plupart des espaces intérieurs, non restaurés datent d'une période antérieure au XVIIe siècle, qu'il s'agisse des différentes pièces de taille en général modeste, des escaliers et passages fortifiés desservant au premier étage l'ancien chemin de ronde ou des ouvertures creusées dans les murs. Les boulins viennent compléter ceux du colombier situé à l'extérieur du château, dans le prolongement de l'église. Ce colombier témoigne de l'importance de la seigneurie de Canchy. Il fournissait œufs, viande et excréments de pigeon ou de colombe destinés à engraisser les terres seigneuriales. Seuls les seigneurs avaient le droit de chasse et les paysans devaient supporter ces volatiles qui venaient manger leur grain. Les seigneurs de Canchy ne passaient pas pour « commodes » à la fin du XVIIIe siècle et l'on comprend que la destruction de ce colombier ait figuré dans les cahiers de doléance du Tiers état de Normandie en 1789.

     

     Fichier:Les différents réaménagements de Canchy.jpg

     

    La tour nord et les témoignages des différents

    réaménagements de Canchy

      

      

    sources / wikipedia


    http://www.normandie-chateau.com/

     


     

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  •   Fichier:Douves nord du Manoir de Boissey.JPG

      Manoir de Boissey aile en retour douves nord.

      

    Le manoir de Boissey se situe dans le pays d'Auge, sur la commune de Boissey canton de Saint-Pierre sur Dives dans le département français du Calvados, en région Basse-Normandie.

    Au XIXe siècle, Arcisse de Caumont décrit cette demeure du XVIe siècle ainsi : « le manoir de Boissey qui dresse ses pans de bois sur un mur de pierre calcaire d'époque renaissance, est entouré de douves alimentées par le ruisseau de la Fontaine Saint-Julien. Il est construit avec une aile en retour, à chaque extrémité des faîtages se campent d'élégants épis de terre cuite vernissée qui opposent leurs frêles silhouettes à la solide souche de cheminée ».

      

      

    Fichier:Ancien lavoir du manoir sur douves est.JPG

    Ancien lavoir du manoir de boissey sur les douves est

      

      

    Aujourd'hui, le corps de logis du manoir s'ouvre sur une cour qui fut séparée en deux et agrémentée d'un jardin à la française (art topiaire) autour de laquelle s'organise un remarquable ensemble de communs en colombages aux soubassements de pierre, représentatif de l'architecture à pans de bois du pays d'Auge.


      Fichier:Boissey épi de faîtage.JPG

      Épi de faitage en terre cuite vernissée.

      

      

    Historique: le fief de Boissey

    Ce fief est assez mal connu car les communes normandes portant ce même toponyme sont nombreuses, il semble cependant qu'au XIe siècle cette terre appartenait à plusieurs vassaux de la comtesse Lesceline dont Néel de Vieux-Pont. Il faut attendre 1211 pour voir apparaître la première mention certaine d'un membre de la famille de Boissey. A cette date Raoul de Boissey reçoit de Philippe-Auguste la terre de Queron, dans l'Orne, qui avait appartenu à Guillaume de Vieux-Pont[4]. La présence de ces deux familles sans doute très liées ne laisse aucun doute sur l'identité de ce Raoul de Boissey. Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, Robert de Boissey épousa Alia de Bouttemont. Il eurent pour héritier Isabelle de Boissey qui épousa Raoul de Tilly. Le fief de Boissey resta dans la famille de Tilly jusqu'au XIVe siècle.

      

    En 1332, Jeanne de Tilly, dame de Boissey, épousa Roger de Murdrac, transmettant ainsi le fief à la famille de Murdrac.

      

    Si la famille et l'histoire de la seigneurie de Boissey sont mal connues, il n'en est pas de même de l'étendue de ce fief. Il éxiste en effet un aveu du fief de Boissey daté de 1672 très fourni en renseignements. Ce fief s'étendait alors sur les paroisses de Boissey, Hiéville, Saint-Pierre-sur-Dives, La Trinité-du-Mesnil-Oury, Vieux-Pont, et Sainte-Marguerite-de-Viette.

      

    Le domaine non fieffé s'étendait sur 50 acres environ et le domaine fieffé, très vaste, sur à peu près 850 acres. Il comptait pour un fief de chevalier et les seigneurs de Boissey bénéficiaient d'un certain nombre de privilèges: basse-justice, colombier, moulin et motte.

      

      Fichier:Manoir de boissey façade sur cour intérieure.JPG

     boissey Façade sur cour intérieure. 

      

      

    Le Manoir de Boissey semble en effet avoir été construit sur une motte castrale qui pourrait être le reste de l'ancien château médiéval. Il s'agit d'une cour presque circulaire, d'environ 60 mètres de diamètre et entourée de fossés en eau. Le Manoir de Boissey a été édifié aux centre de ces douves de 8 mètres de largeur alimentées par la Fontaine Saint-Julien.

      

      Fichier:Topiaires manoir boissey.jpg


     Jardin à la française topiaire du manoir de Boissey.

     

    sources / wiKipedia

      

     

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    Fichier:Chateau de creully 1.JPG

    Le château de Creully est un édifice construit entre XIe et XVIIe siècles à Creully dans le Calvados.

      

    Histoire du château :

    Il connut tout au long des siècles de multiples transformations et aménagements.

    • Vers 1050 : le château ne ressemble pas à une forteresse défensive, mais plus à un grand domaine agricole.

    Son architecture ressemble à celle de l'église de Creully car ces deux monuments sont de la même période.

    Au cours de cette période, son architecture va subir des démolitions et reconstructions à chaque occupation anglaise ou française.

    • La tour carrée est surélevée au XIVe siècle
    • Construction de la tour de guet au XVe siècle
    • Apparition du pont-levis devant l’entrée du donjon, qui sera détruit plus tard (XVIe et XVIIe siècles).
    • Fortification de la façade et destruction d’autres bâtiments susceptibles de mettre en danger les habitants en étant assiégés (écuries, entrepôts, cuisines extérieures)
     

    Quand finit la guerre, vers 1450, le château retourne aux mains du baron de Creully. Le château est ensuite démoli sur ordre de Louis XI en 1461, par simple jalousie. Une légende dit qu'en 1471, Louis XI, de passage à Creully autorise sa reconstruction pour remercier les Creullois de leur accueil chaleureux.

    • Aux XVIe et XVIIe siècles, les barons l’aménagent
    • Comblement du fossé intérieur et destruction du pont-levis
    • Construction de la tourelle Renaissance et des grandes fenêtres sur la façade "période de paix"
    • Les communs qui sont d’anciennes écuries datent du XVIIe siècle

    22 barons de la même famille vont se succéder dans le château de 1035 à 1682

     Fichier:Chateau de creully 2.JPG

    En 1682, le dernier baron de Creully, Antoine V de Sillans, trop endetté, vend son château à Colbert, ministre de Louis XIV, qui meurt l'année suivante sans l'habiter.

    De 1682 à 1789, occupation des lieux par la descendance de Colbert. À la Révolution, le domaine sera confisqué et vendu à différents riches propriétaires terriens.

    À partir du 7 juin 1944, la tour carrée abrita peu de temps l'émetteur relais de la BBC, d'où furent diffusées les nouvelles de la bataille de Normandie.
    Pendant la bataille de Normandie, en juin 1944, le général Montgomery installa sa roulotte-quartier général, camouflée sous des meules de paille, dans le parc du château.
     

    Le 12 juin 1944 Montgomery, reçu dans le Grand Salon du château le roi Georges VI et Winston Churchill.

    En 1946 la commune de Creully en devient propriétaire. Il est toujours propriété de la commune et d'une personne privée. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis juin 2004.

    Le château abrite de grandes salles qui servent de nos jours pour différentes manifestations : mariages, concerts, congrès, expositions.

      

    Fichier:Chateau de creully 3.JPG

      

     Le château de Creully est un édifice construit entre XIe et XVIIe siècle. Il connut tout au long des siècles de multiples transformations et aménagements. Vers 1050 le château ne ressemble pas à une forteresse défensive, mais plus à un
    domaine agricole. Son architecture ressemble à celle de l'église de Creully car ces deux monuments sont de la même période.

    C'est la Guerre de Cent Ans et le Château de Creully se modifie en place forte, vers 1360. Son architecture va subir des démolition en reconstructions à chaque occupation anglaise ou française, au cours de cette période.

    La tour carrée est surélevée au XIVe siècle et construction de la tour de guet au XVe, pont levis devant l’entrée du donjon, qui sera détruit plus tard (XVIe et XVIIe siècle), fortification de la façade et destruction d’autres bâtiments susceptibles de mettre en danger les habitants en étant assiégés (écuries, entrepôts, cuisines extérieures).

    Quand finit la guerre, vers 1450, le château retourne aux mains du baron de Creully. Le château est ensuite démoli sur ordre de Louis XI en 1461 par simple jalousie. Une légende dit qu'en 1471, Louis XI, de passage à Creully autorise sa reconstruction pour remercier les creullois de leur accueil chaleureux. Aux XVIe et XVIIe siècle, les barons l’aménagent.

    Comblement du fossé intérieur
     
    et destruction du pont levis, construction de la tourelle Renaissance & des grandes fenêtres sur la façade période de paix.
     
    Les communs qui sont d’anciennes écuries datent du XVIIe siècle, 22 barons de la même famille vont se succéder dans
     
    le château de 1035 à 1682. En 1682, le dernier baron de Creully, Antoine V de Sillans, trop endetté, vend le château à Colbert, ministre de Louis XIV, qui meurt l'année suivante sans l'habiter. En 1682 occupation du site par la descendance
     
    de Colbert. A la Révolution, celui ci sera confisqué & vendu à différents riches propriétaires terriens. En 1946 la commune de Creully en devient propriétaire, la tour carrée abrita l'émetteur relais de la BBC, en juin 1944, d'où furent diffusées les nouvelles de la bataille de Normandie. En avril 1984 le château de Creully est classé Monument historique...

                     

    Château de Creully 14480 Creully, tel: 02 31 80 18 65, ouvert en juillet et août les mardis, jeudis et vendredis de 10h à 12h et de 15h à 18h.
     

      

      

    SOURCES : WIKIPEDIA

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