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    Situé dans l'Ariège, Montségur est connu pour son château qui symbolise depuis des siècles le bastion de la résistance cathare. Édifiée à 1200 m d'altitude au sommet d'un éperon rocheux nommé le "pog", émergeant des premiers contreforts des Pyrénées, cette forteresse sanctuaire donna lieu à de nombreuses légendes, devenues mythes à travers la littérature.

    Légende et mystère
    Montségur a longtemps été considéré comme étant le château du Graal où certaines clefs de la connaissance graalique étaient, dit-on, conservées par les cathares. Refuge de la hiérarchie cathare et des chevaliers languedociens mis en fuite par la Croisade et le pouvoir royal en 1243, ce château aurait abrité le fabuleux trésor des cathares dont on raconte qu'il aurait disparu la veille de la reddition afin de ne pas tomber dans les mains ennemies. Ce mythe a perduré très longtemps puisqu'en 1933, sur l'ordre de Himmler, bras droit d'Hitler et chef des SS, des scientifiques établirent un camp de recherche du Graal près de Montségur sans aucun succès.

    Un chantier de fouilles a permis depuis 1968 aux archéologues d'exhumer patiemment les vestiges de la vie quotidienne de ses derniers occupants et de reconstituer progressivement le déroulé des derniers mois du siège de 1244. En tout cas concernant le Graal, rien n'a été découvert et le mystère subsiste toujours.

    Montségur baigne aussi dans la légende du culte solaire. L'architecture du château présente un aspect intéressant et pour le moins étrange. Ainsi, lors du solstice d'été, le château est traversé de part en part par les rayons du soleil sans compter que le donjon au nord ouest voit ses quatre archères alignées parfaitement avec le soleil. Un tel phénomène a donc laissé penser à l'existence d'un culte solaire à Montségur, conforté par le fait que le catharisme fut considéré par certains comme une religion solaire. 
     
     

      

    Mythe ou réalité, les mystères qui entourent Monstégur sont une véritable invitation à la découverte de la religion cathare et des vestiges qui subsistent.

    Le château de Montségur
    Dominant le village et la vallée du même nom, son histoire suit de près celle du catharisme, religion des hérétiques dualistes qui se manifestèrent en Occident dans la seconde moitié du XIIème siècle.


    L'histoire du châteauLe château  de Montségur, voir le diaporama
    C'est en 1204 que Raymond de Pareille sur la demande de deux parfaits reconstruisit ce refuge de l'Eglise cathare à l'emplacement d'une forteresse dont on ignore l'époque d'édification. Le château de Montségur abritait en 1230 une centaine d'hommes sous le commandement de Pierre Roger de Mirepoix, et, hors de ses murs, une communauté de réfugiés cathares avec son évêque, ses diacres, ses parfaits et ses parfaites. Le prestige du lieu, les pélerinages qu'il attire portent ombrage à l'Église et à la Royauté. Lorsque, en 1242, Blanche de Castille et le clergé apprennent le massacre des membres du tribunal de l'inquisition, à Avignonet, par une troupe descendue de Montségur, ils débutent un siège en juillet 1243. Après de longs mois, la forteresse rend les armes et le 16 mars 1244, sur 500 personnes, 220 cathares refusent de renoncer à leur croyance et préfèrent se jeter d'eux-mêmes dans le bûcher. Après la chute de Montségur, le roi de France attribue le château à l'un de ses lieutenants, Guy de Lévis. Remaniée dans son architecture, la forteresse sera encore occupée par une garnison royale jusqu'au traité des Pyrénées au XVIIème siècle.
    Le château est classé monument historique depuis 1875, de même que le pog sur lequel il est perché, qui fut classé en 1883. Il subsiste aujourd'hui des ruines que l'on peut visiter.

    Visite
    Il est ouvert tous les jours entre le 1er février et le 31 décembre. Il est possible de suivre une visite guidée. Pour connaître les horaires exacts, se rendre sur le site de la ville MontségurLe village de Montségur, voir le diaporama
     

    Ce village fortifié du pays d'Olmes a une architecture bien particulière caractérisée par l 'alignement des maisons adaptées aux courbes de niveau. Il s'est vu attribuer le label 'Grand Site' Midi-Pyrénées par la Région en 1990, label que seuls quatre autres sites détiennent : Rocamadour, Gavarnie, Saint Bertrand de Comminges et Conques.

    Outre le château qui constitue la principale attraction du village, le musée historique et archéologique revêt lui aussi un intérêt particulier pour ceux qui s'intéressent à l'histoire du château de Montségur. Outils, ferrures, ornements, armes, dés à jouer sont autant d'objets exposés qui retracent la vie des habitants au Moyen Age. Ils proviennent des fouilles archéologiques effectuées ces dernières années.
    En savoir plus >> 
     
     

      

    Mais se rendre à Montségur, c'est surtout l'occasion d'effectuer quelques balades sur les traces des trésors cathares :
    Le circuit des ruines de Campis constitue une promenade accessible à tous permettant de réaliser une petite boucle depuis Montségur jusqu'aux ruines de Campis, ancien camp des armées françaises lors du siège de Montségur en 1244. Cette balade permet en 1h30 de suivre un itinéraire offrant de nombreux panoramas variés sur le château et sur son pog.
    En savoir plus >>

    Le sentier de La Cauhna mène à un des autres lieux incontournables du site de Montségur, la grotte de La Cauhna. Ses dimensions impressionnantes lui ont valu son nom « Cauhna » qui en occitan signifie vaste cavité (grotte). Cette randonnée de 4h30 offre une vue saisissante sur la montagne de la Frau, l'une des plus belles du massif et sur les environs. Lors d'une ascension hivernale, il n'est pas rare d'y croiser les isards qui y ont élu domicile.
    En savoir plus >>

    Le tour du Château de Montségur permet de visualiser l'ensemble du site en se promenant sur des sentiers. On se rend ainsi compte de la majesté du Château. Cette promenade permet d'entrevoir des lieux comme le Roc de la Tour, lieu fort connu de tous les lecteurs de l'histoire du siège de Montségur. Cette promenade permet une meilleure compréhension historique de la prise de Montségur en mars 1244.
    En savoir plus >>

    Voici donc une manière simple et agréable de se lancer à la découverte des trésors cathares tout en profitant des richesses naturelles de cette région.

      

    SOURCES / http://www.linternaute.com/sortir/sorties/nature/lieux-mysterieux/montsegur/montsegur.shtml

      

      

      

     

     

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    Reportage réalisé pour l'émission Pause Récré, à destination de la jeunesse et diffusée en juillet 2010 sur AP-HM Télévision

     

     

     

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    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

       Marques de Tacherons, compagnon du Devoir.

    On y distingue un compas et une équerre, non entrelacés, autour de la lettre K.

    Une estampille indiquait sur une autre partie du meuble le nom de l'artisan. Seules les dernières lettres sont lisibles : CKLE.

     

    Elles sont précédées de trois ou quatre autres lettres, illisibles.

    http://compagnonnage.info/ blog/blogs/blog1.php/2009/ 11/03/ marque-compas-equerre-ebeni ste

      

      

      

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

      

    Beaumont-du-Ventoux

    Franc-maçon : L’erreur serait à cet égard d’interpréter l’expression Franc-maçon comme impliquant une notion de franchise, c'est-à-dire un statut particulier.

     

    L’explication serait d’origine anglaise, en relation avec la terminologie concernant le métier des carriers, ceux qui extraient les pierres dans les carrières.

     

    On aurait distingué ceux qui travaillaient les roches plus tendres.

     

    Les premiers seraient les hard hewers, les autres les freestone masons.

     

    Les freestone masons seraient des sculpteurs tandis que les rough masons ne seraient que des tailleurs de pierre.

     

    Par contraction, l’expression serait devenue free mason, traduit en français lors de l’introduction de la franc-maçonnerie spéculative en France, en 1725, par franc-maçon.

     

    D’une manière générale, en terme de métier, on utilise encore le qualificatif « franc » pour désigner une pierre de bonne qualité ;

     

    On parle de « franc biais », de « franc banc », ou encore de coupe franche, de

    « bord franc ».

     

    Suivant les régions, de nombreux dessins tournent autour de sujets typiques : les sujets religieux : croix, église, I H S, etc; les représentations en rapport avec les métiers : instruments, bateaux, poisson, chaussure...

     

    IMPORTANT, à lire avant de regarder les photos.. pour mieux comprendre..

    http://www.ot-aiguesmortes .fr/FR/Tacherons.htm

     

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

     

    Une marque de tâcheron est un signe géométrique (voire une lettre ou un monogramme) gravé dans la pierre de taille

    par un tailleur de pierre.

    Autrefois, chaque tailleur de pierre possédait sa marque qui lui servait de signature de manière à recevoir son salaire à la fin d'une semaine de travail, en fonction du nombre de pierres taillées, les tailleurs de pierre étant payés à la tâche.

    Parfois, l'ouvrier a inscrit sa marque sur le manche de ses outils.

    Les marques de tâcheron ne doivent pas être confondu avec les signes conventionnels de reconnaissance des faces de la pierre de taille qui permettent de placer une pierre dans un appareil.

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     


    Des marques de tâcherons pour des métiers sous la protection de Saints Patrons

    Au Moyen Age, l’habitude est de placer une action et en particulier un métier sous la protection d’un saint.

     

    Les maçons qui ont le triangle pour emblème, symbole de la Trinité, ont choisi pour patron un grand nombre de saints.

     

    Le plus caractéristique paraît être Saint Thomas souvent représenté avec une équerre, instrument de l’architecte qu’il aurait été au service d’un roi de l’Inde, au cours de son périple en Orient. On cite aussi Saint Blaise, Saint Etienne, à cause de sa lapidation, et même Saint Louis, bâtisseur de la Sainte Chapelle. Pour les tailleurs de pierres, c’est Saint Ambroise ou Saint Silvestre, le pape bâtisseur, qui étaient invoqués à côté des saints protecteurs des maçons.

     

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

     

     

    Dans le Languedoc, les confréries qui regroupent des gens de métier sous la protection d’un saint patron sont assez nombreuses et prennent un caractère nettement professionnel après 1250.

     

     

    Ce sont des groupements à caractère spirituel et moral visant à créer une solidarité de corps entre les membres, qu’il ne faut toutefois pas confondre avec les « confraternités »

    ou « conjurations » qui ont un caractère plus politique ou religieux que professionnel, étant œuvres de dévotion ou de charité. Une étude précise de ces différentes organisations dans le Languedoc médiéval fait apparaître que, si les corps de métiers sont dès le XIIIème siècle bien organisés à Narbonne, Béziers, Montpellier ou Nîmes, les tailleurs de pierres et maçons y apparaissent peu.

    Ce sont surtout les métiers de l’alimentation et du vêtement qui témoignent d’une certaine cohésion.

     

    Les maçons sont rarement cités dans les registres des diocèses d’Agde ou d’Albi et les tailleurs de pierres tiennent une place prépondérante dans l’activité des chantiers.

     

    Ce sont le plus souvent eux qui font office de maîtres d’œuvre et il leur arrive même de diriger plusieurs chantiers à la fois.

     

    Tel est le cas d’Eudes de Montreuil, architecte du roi, ou de Pierre d’Angicourt qui fut successivement tailleur de pierres, maçon, puis architecte principal de Charles d’Anjou qu’il suivit jusqu’à Naples.

     

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

    Les marques de tâcherons

    Parmi les indices pouvant nous aider à mieux connaître ces milieux professionnels qui par le caractère secret de leurs associations demeurent d’une approche difficile, il faut compter en premier lieu ces marques qui apparaissent en grand nombre sur les pierres taillées qui ont servi à bâtir l’enceinte d’Aigues-Mortes.

     

    On s’est beaucoup interrogé sur l’origine et la signification de ces marques. Même si l’on en trouve dont l’inspiration peut-être religieuse, il faut y voir des marques permettant d’identifier l’auteur de l’ouvrage qui en garantit ainsi la qualité. Il semble bien que ce soit là la principale interprétation qu’il faille en donner. Il n’en reste pas moins que cette pratique comporte des implications adjacentes, sur lesquelles il convient de s’arrêter en raison de la complexité quelles laissent entrevoir.

     

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     


    Il n’est guère douteux que ces marques aient eu une valeur professionnelle voire symbolique. On sait qu’elles se transmettaient de père en fils et qu’elles contribuaient à établir des sortes de filiations permettant sans doute à des ouvriers de se reconnaître par ces signes qui nous paraissent aujourd’hui naïfs ou mystérieux.

    On sait par ailleurs que ces marques permettaient d’effectuer le comptage en fin de journée en vue de procéder à la paie des ouvriers. En effet, dans les chantiers itinérants ou lorsqu’il fallait faire appel à un grand d’ouvriers pour un gros chantier comme Aigues-Mortes, on recrutait des ouvriers à la journée que l’on payait à la tâche.

     

    La cité est un exemple particulièrement signalé pour le nombre des marques observables. Dans les chantiers stables, comme ceux des grandes cathédrales du Nord, les équipes étaient plus sédentaires, les ouvriers mieux connus étaient payés à la journée et avaient moins de raisons de marquer leurs pierres.

     

    A Aigues-Mortes, les maçons auraient reçu pour l’achèvement des travaux de l’enceinte un salaire de quatre livres et dix sous par canne de mur construit, une canne valant environ 1.92m.

     

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

     

    Marques de tâcherons sur une tour du château de Coucy, Picardie, France

     


    Du fait du caractère initiatique que ces marques tendent à conférer à la vie professionnelle et de la solidarité corporative qu’elles contribuent à renforcer par le code de reconnaissance secrète qui s’établit par ce moyen de chantier en chantier, on a parfois eu tendance à y voir un des signes génétiques de la franc-maçonnerie.

     

    On considère généralement qu’elle est une institution qui est apparue en Angleterre au XVIIIème siècle.

     

    Il est cependant vraisemblable que, dès le Moyen Age, les organisations spécifiques des gens de métier aient pu créer un esprit de corps dont on puisse dire qu’il a servi de point de départ à ce que l’on appelle la franc-maçonnerie.

    Cette évolution s’est faite en Angleterre. Il ne semble pas que l’on puisse en trouver des résurgences médiévales dans l’Europe méditerranéenne.

     

    l'HISTOIRE des TACHERONS.. LES TAILLEURS de PIERRE...

     

     

     



    Marque de tâcherons de l'Abbaye de Fountains, Angleterre


    Pour comprendre son nom, il faut le décortiquer.
    Le mot « tâcheron »
    désigne un personne travaillant à la tâche par rapport à la quantité de son travail. En clair, plus il produit, plus il est payé.


    Les « marques de tâcherons » sont donc les marques faites par les tâcherons dans le but de reconnaissance de son auteur et de calculer la production de celui-ci.

    A la fin de chaque semaine, les pierres étaient comptabilisées et on décernait les marques de chaque tailleur pour lui payer son dû.

    A défaut de retrouver ces marques sur les pierres, on pouvait également en trouver sur les outils des tailleurs.

     

    Ces petits détails gravés étaient très utiles et sont véritablement devenus une marque de fabrique .

    Marque de tâcheron sur le manche d'une polka


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    ◊ Formes et symbolique
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    •••••••••◊ Véritables symboles ◊•••••••••

    Bien que la plupart des marques soient faites de formes géométriques , on en retrouve aussi sous l’aspect de lettres ou de monogramme .
    L’évolution des signes est aussi à retenir. Il varie alors selon la région, la période, le chantier.
    Les formes sont imprégnées de spécificités locales. Tantôt faites d’incisions ou de griffures, tantôt faites de simple traçage à base de colorant qui ne résisteront que peu au temps.

    Plus tard, certaines de ces marques lapidaires seront associées à des symboles que l’on connaît pour des sujets positifs ou négatifs. Mais ils prendront pratiquement tous une nouvelle signification.

    Symboles répertoriés dans divers pays


    Il fallait surtout espérer que 2 tailleurs de pierres n’utilisent pas le même symbole ! Du moins, pas sur le même chantier…

    D’ailleurs, en scrutant les sites de plus près, on peut en venir à se demander pour quelle raison on voit plus de traces sur certains sites, alors que sur d’autres ils sont quasi invisibles.
    Il faut se dire qu’à l’époque il existait des chantiers dits stables et d’autres itinérants.

    Dans les premiers, on rencontrait des ouvriers embauchés pour la totalité de la construction. Comme pour les chantiers des grandes cathédrales du Nord. Ils n’avaient donc pas vraiment le besoin de marquer leur travail.

     


    Contrairement aux chantiers itinérants, où l’on engageait parfois des tailleurs à la journée.

     

    La marque était le moyen le plus facile pour reconnaître leur taux de production.

    Mais certains chantiers s'approvisionnent chez les tailleurs des environs.

     

    Les pierres sont acheminées jusqu’au chantier et le marquage fera donc office de lot de fabrication et/ou de livraison.

    Chantier de construction

     


    Afficher l'image d'origine

    •••••••••◊ Une histoire de famille ◊•••••••••

    Il est difficile de faire une étude sur ces marques. A vrai dire le métier de tailleur de pierres n’était que fort peu répertorié et il se faisait surtout en famille ou en confrérie.
    Ainsi, on on peut affirmer que la marque se transmettait de père en fils et qu’elle a crée tout un réseau local, voire national selon les voyages et chantiers entrepris.

    Tailleur de pierres
     

    En viennent alors les questions sur le côté secret de ce corps de métier. Où marques évoquent un caractère initiatique et une forme de solidarité corporative dont personne ne doit véritablement parler.
    C’est donc sans difficulté que l’on associa tout ceci à la Franc Maçonnerie.

    •••••••••◊ Protection des Saints ◊•••••••••

    Les mâçons ont choisis un grand nombre de saints pour représenter ou protéger leur métier. Régulièrement, on retrouve le triangle qui représente la Trinité, ou une autre représentation de l’équerre de Saint Thomas.

    Marque de tâcherons sur une tour du château de Coucy


    On pourra citer Saint Blaise, Saint Etienne ou encore Saint Louis (bâtisseur de la Sainte Chapelle).
    Mais rien n’y fait, chez les tailleurs de pierres on prie Saint Ambroise ou Saint Sylvestre (pape bâtisseur).

    Certaines confréries se créent sous l’image d’un Saint Patron et forment alors des groupes professionnels que l’on répertorie vers 1250.

     

     

    SOURCES

    http://mesnie-acre.forumactif.com/t46-les-marques-de-tacheron

     

    blog de MONSIEUR JEAN-MICHEL MATHONIERE 

     

    http://compagnonnage.info/blog/blogs/blog1.php?disp=user&user_ID=1

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  • Vikings,  Celtes, Gaulois et Francs…

    Cette page regroupe plusieurs vidéos et documentaires sur les peuples européens.


    HISTOIRE de nos RACINES



    À travers le périple d’un poète viking et d’un moine chrétien traversant l‘Europe du Nord en l’an mille, découvrez la mythologie germaine et scandinave et l’histoire mouvementée de cette région à l‘aube du second millénaire.
    Documentaire diffusé sur Arte









     
















    Celtes










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    Qui a construit le premier château fort en pierre ?
    L'approche de l'An Mil voit l'apparition des premiers châteaux forts en pierre. Jusque-là, les seigneurs se contentaient de fortifications en bois entourées de palissades, juchées sur une colline ou, à défaut, sur une «motte» (une colline artificielle).

     



    Le premier château en pierre est dû au comte d'Anjou, le fameux Foulque Nerra («Faucon Noir» dans la langue de l'époque), contemporain du roi Hugues Capet.

     



    Il a été érigé à Langeais, au bord de la Loire, et on peut encore en voir les restes près du château Renaissance qui lui a succédé.

     



    Dès l'An Mil, les châteaux forts se multiplient. Dans le Languedoc, à Peyrepertuse par exemple, les pitons rocheux se prêtent particulièrement bien à leur construction, la pierre étant prélevée et taillée sur place sans qu'il soit besoin de la transporter.

     



    Construits de façon savante, les châteaux forts et forteresses se révèlent très efficaces dans la défense d'un territoire. Il faut en général au moins 20 fois plus d'assaillants que d'assiégés pour avoir raison d'un château bien fortifié et tant qu'un château n'est pas conquis, il est très risqué pour une armée ennemie de s'avancer sur son territoire car elle est à la merci d'une sortie surprise des troupes du château.

    La construction des châteaux forts relève d'un savoir-faire sans cesse amélioré :
    – les murailles en pierres qui ceignent la forteresse sont entourées de fossés parfois remplis d'eau (les douves) pour empêcher l'ennemi de s'approcher,
    – la base des murailles est légèrement oblique pour faciliter le rebond des objets divers jetés du haut sur les assaillants,
    – les murailles sont percées de fentes verticales, les archères, qui permettent de lancer des flèches sur les assaillants en restant à l'abri,
    – la crête des murailles est parcourue d'un chemin de ronde, qui facilite le déplacement des défenseurs,
    – une alternance de créneaux et de meurtrières (ouvertures) permet aux défenseurs du chemin de ronde de tirer sur l'ennemi tout en restant à l'abri de leurs coups,
    – entre la ligne des créneaux et le chemin de ronde est ménagé une ouverture vers le bas, le mâchicoulis, qui permet de laisser tomber sur les assaillants des objets divers (jamais d'huile bouillante contrairement à une légende courante !),
    – l'entrée du château est protégée par un pont-levis jeté au-dessus des douves (on le lève en cas d'attaque),
    – pour éviter que les assaillants ne puissent défoncer avec un bélier la porte d'entrée, celle-ci est précédée par une barbacane, autrement dit un mur en angle qui empêche les assaillants de prendre leur élan avec le bélier,
    – au-dessus de la porte se tient une herse, en bois plutôt qu'en métal coûteux, que l'on fait tomber en dernier ressort pour empêcher l'entrée des assaillants,
    – au-dessus des portes du château, côté intérieur, sont aménagées des niches, ou assommoirs, où se tiennent des gardes prêts à tomber par surprise sur d'éventuels intrus.
    – au centre du château, une tour elle-même bien fortifiée, le donjon, sert d'ultime refuge si l'ennemi a réussi à franchir la première ligne de murailles; c'est dans le donjon que sont généralement aménagés les locaux d'habitation de la troupe et du seigneur du lieu.

    Les armes de siège

    Notons que dès les alentours de l'An Mil, les armées disposent d'armes de siège relativement efficaces :
    – catapultes à gros boulets : balistes, perrières ou chaables,
    – armes à levier et contrepoids : trébuchets ou mangonneaux (boulets plus petits que les catapultes),
    – tours de siège sur roues, destinées à transporter des soldats jusqu'aux murailles, abritées des flèches enflammées par des peaux de bête humides.

    Mais ce n'est qu'avec l'emploi de la poudre et des canons, à la fin du Moyen Âge, que les armées offensives reprendront l'avantage sur les châteaux forts. Les batailles rangées redeviendront désormais la règle comme sous l'Antiquité, avec pour conséquence des pertes humaines beaucoup plus importantes...

     



    Les armes individuelles

    Au Moyen Âge, les armes offensives dont disposent chevaliers et combattants à pied sont de plusieurs natures :
    – armes de choc : marteau et maillet,
    – armes d'hast ou armes à fer : lances et piques, haches et faux,
    – armes de jet : javelot, frondes, arcs,
    – armes de main : épées et dagues.

    Notons que les arbalètes, déjà connues sous l'Antiquité, sont interdites par l'Église dans les combats entre chrétiens du fait de leur redoutable efficacité !

    Les combattants se protègent avec un casque et un bouclier. Celui-ci est orné des armoiries de son propriétaire, qui sont l'élément de reconnaissance indispensable sur le champ de bataille.

    Vers le XIIe siècle, les combattants se protègent également avec la cotte de maille ou haubert. Très coûteuse, elle recouvre de ses anneaux métalliques tissés la poitrine et la gorge. Au XVe siècle, elle est peu à peu remplacée par l'armure de fer articulée, ou armure de plates, encore plus coûteuse.

    Qu'il s'agisse de châteaux forts ou d'armement individuel, l'art de la défensive prend le pas au Moyen Âge sur l'art de l'offensive avec l'avantage d'une économie de vies humaines !

     

     

     

     

     
       
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    « La scène que personne ne comprend »

      

    voilà comment une journaliste américaine a surnommé l’un des passages les plus mystérieux de la Tapisserie.

     

    Une femme voilée, figée, un homme d’Église, le bras tendu.

      

    La scène est surmontée de quelques mots en latin :

      

    Ubi unus clericus und aelfgyva,

    « Là où un certain clerc et Aelfgyva… » font quoi ?

      

    Nul ne sait, malgré les innombrables études et théories avancées depuis des siècles.

      

      

    « Si Aelfgyva et le moine étaient juste assis sur un banc, remarque un journaliste, les gens n’y prêterait pas attention; mais l’homme étend son bras vers le visage de la femme d’une bien étrange manière, peut-être possessive, peut-être violente ».

     

     

     

    Le mystère s’épaissit encore quand on observe la marge inférieure de la broderie : un petit personnage nu imite la pause du clerc, comme pour s’en moquer ou pour rappeler quelque chose.

     

    Une certitude :

      

    Aelfgyva fut très importante.

      

    Sur les 626 personnages de la Tapisserie, il n’y a que trois femmes et seule Aelfgyva est nommée.

      

    Des historiens américains ont récemment tenté de démêler le vrai du faux dans cette histoire.

      

    Pour John Gosling, il s’agit de l’abbesse du monastère de Wilton (en Angleterre), dont l’oeil fut miraculeusement guéri par Sainte Edith, ainsi que le raconte le moine Goscelin qui serait représenté ici.

      

    Pour John Bard McNulty, il s’agit d’Aelfgyva de Northampton, maîtresse puis femme de Cnut, roi d’Angleterre, du Danemark et de Norvège.

     

    Une rumeur de l’an 1000 raconte que cette femme voulait un enfant de Cnut et que, n’y parvenant pas, elle prit l’enfant nouveau-né d’un prêtre pour faire croire à Cnut qu’il était le sien.

      

    D’où le bonhomme nu de la frise, ridiculisant le comportement du prêtre.

      

    D’où aussi la phrase latine sans verbe, qui sous-entendrait :

      

    « Ici Aelfgyva et un clerc font de vilaines choses ».

      

    En 1066, quand Guillaume et Harold se rejoignent en Normandie, la rumeur a pris un tournant politique :

    les deux hommes l’utilisent pour affaiblir Harald III de Norvège, un proche de la famille de Cnut, qui prétendait aussi au trône d’Angleterre.

      

    De la presse people en version médiévale…

    Images :

      

    Tapisserie de Bayeux et Hans Splinter

     

    La Tapisserie de Bayeux, aussi connue

    sous le nom de Tapisserie de la reine Mathilde,

    et plus anciennement « Telle du Conquest »

    (pour « toile de la Conquête ») est une broderie du XIe siècle inscrite depuis 2007

    au registre Mémoire du monde par l'UNESCO.

     

    Elle semble avoir été commandée par Odon de Bayeux, le demi-frère de Guillaume le Conquérant, et décrit les faits relatifs à la conquête normande de l'Angleterre en 1066.

     

    Elle détaille les événements clés de cette conquête, notamment la bataille d'Hastings.

      

    Toutefois, près de la moitié des images relatent des faits antérieurs à l'invasion elle-même.

     

     

     

    Tapisserie de Bayeux, scène 43. "Et ici l'évêque bénit la nourriture et la boisson." Il s'agit du premier le premier banquet que le duc Guillaume et ses barons normands tiennent sur le sol anglais. l'évêque est Odon,

    le demi-frère du duc.

      

      

    Bien que très favorable à Guillaume le Conquérant au point d'être considérée parfois comme une œuvre de propagande, elle a une valeur documentaire inestimable pour la connaissance du XIe siècle normand et anglais. Elle renseigne sur les vêtements, les châteaux, les navires et les conditions de vie de cette époque.

      

    À ce titre elle constitue un des rares exemples de l'art roman profane. Conservée jusqu'à la fin du XVIIIe siècle dans le

    Trésor de la cathédrale de Bayeux, elle

    est aujourd'hui présentée au public au

    centre Guillaume le Conquérant

    qui lui est entièrement dédié.

     

     

    La Tapisserie de Bayeux n'est pas, à proprement parler,

    une tapisserie ; en effet, elle relève de la broderie de neuf teintes naturelles de laines sur des pièces de lin bis.

     

     

    Elle a été confectionnée entre 1066 et 1082,

    peut-être en Angleterre, pour être exposée

    à la cathédrale de Bayeux pour une population souvent analphabète.

      

    Elle est constituée de neuf panneaux en lin assemblés en une seule pièce d'une longueur d'environ 68,30 mètres et large d'environ 50 centimètres.

      

    Chaque scène est assortie d'un commentaire en latin. Il faut aussi remarquer que la broderie est amputée.

      

    Sa fin est perdue mais elle devait se terminer, d'après tous les historiens, par le couronnement de Guillaume le Conquérant.

      

    626 personnages, 202 chevaux et mules, 505 animaux de toutes sortes,

    37 édifices, 49 arbres sont recensés.

      

    Au total, 1515 sujets variés fournissent une mine de renseignements sur le XIe siècle.

     

    Origines

    Odon de Bayeux est généralement identifié comme étant le commanditaire de la Tapisserie de Bayeux.

      

    La supposition repose sur un faisceau d'indices concordant..

      

      

    Tout d'abord, sur la tapisserie ne sont nommées, en dehors des figures historiques (Harold Godwinson, Édouard le Confesseur,

    Guillaume le Conquérant etc.) et de la mystérieuse Ælfgyva,

    que trois personnes, Wadard, Vital et Turold.

      

    Ceux-ci ne sont mentionnées dans aucune autre source contemporaine de la bataille de Hastings.

      

    Or il apparaît que ces hommes sont tous des tenants d'Odon dans le Kent, signe qu'ils faisaient partie des hommes qu'Odon a amenés à la bataille.

      

    Ensuite, la tapisserie montre Harold Godwinson jurant fidélité

    au duc Guillaume, sur de saintes reliques, et assistance pour son obtention du trône anglais, à Bayeux.

      

    Orderic Vital place l'événement à Rouen, et Guillaume de Poitiers à Bonneville-sur-Touques.

      

    De plus, le rôle d'Odon à Hastings est à peine mentionné dans les sources qui ne sont pas liées à Bayeux.

      

    Les historiens concluent qu'Odon est le seul à avoir eu les moyens financiers de commanditer une œuvre aussi gigantesque, et qui mette en avant ses tenants et les reliques de Bayeux.

     

    Si une majorité d'historiens s'accorde à penser que c'est bien Odon qui commanda cette broderie pour orner la nef

    de la nouvelle cathédrale Notre-Dame de Bayeux, inaugurée en 1077,

    la discorde règne encore sur l'identité de ceux qui la fabriquèrent.

      

    La légende dit que c'est la reine Mathilde, aidée de ses dames de compagnie, qui en sont les auteurs ; pour d'autres, elle fut confectionnée : soit dans le Kent ; soit à Winchester, dans le Hampshire, vingt ou trente ans après les événements qu'elle relate. Enfin dernière des hypothèses, sa fabrication aurait été effectuée à Saumur.

     

     

    Toutefois, deux hypothèses de recherches sont avancées.

     

     

    • Les dernières recherches de l'université de Caen, réunissant des sommités archéologues, historiens, médiévistes, s'accordent à penser que la « Broderie d'Hastings » a été faite dans le Kent, à Winchester ou à Cantorbéry, tout de suite après la bataille elle-même, et sa confection aurait duré deux ans environ.
    • C'est ce que Denise Morel et Marie France Le Clainche font vivre dans leur roman Les Brodeuses de l’Histoire, où elles mettent en scène l'atelier de broderie de Winchester.

     

    • Nous savons, en effet, que cet atelier rassemblait brodeurs et brodeuses, laïcs et religieuses, anglo-saxonnes, normandes et bretonnes.
    • Selon l'historien américain George Beech, spécialiste du Moyen Âge, plusieurs indices permettraient de démontrer, que la Tapisserie de Bayeux fut en réalité conçue à
    • l'abbaye Saint-Florent de Saumur.
    • Plusieurs faits permettent d'étayer cette réflexion.
    • L'abbé de l'abbaye de Saint-Florent, Guillaume Rivallon (fils de Riwallon de Dol), était seigneur de Dol en Bretagne.

     

    • Or plusieurs scènes de la tapisserie racontent les préparations guerrières des batailles au Mont-Saint-Michel, à Dol,
    • à Rennes et à Dinan.

     

    • De plus, ce seigneur de Dol était lié d'amitié
    • avec Guillaume le Conquérant.
    • Enfin à la fin du XIe siècle, l'abbaye de Saint-Florent-de-Saumur s'est retrouvée propriétaire de nombreux domaines en Angleterre. Ces possessions ont pu être offertes par Guillaume le Conquérant en remerciement de la tapisserie.

      

    Histoire de la tapisserie

     

    Vers l'an 1100, un poète français du nom de Baudry de Bourgueil compose pour Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, un poème dans lequel il décrit une tapisserie faite de soie, d'or et d'argent et représentant la conquête de l'Angleterre.

      

    Même si la taille et les matériaux de cette tapisserie montrent qu'il ne s'agit pas de la même tapisserie, même si l'existence de la tapisserie de la comtesse Adèle est mise en doute, il est évident que le poème de Baudry s'inspire soit directement, soit indirectement de la tapisserie de Bayeux.

      

    La plus ancienne mention directe de la tapisserie est un inventaire des biens de la cathédrale de Bayeux, dressé en 1476, qui en mentionne l'existence et précise qu'elle est suspendue autour de la nef pendant quelques jours chaque été.

      

    En 1562, des religieux, avertis de l'arrivée imminente d'une troupe de Huguenots, mirent à l'abri quelques biens. Ils firent bien, car ceux-ci mirent à sac la cathédrale.

      

    D'une notoriété encore très locale, elle ne commença à intéresser des érudits non normands qu'à la fin du XVIIe siècle.

     

    la revolution française !

     

    La Révolution française faillit marquer la fin de la Tapisserie.

     

    En 1792, la France étant menacée d'invasion, des troupes furent levées.

     

    Au moment du départ du contingent de Bayeux, on s'avisa qu'un des chariots chargés de l'approvisionnement n'avait pas de bâche.

     

    Un participant zélé proposa de découper la tapisserie conservée à la cathédrale pour couvrir le chariot.

     

    Prévenu tardivement, le commissaire de police,

    Lambert Léonard Leforestier, arriva cependant juste à temps pour empêcher cet usage. Il se créa alors une commission artistique qui veilla à la sécurité de l'œuvre pendant la Révolution.

     

     

    À des fins de propagande contre l'Angleterre qu'il projetait d'envahir, Napoléon la fit venir au Musée du Louvre à Paris en 1804 où elle fut exposée à l'admiration des foules parisiennes. Elle retourna à Bayeux en 1805. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Mme Elisabeth Wardle, femme d'un riche marchand, finança une copie de même taille qui se trouve maintenant en Angleterre.

    D'avril 1913 à juin 1941, la broderie retrouve Bayeux, où le premier musée de la tapisserie est créé dans l'hôtel du Doyen aux côtés de la bibliothèque municipale de a ville.

     

    Le 23 juin 1941, la tapisserie est transférée à l'abbaye de Mondaye. Elle y est étudiée par des scientifiques allemands dont Herbert Jankuhn, archéologue membre de l'Ahnenerbe.

     

     

    Le 20 août 1941, elle rejoint le château de Sourches dans la Sarthe, où elle demeure jusqu'au 26 juin 1944, date à laquelle elle est transféré au musée du Louvre sur ordre de l'occupant. Le 21 août 1944, les allemands envisagent d'emmener la tapisserie avec eux, ce qui ne se fera pas. La broderie est exposée dans la galerie des primitifs italiens à l'automne 1944, et le 2 mars 1945, elle repart pour Bayeux où elle retrouve l'hôtel du Doyen.

    Un nouvel aménagement muséographique mettant en valeur la broderie est inauguré le 6 juin 1948. Après une étude de la broderie et des moyens de la conserver, l'ancien grand séminaire de Bayeux accueille le chef d’œuvre à partir de mars 1983.

      

    L'ancien séminaire prend alors le nom de

      

    AELFGYVA, l'inconnue de la Tapisserie de Bayeux

    « Centre Guillaume le Conquérant

      

    sources /

    http://www.histoirenormande.fr/aelfgyva-linconnue-de-la-tapisserie-de-bayeux

     http://fr.wikipedia.org/wiki/Tapisserie_de_Bayeux#

     

     

     

     

     

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  •   

    RESISTANCE

     

    L'ARMEE DES VOLONTAIRES

     

    A l'automne 1940, vraisemblablement en liaison avec l'Intelligence Service, un groupe de Résistance se forme à Caen sous l'impulsion de l'artisan couvreur René Vauclin, de sa femme Olvie, et du masseur-kinésithérapeute Jean Duthil qui en sera le véritable animateur.

       

    Le recrutement se fait par le biais de plusieurs réseaux de sociabilité. Madame Vauclin fait appel à des hommes, comme Robert Thomas, qui lui avaient déjà apporté leur concours lorsqu'elle s'était occupée d'aider des soldats britanniques ou des prisonniers de guerre français à échapper aux Allemands au cours de l'été 1940. Son époux enrôle des collègues, qu'il connaît particulièrement bien pour les côtoyer sur des chantiers de construction, tels le plombier Fernand Amène ou l'artisan peintre René Duchez. Ce dernier contacte d'anciens officiers ou sous-officiers du 3è régiment du train, l'unité à laquelle il avait appartenu pendant la campagne de 1940, notamment Léon Dumis, le charcutier André Masseron de Bretteville-sur-Laize, ou encore le capitaine de réserve Léonard Gille. Avocat membre influent du Parti radical dans le Calvados, celui-ci sait attirer certains de ses amis politiques, tels que Marcel Girard, William Faure et d'autres, dont quelques uns sont des francs-maçons également poussés à agir en raison de la politique répressive de Vichy à leur encontre.

     

    A la fin de l'année 1940, le groupe se rattache, par l'intermédiaire de Jean Château, contrôleur des contributions à Caen, à l'Armée des Volontaires, un mouvement fondé à Paris au cours de l'été par le commandant René Lhopital, ingénieur civil des Mines et ancien aide de camp du maréchal Foch.

       

    S'implantant progressivement dans le Calvados, l'Armée des Volontaires se livre à des activités de propagande et distribue le journal Pantagruel, imprimé à Paris par l'éditeur de musique Raymond Deiss. Quelques uns de ses membres appartiendront au groupe de John Hopper , un agent britannique. Cependant, l'activité principale de l'organisation est la collecte de renseignements concernant les troupes allemandes ou les usines travaillant pour le Reich. Mais il semble que les liaisons avec Paris, assurées d'abord par André Donnay puis, après l'arrestation de celui-ci, par le docteur Channel, de Nevers, aient quelque peu laissé à désirer; ce qui en définitive ne pouvait que nuire à l'efficacité du travail fourni.

     

    Par ailleurs, des dissensions politiques paraissent s'être fait jour assez tôt. Léonard Gille et ses amis radicaux, anticipant très largement sur les événements, font la part belle aux discussions sur le devenir de la France libérée ;ce qui a pour effet d'indisposer ceux qui pensent qu'il faut, avant tout, lutter contre l'occupant comme le sculpteur Robert Douin .

     

    Fin 1941, le départ précipité du Calvados de Duthil, recherché par la police allemande, ajoute encore aux difficultés que connaît localement l'Armée des Volontaires, sans parler des contacts de plus en plus difficiles avec Paris à la suite de la cascade d'arrestations qui décapite en grande partie le mouvement au début de l'année 1942.

     

    Il faudra attendre le printemps suivant pour que le groupe trouve un second souffle. Marcel Girard parvenant alors à l'intégrer à une formation plus dynamique, l'Organisation Civile et Militaire.

     

    Sources:

     

    Archives de Jean Quellien

     

     

    sources : BLOG LIEN -

     

    http://sgmcaen.free.fr/resistance/armee-des-volontaires.htm

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  • CHRONOLOGIE DE L'OCCUPATION A CAEN DE: 1940-1941-1942-1943- 1944

     

    ANNÉE 1940

    Régiments formés à Caen de l'été 39 à l'été 40: 36°RI, 129°RI, 22°RA, 43°RA et 222°RA.

    A partir du 12 septembre 1939, les deux quotidiens locaux du soir: "Le Journal de Caen" et "Le moniteur du Calvados" forment une édition commune de guerre qui paraitra jusqu'au 4 juin 1944 sous le titre de : "La Presse Caennaise".

    "Photos Archives municipales de Caen". Constructions de tranchées-abris place Saint-Gilles et promenade Saint-Julien.

    Pendant toute la drôle de guerre, les élèves des Ecoles normales de filles et de garçons de Caen sont contraints de se replier sur la te, à Arromanches, pour y suivre leurs cours. Ces derniers leur sont dispens dans deux hôtels de la station balnéaire, réquisitionnés pour l'occasion.

    Avril: Le Journal de Normandie, fondé à Rouen en 1785, installe à Caen une édition locale quotidienne qui sera diffusée jusqu'au débarquement, journal bien entendu favorable à la politique de collaboration.

    16 mai : Le conseil municipal de Caen s'inquiète de l'afflux de réfugiés

    Au début du mois de juin Caen accueillait dans ses trois hôpitaux plus de 300 blessés, ils étaient 1 300 à la fin de mois.

    27 mai : Caen devient  zone des armées

    fin mai: Prières publiques à l'église Saint-Etienne.

    1 juin : L'ordre de ne pas évacuer la ville est donné

    2 juin: A Saint Etienne, une cérémonie pour la France en présence de Mgr Picaud évêque de Bayeux et Lisieux et de toutes les autorités.

    10 juin: Un énorme nuage de fumées noires obscurcit le ciel durant plusieurs heures au milieu de l'après-midi ensoleillé, c'est l'incendie volontaire des installations pétrolières du Havre, rive droite de la Seine.

    11 juin: 5 000 réfugiés arrivent par bateaux et sont en partie hébergés dans les cinémas.

    Source: Collection V. et A. Benhaïm, photo présentée page 18 de ce livre, l'exode Bd Bertrand le 16 juin au soir

     Source: annexe de ce livre; André Detolle Henry Graux 

    18 juin :  A 06H00 les Allemands venant de Falaise entrent dans une ville déserte. Une brève fusillade éclate rue des Coutures: un officier français et un soldat allemand sont blessés. Les soldats en uniformes rencontrés en ville sont désarmés et conduits à la caserne Hamelin, seul bâtiment gardé militairement par les Allemands.

    Anecdote celui qui reçoit officiellement le premier officier allemand est Joseph Poirier adjoint au maire celui qui recevra le 9 juillet 1944 le premier officier allié à se présenter à la Mairie le major britannique Helmuth.

     Les salles de cinéma sont fermées.

    Trente pillards (sur le port et à la gare SNCF) sont arrêtés et jugés le 20 juin par le tribunal correctionnel.

    19 juin: Quatre jeunes filles de Caen - Mlles Alice Taburel, 21 ans et Thérèse Beaufils, 20 ans, du Vaugueux, Yvonne Angot, 22 ans, et Madeleine Orel, 20 ans, de la rue Saint Pierre, - sont surprises à écrire à la craie, sur les murs, des injures antiallemandes. Elles seront "sévèrement admonestées". C'est sans doute le premier geste spontané de résistance à Caen.

    20 juin : Installation de la 216e division allemande dans les magasins de manutention militaire (En 2009, rue de Valleuil à Mondeville dans les locaux actuels de la Pharmacie aux Armées)

    Les centraux téléphoniques sont investis par la  Feldnachrichten-Kommandantur 25. La F. NaKdtr. 25 a été créée le 18.04.1940 à Hanovre. Le commandant était du 18/04/1940 au 01/08/1941, l’Hauptmann Heydeck, qui a été remplacé par le Major Blum. La compétence de la NaKdtr F. 25 s’étendait de Caen, aux îles Anglo-normandes. Dépend du Commandant militaire allemand en France occupée (le Militärbefehlshaber in Frankreich, MBF). A  la rubrique Mai 1942, le Nachrichtenführer, un Major de la Luftwaffe, il pourrait s'agir du Major Blum.

    Le Flughafen-Bereichs-Kommando 8/VII,Luftwaffe installe son E-M au 168 rue Caponière dans l'Ecole Normale d'Instituteurs.

    Les 150 agents de la Défense passive (DP) sont versés dans la police auxiliaire de la ville sous les ordres d'un adjoint au maire Julien Lenoir .

    22 juin : Une mutinerie éclate à la Maison Centrale de Beaulieu vers midi. L'administration pénitentiaire doit faire appel aux pompiers avec leurs lances à eau (aux Allemands selon une autre source) pour rétablir l'ordre.

    Source: Collection V. et A. Benhaïm, photo présentée page 18 de ce livre, défilé des troupes d'occupation juin 1940.

    Source: photo présentée page 7 de ce livre, les Allemands rue des Jacobins  devant le porche de la Sainte Famille, institution tenue par des religieuses, pour jeunes filles seules et nécessitantes, repas du midi et du soir avec un dortoir.

    23 juin : Installation de l'Orstkommandantur 630 au 9 rue Georges Lebret (1er étage) avec l'Hauptmann Schweikart.

    Tampon Orstkommandantur von Caen

    La Kreisskommandantur 884 au 9 rue Jean Eudes dans les locaux de l'hôtel de Ville avec l'Hauptmann Jamin.

                Le préfet du Calvados est convoqué au château de Balleroy par le Generalleutnant Hermann Böttcher  commandant des troupes d'occupation pour l'arrondissement de Caen.

    juin : La Feldkommandantur 723 (FK 723) s'installe à l'hôtel Malherbe, place Foch .

    A droite l'hôtel Malherbe réquisitionné, siège de la Feldkommandantur 723.

    24 juin : L'heure allemande remplace l'heure française, communiqué dans la Presse quotidienne caennaise: "Avance de l'heure; Afin d'unifier l'heure, la Kommandantur a prescrit d'adopter cette nuit à Caen l'heure de l'Europe centrale; à minuit, il faudra donc avancer d'une heure les montres et les horloges." (source)

    juin: Actes de pillage allemands: des chaises et des tables au Lycée Malherbe. L'Institution Saint-Joseph, rue des Rosiers, est réquisitionnée (elle le sera jusqu'en juillet 44). Un hôpital militaire (Kriegslazarett) est installé dans le Lycée de Jeunes Filles, rue Pasteur, jusqu'en avril 44.

        Pillage, par ses employés, d'un commerce du boulevard des Alliés - il a fallu une camionnette pour charger le butin, - et du magasin de vêtements du Centre d'Accueil des Réfugiés, à la gare Saint Martin : 3 arrestations dans chaque cas, Et 6 condamnations de 3 à 8 mois de prison ferme pour tentative de vol d'effets militaires dans des wagons en gare de Caen. Arrestations de 14 mineurs de 11 à 16 ans et d'un majeur de 24 ans pour le même motif.

        Les commerces abandonnés sont réquisitionnés et gardés par les volontaires de la Défense Passive. Ils seront ouverts quand les stocks du concurrent le plus proche seront épuisés, et leurs marchandises seront vendues à prix coûtant

     

    "Photo collection François Robinard avec son aimable autorisation »

    Boulevard Bertrand (entre les 2 marchés est-il indiqué au dos) le 12 juillet 1940. Photo prise par un pigiste du Journal "l'Eveil Normand" (qui cessera sa parution quelques jours plus tard, refusant la collaboration) 

     

    19 juillet : Réouverture des salles de cinéma (sauf pour le Trianon qui attendra jusqu'au 15 septembre, le Majestic est réservé à l'occupant.

    21 juillet: Le Journal de Normandie publie la liste des camps de prisonniers français à Caen: les casernes Decaen et Hamelin (en entrant dans Caen le 18 juin, les Allemands ont fait prisonniers tous les jeunes qui étaient en instance d'incorporation caserne Hamelin; une partie, les plus avisés, l'avaient quittée)

    Source: Collection Télitchko, couverture et pages de garde de ce livre, officiers place Saint-Pierre et devant la pharmacie du Progrès à l'angle de la Place Saint-Pierre et de la rue Saint-Jean.

        Il y a deux camps de regroupement des prisonniers de guerre français à Caen : le quartier Claude- Decaen et les locaux de la Foire-Exposition, place d'Armes. Des jeunes gens se proposent comme commissionnaires pour acheter en ville des denrées réclamées par les P.G., mais ils empochent les billets et disparaissent. Certains reviennent dans l'espoir de trouver une nouvelle dupe: ils sont reconnus et arrêtés.

         Pas de bus urbains: ils ont été réquisitionnés pour transporter du ravitaillement à Paris.

    6 août : La Gestapo perquisitionne la Loge Maçonnique Thémis rue Neuve Saint Jean ainsi que les domiciles des trois principaux dignitaires de la loge.

    août: Epidémie de typhoïde, 30 morts.

        La Kommandantur ordonne le départ de tous les réfugiés non domiciliés à Caen, sauf les malades et ceux qui ont trouvé une embauche, avant le lundi 12 à midi.

    16 août: Le conseil municipal de Caen vote la création d'une boucherie municipale pour réguler les prix de la viande ( ce sera un échec fermeture un mois après), et un programme de travaux pour lutter contre le chômage et donner du travail à 400 ouvriers : creusement de tranchées place Gambetta, réfection de chaussées et trottoirs et... désherbage de la Prairie.

      Outré par les sifflets qui ont accueilli, dans un cinéma, une parade des troupes du Reich présentée aux actualités, le lieutenant-colonel Elster, chef de la Kommandantur 723, ordonne une couvre-feu de 20h à 5h du matin et interdit la programmation de films.

    Des Allemands dans le château. A gauche le clocher de Saint Pierre. A droite photo Bundesarchiv. Deux soldats allemands sur le rempart ouest surplombant la rue de Geôle, les deux clochers dans le lointain sont ceux de Saint Etienne et celui à droite est celui des Bénédictines rue Elie de Beaumont. Voir 4 ans plus tard en juillet 1944. Des graffitis photographiés en 2011.

    Source. Le portail sud de la salle de l'Echiquier du château, inscription allemande au-dessus du tympan. On peut déchiffrer : Beim Pferd wie bei den Frau muß man auf Rasse schaun. Que l’on peut traduire par : Chez les chevaux comme chez les femmes, on doit regarder la race. C’est une expression assez connue en Allemagne à l’humour de garnison, ce qui est le cas ! Il faut un peu d'explication: 1. La "race" dans ce sens n'a rien à voir avec des théories sur les races ou le racisme. On dit d'une femme qu'elle est "rassig" ou qu'elle a de la race ("sie hat Rasse") quand elle a du chic, est belle et a de classe. 2. "schaun", proprement écrit "schau'n" est une abréviation de "schauen" = regarder, voir. 3. Pour que ça rime, il faut dire "Beim Pferd wie bei den Frau'n muß man auf Rasse schaun'n" ou "Beim Pferd wie bei den Frauen muß man auf Rasse schauen" ou "Bei Pferden wie bei Frauen muß man auf Rasse schauen", parce que "schau'n" ne rime qu'avec le pluriel de "Frau" (merci à Ernst von Heydebrand). Avant. De nos jours.

    24 août: Le conseil municipal vote 30.42 millions de francs (plus de 10 millions d'euros) de travaux supplémentaires de construction et d'aménagement pour lutter contre le chômage.

    21 septembre: Rétablissement de la ligne SNCF Caen-Paris par Lisieux interrompue depuis le 17 juin.

        La Compagnie des Tramways Electriques de Caen annonce une modeste reprise des lignes de bus urbains: elle n'a plus que 4 véhicules et manque de carburant.

        Les accidents avec des véhicules militaires sont de plus en plus fréquents  et souvent graves. Soumise à la censure, la presse ne mentionne pas la nationalité des véhicules, mais personne ne peut s'y tromper : les seuls véhicules militaires qui circulent sont allemands.

        Un rapport vétérinaire signale un cas de rage canine: la divagation des chiens et chats est interdite.

        Rappel de la Kommandantur: les lampes de poche et les phares de vélos doivent être de couleur bleue ou orange, le rouge et le vert étant réservés à la Police. En conséquence, les feux rouges arrières doivent être camouflés en orange.

    Source. Place du 36e, entre la garage Renault et le garage Peugeot sur la droite de la rue du 11 novembre (derrière les pancartes) , dans le fond le Monument aux morts de 1914-1918.

    Pancarte supérieure: Verpfl Amt = Verpflegung Amt = Bureau de l’Intendance

    En dessous: Heeres Kraftfahr Park 50? Aussenstelle = Antenne (succursale) d'une unité technique de réparation de véhicules de l'Armée de Terre allemande (Heer) peut être 503 ?

    A gauche, en haut:  FMV = Funk Militärverwaltung = Transmissions de l'administration militaire (certainement le grand bunker de télécommunications Wn 111 type R618 sur la place Gambetta entre la Préfecture et la Poste)

    En dessous: Kriegs Lazarett = Hôpital militaire, l'hôpital civil avenue Georges Clemenceau réquisitionné par les Allemands

    En bas: MVSt = Militärverwaltungstab = Etat-major de l'administration militaire

     Source photo de gauche - Photo de droite coll. franavia. Le Monument aux morts de la guerre de 1870 (Aux enfants du Calvados) à l'entrée du Quai de Juillet (place du 36e RI). La statue de bronze a été fondue durant l'Occupation (après ce cliché) et le reste entièrement détruit dans les bombardements de 1944. 

    14 et 22 octobre: La Gestapo perquisitionne le domicile et interroge le vénérable de la loge Thémis.

    21 octobre : Tracts distribués à Caen reproduisant un discours de Churchill .
    octobre : Henri Leveillé , agent de Caen-Central, organise la résistance des P.T.T. qui couvrira une grande partie du département à partir de mai 1941

        Réouverture du théâtre de Caen, avec un illusionniste et un chansonnier montmartrois.

     

        La Feldkommandantur interdit les Chantiers de la Jeunesse , les Compagnons de France (deux organisations de jeunes créées par Vichy) et le scoutisme.

     

    24 octobre: Pour la première fois le terme "marché noir" est utilisé dans "La Presse Quotidienne Caennaise".

     

    25 octobre: "la Presse Quotidienne Caennaise" devient "la Presse Caennaise" tout court, sur deux à quatre pages grand format.

     

        L'Hauptmann Schweikart, commandant l'Orstkommandantur 630 de Caen, annonce que 100 PV ont été dressés en une semaine pour infraction au camouflage des lumières.

     

    30 octobre: obligation est faite aux restaurateurs d'exiger les tickets d'alimentation correspondant aux repas qu'ils servent.

     

    Tout est contingenté avec des tickets

     

        La municipalité exige que les ordures ménagères soient incinérées avant d'être mises dans les poubelles, pour gagner du volume et économiser du carburant pour leur enlèvement. Mais avec quel combustible?

     

    Source: Collection Télitchko, page 15 de ce livre, Allemands dans un camion près de l'église St Pierre

    novembre: La ville de Caen acquière  8 000 stères de bois dont les trois quarts pour les boulangeries et les commerces.

        Les Juifs de Caen sont invités à se présenter au service étranger du commissariat munis de leur carte d'identité.

        A la demande du médecin-chef de la Kommandantur, le maire interdit de déverser les eaux usées dans les caniveaux, pour raison d'hygiène. Beaucoup d'immeubles de Caen ne sont pas encore raccordés au tout-à-l'égout.

     

    11  novembre: manifestation publique et spontanée de résistance à l'occupant, avec une cérémonie improvisée au Monument aux morts de 1914-18, place Foch ... devant l'hôtel Malherbe, siège de la Kommandantur. Des participants sont arrêtés et inscrits sur une liste de suspects à emprisonner en priorité comme otages. En 1940, plusieurs seront arrêtés à ce titre, en représailles d'attentats, et envoyés dans les camps de concentration nazis, dont beaucoup ne reviendront pas. (pas une ligne dans la presse locale, qui évoque en revanche la manifestation sur la tombe du Soldat Inconnu, le même jour à Paris)

     

    Source - Le quartier Lorge dans le fond le clocher de la chapelle de la Visitation et à gauche les flèches de Saint Etienne.

     

        Le premier Foyer Municipal de la Jeunesse est créé dans les locaux du Patronage Saint Pierre, rue des Cordes

        Faute de chauffage et d'éclairage, la préfecture fixe les heures d'ouverture et de fermeture des' bureaux, usines, ateliers, commerces, établissements d'enseignement  et et administrations à 9h30 et 18h. Seuls les magasins d'alimentation sont autorisés  à ouvrir à 8h30 et à fermer à 19h.

    28 novembre:  le conseil municipal de Caen vote des crédits de 600 000 Fr. (près de 200 000 euros) peur constituer des stocks de bais, de pommes de terre et de légumes secs, et de 1,25 million de Fr. (plus de 400 000 euros) pour une réserve de farine.

     

    28 novembre: Coupure de câbles téléphoniques route de Falaise. La Kommandantur interdit la circulation de 19h à 8h du 2 au 10 décembre, mais le maire obtient une "rallonge" de deux heures. Tous les hommes de 18 à 60 ans sont réquisitionnés pour garder le câble sur 2 km. Le maire, ses 5 adjoints, des conseillers municipaux, l'ancien député et ministre Camille Blaisot prennent la première garde.

     

    Source: annexe de ce livre

    décembre: La ville essaye de constituer des stocks de bois soit en s'en procurant 4135 stères dans la forêt de Balleroy et 4 500 autres provenant des coupes des Domaines soit en décidant l'abattage des arbres du Cours Caffarelli pour 2 500 stères.

     

    Source: annexe de ce livre

        Des "queues" de 300 à 400 personnes embouteillent les trottoirs devant les permanences de quartier qui distribuent les cartes de ravitaillement. Par décision municipale, ceux qui ne se présentent pas au jour fixé passeront leur tour jusqu'à la prochaine distribution.

        Déclaration obligatoire des stocks privés de pommes de terre au dessus de 25 kg.

     

        Police française et Feldgendarmerie provoquent des rafles contre les prostituées, 34 femmes suspectes sont envoyées au service sanitaire.

        Le recensement des Juifs effectué par l'administration française est remis à la Feldkommandantur.

    "Photo Archives Municipales de Caen" Une prise d'arme devant la caserne Lefebvre dans l'enceinte du  château

    31 décembre : Ouverture à Caen d'un nouveau cinéma «le Normandie» rue Saint Pierre.

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    ANNÉE 1941

     

    Janvier 1941, la police caennaise regrette que des soldats allemands vivent en concubinage avec des prostituées et dénonce certaines maisons de la ville qui « sont de véritables officines de débauche échappant à tout contrôle, car occupées exclusivement par des militaires allemands ».

    Janvier: Installation d'un délégué du Commissariat général aux Sports.

    Janvier: La Prairie est gelée.

    21 janvier. Câble saboté rue des Jacobins, la Feldkommandantur ordonne qu'il soit gardé par des requis.

    L'Orstkommandant ordonne la garde des câbles téléphoniques du Bd des Alliés à la place du 36é.

    27 janvier: La police caennaise procède à l'arrestation de 6 militants caennais des Jeunesses communistes : deux autres ont réussi à s'enfuir.  Les autres, dont Roger Bastion, 27 ans, forgeron à la S. N. C. F., et André Montagne, 18 ans, électricien, écopent de 4 à 8 mois de prison et 1 000 Fr. d'amende (281 euros). .

    Les Courriers Normands décident le passage au gazogène, une usine à charbon de bois est installée dans une annexe de la gare Saint Martin.

     

    Soldats allemands au marché Saint-Pierre.

    Source. Un groupe de 5 soldats allemands rue Basse devant la venelle Maillard à l'Est de la Tour Leroy. Ce sont des Fliegern (soldat de seconde classe) de la Luftwaffe (cf les pattes de col)

    2 février : Par suite d'un acte de sabotage commis dans la rue des Chanoines, l'Oberstleutnant Elster ordonne la garde des câbles, et l'interdiction de circuler entre 20 heures et 6 heures

    6 février : Le Maire de Caen tente, dans un communiqué, de dissuader de toute tentative de sabotage sur les câbles

     

    Réquisition pour le 9 février de 14h à 16h pour garder les câbles téléphoniques allemands.

    10 février : L'Oberstleutnant Elster, commandant de la Feldkommandantur 723, ordonne la levée de garde des câbles dans les rues des Jacobins et du 11 Novembre, mise en place le 21 janvier. Levée aussi de l'interdiction de circuler entre 20 heures et 6 heures.

    Source: Collection Télitchko, page 13 de ce livre, les Allemands occupent la caserne Hamelin.

    février: L'occupant présenté une demande, jugée injustifiée, de 88 000 francs de travaux à la brasserie Chandivert.

    L'Orstkommandantur  annule les laissez-passer permettant de circuler la nuit: pour empêcher les fraudes, les nouveaux "Ausweis" porteront le numéro d'immatriculation du hicule autorisé.

       fin février : Sabotage d'un câble de l'armée allemande sur le boulevard Bertrand à hauteur des Etablissements Binet .Mise en place d'un service de garde pour la surveillance des câbles de jour et de nuit à partir du 2 mars à 18H.

    mars : Naissance du mouvement « Ceux de la Résistance»  à Caen  et Argences

    mars: Suppression des conseils municipaux, remplacés dans les villes de plus de 10000 habitants par une municipalité nommée par le ministère de l'Intérieur. Élu en 1925, André Détolle est maintenu maire.

    mars : Le tribunal Correctionnel de Caen condamne 8 jeunes qui avaient transporté des tracts et des papillons contre le gouvernement de Vichy à des peines de 8 mois à 3 ans de prison.

        Câble coupé boulevard Bertrand : les Caennais mâles adultes sont requis pour monter la garde toute les nuits, à raison de 25 sentinelles espacées de 50 m.

     

    30/31 mars : Un câble est coupé à l'entrée de la ville de Caen. Mise en place le 2 avril de 16 postes de garde

    4 avril : L'affaire Degrelle devant le tribunal de la Feldkommandantur de Caen

    Source: Collection V. et A. Benhaïm, photo présentée page 121 de ce livre, la cour martiale allemande va se réunir, rassemblement près du Palais de Justice, le 4 avril 1941.

     Léon Degrelle, chef du Parti fasciste belge Rex est arrêté sur ordre des autorités de son pays le 10 mai 1940, le jour-même de la grande attaque allemande à l'Ouest. En raison de l'invasion rapide de la Belgique, il est remis à la Gendarmerie française cinq jours plus tard. Degrelle est alors intégré dans un convoi, comprenant principalement des personnes suspectées d'être des espions appartenant à la Cinquième colonne, qui est évacué de prison en prison vers le sud devant la poussée de la Wehrmacht. Parti de Lille, escorté par des gardes mobiles, il passe par Rouen, Évreux, Lisieux et Caen, pour aboutir plus tard au Puy.

    Libéré après la défaite de la France, Degrelle porte plainte auprès des Allemands pour les corrections qui lui ont été infligées par certains gardiens à Lisieux et Caen.

     Source: annexe de ce livre

    Un surveillant de la maison d'arrêt de Lisieux, Georges Bihoreau, et deux de ses collègues de la maison centrale de Caen, Louis Philippe et Pierre Laignel, sont ainsi traduits devant le tribunal de la Feldkommandantur de Caen le 4 avril 1941.

    Louis Philippe est condamné à deux ans de prison, déporté le 22 juillet 1941 à la forteresse de Mannheim, il y décède un an plus tard.

    Pierre Laignel est condamné à deux ans et demi de détention. Il est déporté en Allemagne le 23 juin 1941 et interné dans les prisons de Sarrebruck et Francfort. Libéré le 22 août 1943, il regagne la France.

    Source: Collection Télitchko, page 19 de ce livre, Allemands Boulevard des Alliés

    12 avril : La garde des câbles est levée

    14 avril : Sabotage d'un câble à la périphérie de Caen (rue de Falaise et Bd Dunois). l'Oberstleutnant Elster ordonne de nouvelles gardes.

    16 avril : 20 postes de gardes sont établis. Interdiction de circuler pour la population entre 20 heures et 6 heures

    26 avril :  Nomination par Vichy du Conseil municipal.

    Source: Collection V. et A. Benhaïm, photo présentée page 24 de ce livre, fanfare et défilé allemands Place Saint-Pierre devant quelques curieux.

    29 avril : Circulation publique rétablie, garde des câbles boulevard Dunois supprimée, mais maintien route de Falaise.

    29 avril: Deux Caennais: Denys Boudard, 19 ans et Jean Hébert, 21 ans décollent de Carpiquet aux commandes d'un Bücker-Jungmann 131 de la Luftwaffe direction Christchurch à l'est de Bornemouth (Dorset-Angleterre)..

    mai : Sabotages de câbles à Caen

    mai: Vol de 3 tonnes de sucre dans un entrepôt du quai de Juillet.

    12 mai: départ su premier train de travailleurs volontaires pour l'Allemagne.

     

    15 mai : L'inhumation d'aviateurs anglais abattus près de Caen, provoque une véritable émeute. La chapelle de l'hôpital fermée aux Français est pleine de fleurs envoyées par des Caennais. Très nombreux sont les habitants qui se sont rassemblés, beaucoup tenant à la main un bouquet de fleurs. Défense est faite de suivre le convoi mais la plupart des assistants se dirigent vers le cimetière où doivent être enterrés les aviateurs. Surgissent alors six policiers allemands qui d'autorité font évacuer les Caennais. Les jardiniers du cimetière eux-mêmes doivent sortir. Une femme qui ne s'exécute pas assez vite reçoit un coup de poing asséné par un officier allemand. Cependant la foule poussée sans ménagement hors du cimetière se réfugie sur les voies adjacentes ; pourchassée jusque dans les immeubles, elle essaie encore de se maintenir sur les lieux. Une vingtaine d'arrestations sont effectuées. Comble de brutalité un policier monte en auto et fonce sur les groupes de jeunes gens massés sur les trottoirs. En dépit de ces violences, les fleurs seront portées dans l'après-midi sur les tombes, en présence d'une foule silencieuse et recueillie.

     

    29 mai :  Dans la nuit du 28 au 29, un commando dirigé par l'agent britannique John Hopper , commet un sabotage spectaculaire dans un garage de la rue  Robillard, cantonnement allemand de la 323.ID. Après avoir neutralisé et ligoté les hommes de garde, le groupe déroba les roues d'une partie des véhicules, cisailla les pneus des autres, rendit inutilisables les batteries et versa de l'acide dans les réservoirs, tout en emportant la plupart des pompes et 200 litres d'essence dans une camionnette. Cet exploit valut à la ville de Caen d'être frappée, en représailles, d'une amende d'un million de francs. Les roues des motos furent retrouvées au début du mois d'août 1941, lors d'une perquisition de la police, dans un garage (un simple hangar) loué par Hopper, rue du Gaillon, où il entreposait ses prises.

     

     

    Source: Collection particulière, page 20 de ce livre, rencontre autour du Bassin Saint Pierre.

     

     

    Source. Un allemand armé et deux pêcheurs Bassin Saint Pierre

     

    fin mai: La DP organise un important exercice dans le quartier Sainte-Thérése. Le maire et son conseil ainsi  que la autorités allemandes suivent l'exercice. A cette époque la DP dispose de 900 agents.

    23 juin: Note préfectorale relative aux nouvelles rations de viandes .

    24 juin : Arrestation par la police municipale de Caen de 2 personnes détentrices de tracts communistes

    29 juin: Nouvelle manœuvre de la DP dans les secteurs centre-ouest et sud-ouest, mise en état d'alerte aérienne.

    25 juillet : Dans la nuit, vers 1 h 15, premier bombardement de Caen, la Royal Air Force lance 15 bombes incendiaires sur le quartier de la gare à Caen. 2 tués, un couple de commerçants.

     

    Source: Collection Télitchko, page 10 de ce livre, le drapeau nazi flotte sur l'Agence Havas. Source: Photo Georges Marie, page 14 de ce livre, des Allemands rue des Jacobins devant le porche de la Sainte Famille.(photo prise clandestinement dans la rue de la Gesatpo !)

    juillet : Coupure d'un câble rue de Falaise. La ville de Caen est condamnée à une amende d'un million de francs pour sabotages répétés.

    L'amende de 50 000 RM (1 000 000 de francs) infligée à la ville de Caen en juillet 1941 est répartie entre les habitants suivant les modalités d'application de la contribution mobilière.

    25 juillet: Ouverture dans les locaux du Lycée Malherbe d'un centre départemental d'accueil pour les prisonniers libérés.

    25 juillet : Visite à Caen de Jean Borotra, ministre des sports dans le gouvernement de Vichy .

    29 juillet : Condamnation à mort de Lucien Frémont par un tribunal allemand à Caen où il reste incarcéré jusqu'en mars 1942. (voir 11 avril 1942)

    Source: photo de gauche, photo de droite. Eglise Saint Pierre, à gauche vue de l'entrée du château; à droite de l'entrée de la rue Saint Jean, remarquer l'extrémité de la pancarte Soldatenheim (foyer du soldat) à l'hôtel d'Angleterre.

    1 août: Institution de la carte de tabac et forte augmentation, le paquet de gris passe de 4.50 francs à 6 francs (+33%)

    Carte de tabac

    28 août : Création d'une section spéciale à la cour d'appel de Caen, présidée par M. Riby ,  pour juger les crimes et les délits contre l'occupant

    1 septembre: Restriction des heures de circulation qui est interdite de 22 à 5 heures 

    2 septembre: Prestation de serment de fidélité au maréchal Pétain prononcé par le Premier Président  au nom de tous les juges : «  Je jure fidélité à la personne du chef de l'État. Je jure et je promets de bien et honnêtement remplir mes jonctions, de garder religieusement le secret des délibérations et de me conduire comme un digne et loyal serviteur «  

    septembre: Les parents de Paul Colette qui habitent quai Vendeuvre sont interrogés et soumis à une surveillance sévère.

    Arrestation d'un trafiquant en gare SNCF, l'enquête révèle qu'en un mois et demi, il a expédié plus de trois tonnes de beurre dans des malles étiquetées "linge et pièces mécaniques".

    du 6 au 21 septembre: exposition "La Normandie" au musée de la ville (l'introduction est signée par un certain A. Gessner, conseiller culturel allemand ?)

    Le musée de l'hôtel de ville

    20 septembre: Première audience de la section spéciale.

    25 septembre: Visite du Secrétaire général aux Anciens Combattants, François Musnier de Pleignes .

    A la fin du mois et au début d'octobre, reprise des courses de trot sur la Prairie: autrefois blanches, les tribunes ont été repeintes en vert pour un meilleur camouflage.

    A l'automne,  la police caennaise est épurée : le commissaire central M. Charoy muté à Brest, un inspecteur de la sûreté révoqué, deux inspecteurs rétrogradés et remis en tenue et des auxiliaires licenciés.

    20 octobre: Restrictions de déplacement dues à la situation géographique du Calvados dont toute la partie Nord, bordée par la Manche, constitue l'un des maillons du Mur de l'Atlantique. En conséquence, est déclaré « zone côtière interdite» tout le territoire limité au Sud par une ligne qui commence, à l'ouest du département, sur la Vire, à hauteur de Saint-Fromond, se poursuit jusqu'à Vaucelles, au nord de Bayeux, longe la RN 15 jusqu'à l'Ouest de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe  contourne Caen par le Nord, inclut les communes de Cuverville et d'Hérouville, passe au Nord de Troarn et rejoint la sortie Ouest de Pont-l'Évêque qu'elle évite par le Nord pour se terminer à l'ouest de Beuzeville.

    Deux Ausweis délivrés par la préfecture du Calvados: celui de gauche du 11 décembre 1941 est valable hors zone côtière interdite, celui de droite du 16 novembre 1941 est valable pour tout le département.

    novembre : Série d'arrestations qui frappent le réseau de Résistance « Hector ». Jacques Dugardin, André Michel et Gaston Renard , jugés en mai 1942 par la cour martiale de Caen, seront condamnés et exécutés. Les autres seront déportés

    11 novembre : Manifestation devant le Monument aux Morts de Caen.

    Place Foch, au centre le Monument aux Morts, à droite l'hôtel Malherbe siège de la Kommandantur 723.

    Parmi les manifestants les frères Colin Marcel et Lucien et le professeur Desbiot . Arrestations de 11 étudiants caennais ayant participé à la manifestation du 11 novembre

    Au cours de mois de novembre, 153 personnes sont embauchées par la FK723.

    novembre: Un ancien coureur cycliste crée un vélo-taxi.

    Des lycéens caennais créent une association "Les Jeunes du Maréchal": le siège est 10 rue Jean-Romain.

    décembre: Visite du préfet Jean-Pierre Ingrand , représentant du ministre de l'Intérieur en zone occupée.

    8 décembre : La Gestapo fait irruption dans le café Guérin, une pension de famille rue de Vaucelles et y tend une souricière dans laquelle vont tomber en quelques jours la plupart des responsables de la Résistance communiste du département.

    15 décembre : Exécution à Caen de 13 personnes dont le journaliste de "l’Humanité", Lucien Sempaix, et Michel Farré de Colombelles  , arrêté pour distribution de tracts par les gendarmes français

    décembre : Le recteur, M. Daure , est relevé de ses fonctions. A son retour de déportation, il deviendra préfet du Calvados à la Libération.

     

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    ANNÉE 1942

     

    Un groupe de sabotage particulièrement actif fonctionne sous la direction d'un ingénieur électromécanicien, Georges Gallet des ateliers électromécaniques Lavalette-Bosch. Le groupe électrogène servant au balisage du terrain de Carpiquet est saboté ce qui occasionne l'arrêt pendant près de deux mois les vols de nuit.(Pas d'indication de date).

    janvier: 17 maisons de tolérance prospèrent à Caen, 4 maisons clandestines sont fermées et 51 prostituées sont expulsées.

    Place Saint-Sauveur: la statue en bronze d'Elie de Beaumont est démontée pour être fondue.

    Plus de 2 000 paquets de cigarettes sont volés à la gare.

     février: La police caennaise est étatisée.

        Les 6 "Fourneaux économiques" de Caen ont servi 70 000 repas en janvier 1942 contre 24 000 en janvier 1941 et 6 500 à leur création en juillet 1940.

    4 février: par -24° dans d'atroces conditions, Jean-Louis Cartigny , condamné à mort est fusillé au stand de tir de la caserne du 43ème Régiment d'Artillerie.

    14 février : Gérard Fuzellier, condamné à Nancy, et un commerçant de Deauville, Levy dit Sasportas, arrêté pour la détention d'un poste de T.S.F., sont fusillés à Caen à la caserne du 43e Régiment d'Artillerie

    1 mars : Sabotage de câbles route de Caen à Ifs

    6 mars : Un service de garde de nuit est prescrit à la population de Caen et d'Ifs . Mesure levée le 10 mars

    Source: photo de gauche, photo de droite - Gare de Caen - Départ pour Bordeaux du Major Almenröder - Mars 1942

    9 mars : Un bombardement de la R.A.F. atteint le quartier de Vaucelles . L'église Saint-Michel est touchée

    Source: Collection Télitchko, page 39 de ce livre, Allemands devant l'église St Pierre.

    11 avril: A l'église Saint-Jean, un service religieux célébré avec la discrétion nécessaire à la mémoire de Lucien Frémont , maire de Lasson, fusillé le 31 mars, attire une foule nombreuse et recueillie.(M. Frémont avait recueilli, en juillet 1941, deux  agents de la France libre, parachutés au dessus de la région, Henri Labit et Jean-Louis Cartigny de la mission "Torture".)

    du 18 avril au 20 mai: En représailles de l'attentat d'Airan les 4 salles de cinéma de la ville sont fermées jusqu'au 20 mai.

         L'agglomération caennaise est classée "centre urbain prioritaire" ce qui permet d'obtenir des rations supplémentaires.

    Source - Caserne Hamelin - Pendant la parade du 20 avril 1942 pour l'anniversaire du Führer.

    29 avril: Ouverture devant le tribunal de la Feldkommandantur, du procès de treize membres du réseau Hector, trois résistants sont condamnés à mort, les dix autres à de lourdes peines de travaux forcés.

    1 mai: Arrestation entre autres du Dr Raphaël Pecker comme otage juif en représailles des sabotages commis contre des trains de permissionnaires allemands à Airan. Les otages sont rassemblé au Petit Lycée.

    Début mai: Inhumation au cimetière Nord-est des soldats allemands tués lors du second sabotage d'Airan le 1 mai 1942.

    La sortie de l'hôpital civil, avenue Georges Clémenceau réquisitionné en Kriegslazarett et l'inhumation au cimetière Nord-est. Agrandissement.

    7 mai : De nouvelles arrestations ont lieu à Caen : une vingtaine de personnes parmi lesquelles le professeur Musset , doyen de la Faculté des Lettres, les frères Colin Marcel et Lucien et M. Desbiot professeur d'Anglais. Ces derniers sont coupables d'avoir participé à une remise de gerbe au Monument aux Morts le 11 novembre 1941

    Réquisition du 11 mai 1942 pour garder les voies ferrées de la ligne Paris-Cherbourg suite aux sabotages à Airan. D'autres réquisitions.

    9/14 mai : Dugardin , Michel et Renard , résistants du Groupe "Hector", sont fusillés dans la cour du 43e d'artillerie.

        Le théâtre municipal affiche "Marché noir" une pièce d'actualité de Steve Passeur.

    Source - Montage de 3 photos. Mai 1942. Bureau du Nachrichtenführer. Il s'agit d'un major de la Luftwaffe. A Caen, la Feld-Nachrichten-Kommandantur 25, adresse inconnue, elle investit les centraux téléphoniques dès le 20 juin 1940. Sous réserve le Major Blum.

    12 juin: Visite du secrétaire général à la Jeunesse, Georges Lamirand .

    27 juin: Au théâtre une conférence d'un prisonnier libéré vante "la collaboration avec l'Allemagne dans l'honneur et l'indépendance"

    29 juin : Départ du préfet Henry Graux  révoqué à la demande des Allemands.

        Après un essai raté en 1941, la municipalité décide de transformer en cultures potagères les 50 hectares de La Prairie.

        Création d'un service civique: il faut des jeunes volontaires pour assurer la moisson, en l'absence des agriculteurs prisonniers.

        En juin 1942, un centre des Gardes des Communications fut installé à Caen dans des locaux précédemment occupés par une loge maçonnique. Dotés d'un uniforme noir avec une francisque aux pointes du col et d'une casquette ornée d'un G, ces gardes avaient une mission de contrôle du service de la garde, mission alors dévolue à la Gendarmerie. Ce Corps civil était placé sous les ordres sous l'autorité du Secrétariat général de la Police. Quel effectif ?

    Les  hommes âs de 18 à 60 ans étaient quotidiennement requis au service de la garde surtout des voies ferrées, mais aussi de nombreux points sensibles comme les terrains offrant un site favorable aux parachutages ou les bureaux de placement allemands.

    Ordres de mission, réquisition pour la surveillance

    6 juillet : Environ 2/3 des otages caennais internés au camp de Royallieu sont déportés à Auschwitz, avec le premier convoi de déportés politiques français.

          Découverte d'une fabrique clandestine de savon.

          La Ligue du Coin de Terre annonce qu'elle a créé 1 100 jardins familiaux dans l'agglomération caennaise.

    1 août : L'Oberstleutnant Elster est remplacé en tant que Feldkommandant par l'Oberst Bülcke.

    12 août: Les 11 premiers prisonniers calvadosiens débarquent en gare dans le cadre de la relève.

    28 août 1942:  Prise de fonction du préfet  Michel Cacaud ,antérieurement préfet du Gers, nommé le 17 août  par le gouvernement de Vichy en remplacement du préfet Henry Graux. Il le restera jusqu'à sa suspension le 10 juillet 1944, sa conduite pendant la bataille de Caen sera honorable.

                      Source: Collection Télitchko, page 18 de ce livre, Allemands  Place St Pierre.        

    Dans la nuit du 9 septembre, tandis que sa camarade Gisèle Guillemot fait le guet, Marius Sire , l'un des responsables de la Résistance communiste du Calvados, réussit à pénétrer dans un hangar de la foire-exposition, place d'Armes, où sont entreposés des stocks de fourrage destinés aux chevaux de l'armée allemande. Il allume un incendie qui fait partir rapidement en fumée près de 400 tonnes de paille, de foin et d'avoine.

    La seconde tour du château à droite de l'entrée principale est transformée en blockhaus par les Allemnds, voir ici.

    septembre: Le déboisement de la ville de Caen se poursuit, c'est au tour des ormes et des frênes de la rue du général Moulin menant de Caen à la Maladrerie.

    septembre: Une exposition artisanale attire 50 000 visiteurs en 15 jours;

     Source: annexe de ce livre

    mi-septembre: l'adjoint au maire M. Joseph Poirier , directeur urbain de la Défense passive, convoque plusieurs entrepreneurs pour organiser des équipes de sauvetage et de déblaiements en cas de bombardements aériens.

    25 septembre : Retour de 9 prisonniers calvadosiens à Caen .

    octobre: Visite su Secrétaire général aux Communications, Robert Gibrat .

     10 novembre : Distribution de tracts du Parti Communiste qui traitent des événements d'Afrique

    10/22 novembre : « Semaine du Prisonnier » organisée à Caen au profit du « Centre d'entraide des Prisonniers », sous la présidence d'honneur du Préfet du Calvados et du Maire

    11 novembre : Arrestation d'Henri Brunet qui a transmis de nombreux plans de l'armée allemande à un réseau de résistance, il sera fusillé le 20 septembre 1943.

    25 novembre : 37 prisonniers sont arrivés au titre de la « Relève » en gare de Caen .

    27 novembre : 14 prisonniers arrivent en gare de Caen.

    novembre: Le cadavre d'un soldat allemand tué d'une balle dans la tête est découvert.

    Une affaire de pillage en gare SNCF: arrestation d'une quarantaine de personnes.

    Au cours du second semestre de 1942 plusieurs arrestations de juifs étrangers; certains magasins caennais sont investis par des mouvements collaborationnistes, voir ici.

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     ANNÉE 1943 

     

    3 janvier: Vers 20 heures, le train express Paris-Cherbourg est mitraillé en gare: deux morts et plusieurs blessés dans le même wagon. aucun Allemand n'est touché dans les wagons réservés à la troupe.

    22 janvier : Vers 21H15, l'un des membres du groupe de sabotage FTP. Émile Julien, place une bombe de sa fabrication sur l'embranchement de la voie ferrée conduisant de la gare de Caen aux bassins du port et au dépôt allemand installé dans un bâtiment de la foire exposition. L'explosion, qui se produit à hauteur du début de la rue Neuve du Port, détruit un aiguillage et brise de nombreuses vitres dans le quartier.

    Fin janvier: M. Lazare Chesneau, cafetier place Courtonne et trafiquant notoire avec les Allemands est condamné à 8 mois de prison pour complicité dans un trafic de marché noir avec Paris.

        L'Oberst Bulcke ordonne des tours de garde à La Maladrerie, à la suite d'un sabotage de câbles.

    10 février : Vers 11 heures du matin, bombardement des rives de l'Orne, de Vaucelles et de la Demi-Lune. 10 morts, 39 blessés et plus de 100 maisons atteintes . Des entrepôts sont pillés dans la nuit

    19 au 20 février: Dans la nuit, au cours d'une ronde, deux gardiens de la paix découvrent rue Saint-Jean, un engin explosif déposé dans le caniveau à hauteur du café de Paris, établissement fréquenté par les Allemands. Il s’agit d'un cylindre métallique bourré d'explosifs, dont la mèche, allumée, s’était malencontreusement éteinte. Compte tenu de la nature de l'engin, semblable à ceux que confectionnait Émile Julien de Mondeville, cette tentative semble bien devoir être mise au compte des FTP.

    1 mars : Un sabotage est tenté sur la ligne Paris-Cherbourg à Moult. Il échoue par suite de l'arrivée d'un garde-voie. Les cinq résistants s'enfuient, l'un d'eux est arrêté à un barrage de Gendarmerie à Caen et livre des informations qui vont entraîner le démantèlement de la Résistance communiste dans le Calvados

    2 mars : Joseph Étienne, contremaître dans une usine textile à Lisieux, un des membres du triangle de direction du P.C.F. du Calvados, est grièvement blessé au cours de son arrestation par la police française, place Courtonne. Criblé de balles il est transporté à l'hôpital Clemenceau d'où il s'échappera miraculeusement le 8 mai, malgré la garde des Allemands.

    2 mars: grand concert au théâtre municipal au profit des P.G. et de leurs familles

    M. Renaudin, Commissaire Général à la Famille, prononce à Caen, au cours de la « Grande Semaine Familiale du Calvados », une conférence sur la « Restauration nécessaire des foyers français »

     5 mars: Visite du colonel Bonhomme , officier d'ordonnance du maréchal Pétain venu apporter un message se soutien du chef de l'état aux sinistrés après "les lâches bombardements de la RAF" du 10 février.

    Source: Collection Télitchko, page 18 de ce livre, deux Feldgendarmen Place St Pierre.

    11 avril: Exercice de Défense passive en présence du Feldkommandant.

    13 avril à 16h35: Bombardement de la rive droite de l'Orne, rue d'Auge, rue d'Hérouville ; 5 morts, 2 blessés .Les incendies sont combattus avec l'aide des pompiers allemands.

    du 15 avril au 30 mai 1943: Un Caennais tient la liste des alertes aériennes .

    17 avril : Bombardement de Caen

    18 avril à 18h45: Bombardement avec des bombes: rue d'Hérouville, avenue Georges Clemenceau, cours Montalivet, rue des Maris, rue d'Auge, le pavillon N°4 de l'hôpital est atteint par des bombes incendiaires, en tout 5 morts.

    20 avril : Bombardement de Caen

    avril: Les autorités caennaises décident l'évacuation totale des certains quartiers (rue d'Auge et Sainte-Thérése) et partielle du quartier de Vaucelles, 628 familles soit près de 1 700 personnes sont relogées.

    6 mai: Visite de M. Bourlet chef de cabinet du ministre de la Production Industrielle Jean Bichelonne qui vient présenter le bilan de la situation économique à deux cents industriels et commerçants du département.

    13 mai : Service religieux à la mémoire des victimes de la RAF .

    Source: photo de droite, photo de gauche. Fête en l'honneur de la promotion du colonel (Oberst) von Lidl - Mars 1943.

    L' Oberstleutnant (lt-col.)  Valentin von Lidl est le Kommandeur du Flughafen-Bereichs-Kommando 8/VII à Carpiquet du 20 juin 40 au 1 août 41, l'E-M au 64 rue Caponière.

    30 mai : Nouveau bombardement de Caen et du quartier de la Demi-Lune et de Mondeville. 7 morts, 7 blessés

    18 juin: Un train, venant de Cherbourg passe en gare avec des requis, porte des inscriptions "Vive de Gaulle" sur les voitures, quant aux voyageurs ils chantent La Marseillaise et l'Internationale.

    juillet: Visite d'Abel Bonnard , ministre de l'Education Nationale.

    20 août: Recensement des bicyclettes, ordonné par l'occupant. Nul ne pouvait circuler à bicyclette sans avoir le récépissé délivré par la mairie.

    Le 29 août 1943, recensement du vélo Thomann de René Marie.

    septembre: Des "Cahiers de Libération" , brochure clandestine de 60 pages (contenant le Chant des partisans), sont adressés par La Poste aux habitants.

    Source - Rond point de la Demi-Lune

    9 octobre: Arrestation de Jean Letellier à son bureau Bd des Alliés par Brière, il sera déporté et ne reviendra pas.

    15 octobre: Au café Normandie, boulevard des Alliés première réunion préparatoire du CDL du Calvados.

    23 octobre: Arrestation de juifs étrangers et Français.

    4 novembre: Visite de François Hulot, chargé de mission au cabinet de Pierre Laval venu exposer la politique préconisée par le chef du gouvernement.

    13 novembre au soir:  Pour se procurer le matériel nécessaire à la frappe des tracts, les responsables du Front national ont décidé de dérober des machines à écrire aux Galeries Lafayette, boulevard des Alliés. Le coup demain, prévu, a été confié à un petit commando formé de Michel de Boüard , Bernard Gilles, Marcel Morel et Paulette Vallerie . Leur camarade Joseph Déan , employé des Galeries, a pris contact avec le veilleur de nuit et obtenu sa complicité afin de pouvoir pénétrer sans difficulté dans les locaux. Malheureusement, l'homme a été remplacé au dernier moment par un collègue qui ignore tout du projet. Ayant ouvert la porte, il refuse de laisser entrer le petit groupe et tente de résister en faisant des moulinets avec sa lampe à pétrole, blessant Bernard Gilles à la tête. Dans la mêlée, un coup de pistolet part touchant mortellement l'infortuné veilleur. Le commando prend alors la fuite sans avoir pu mener à bien l'opération prévue.

    novembre: Arrestation de deux juifs selon un rapport de police, ensuite les arrestations furent directement traitées par la Gestapo sans en tenir informé la police française.

    10 décembre : Arrestation de responsables du Front National dans une souricière de la rue de Vaucelles à Caen

    11 décembre : Arrestation à son domicile de Michel de Boüard , professeur d'Histoire à l'Université de Caen, responsable du Front National.

    L'eau de la ville ne sera plus javellisée en raison de difficultés passagères pour obtenir l'eau de Javel; il est expressément recommandé aux habitants de faire bouillir l'eau destinée à la consommation.

    Trois auxiliaire du centre de tri des PTT sont arrêtés pour avoir détournés des lettres et des colis et s'être servi de sacs postaux pour expédier à Paris des denrées contingentées.

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    ANNÉE 1944

    début janvier : Arrestation à Caen de Valentin Debailly , nouveau responsable des F.T.P.

     L'impôt sur les bicyclettes passe de 25 à 40 francs.

    11 janvier: Une rafle à la sortie de trois cinémas effectuée par la Feldgendarmerie, plusieurs jeunes gens sont retenus mais heureusement relâchés après une nouvelle vérification.

    27 janvier: Une vingtaine de requis pour le STO chantent la Marseillaise dans les rues entre le petit Lycée et la gare, malgré la surveillance de soldats allemands armés et de membres de l'Organisation Todt .

    janvier: Le Tribunal Correctionnel juge 24 personnes accusées de pillage en règle dans les wagons stationnés en gare.

                Un contrôleur des contributions indirectes caennais recherché pour de graves détournements prend la fuite.

    janvier: La Feldgendarmerie arrête 145 prostituées pour vérifier leur identité et leur état de santé.

    Facture de gaz: décembre 43-janvier 44

    février : Arrestation d'un grand nombre de personnalités et de notables du département, tels les maires de Caen, de Mézidon, Falaise, le chef de la Sûreté urbaine, deux architectes caennais, le député de Caen Camille Blaisot . Plusieurs sont déportés au début du mois de mars

    février: Annonce que la vente des postes de TSF sera interdite à compter du 1 avril, motif: "la nécessité d'assurer la sauvegarde des troupes d'occupation dans une région menacée d'invasion étrangère"

    Des Feldgendarmen accompagnés de gardiens de la paix, réquisitionnent les pneus, les chambres à air et les batteries automobiles.

    16 mars; Visite de Louis Dramard, préfet régional de Normandie.

    31 mars: Interdiction de la possession de postes de TSF, la remise d'environ 10 000 postes s'organise en une semaine par ordre alphabétique à la salle des fêtes de l'hôtel de ville.

    M. Laurent Marie dépose, le 31 mars 1944, à l'Hôtel de ville, son poste de TSF Philips

    3 avril: l'heure légale est avancée d'une heure à deux heures (décret du 29 mars 1944). Ce changement d'heure fera que l'heure alliée et l'heure en France sera la même, contrairement à ce qui est indiqué dans de nombreux livres et revues.Voir ici.

    10 avril à 03h30 : 11 bombes sur le quartier de la Gare (voies, gazomètre, maisons endommagées): 1 cheminot tué et 11 blessés.

    13 avril : 350 bombes, 300 maisons endommagées. 9 tués et 18 blessés

    17 avril : 5 tués

    du 18 au 22 avril: 120 équipiers de la DP sont à Rouen pour aider les secours sur place suite aux bombardements de la ville.

    avril: Le Calvados est déclaré zone de combat.

    30 avril au 1er mai 1944: Dans la nuit, des résistants du dépôt de la gare SNCF parviennent à faire dérailler une locomotive dans la fosse du pont transbordeur et à en lancer une autre dans la plaque tournante, bloquant ainsi le trafic de la gare pendant plusieurs jours. Provoquant une belle pagaille, l'action d'éclat met les Allemands sur les dents. Ils chargent l'un de leurs agents français, Serge Fortier , de mener son enquête. Il est l'homme idéal pour cette mission ayant vécu toute son enfance dans le milieu des cheminots, vivant comme eux dans le faubourg de Vaucelles. Il les connaît bien et a recruté une équipe de collaborateurs acharnés dans ce quartier, comme Albert Baot ou Gilbert Bertaux. Il va en même temps exploiter cette occasion pour se venger de tous ceux à qui il pouvait en vouloir et dresse une liste de personnes à arrêter.

    A la sortie du château un Unic P 107 ou Somua,  Leichter Zugkraftwagen 

     P107 (f) de la 21. Panzer Division.

    3 mai : Brière, ancien repris de justice, et agent français de la Gestapo, est exécuté, à Caen, par le réseau "Arc-en-Ciel" 

    11 mai: Le conseil municipal décide l'ouverture de crédits supplémentaires en vue "d'assurer aux sinistrés immédiatement après un bombardement massif tous les secours nécessaires".

    15 mai : La Gestapo, aidée de la bande â Hervé, procède aux arrestations de plusieurs cheminots. Tous sont relâchés à l'exception de Colbert Marie , Désiré Renouf et Georges Madoret. Les arrestations se poursuivent toute la journée et même une partie de la nuit. Sont ainsi capturés: Louis Renouf , Achille et Michel Boutrois et Maurice Arrot le propre beau-frère de Serge Fortier.

    1er juin : La Gestapo s’empare des cheminots Joseph Picquenot et de son fils Bernard .

    19 mai et 27 mai: Opérations de recensement des jeunes gens nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 1925, ce recensement de la classe 44 provoque des remous. Les Caennais pensent qu'une bonne partie de ce contingent devra partir en Allemagne.

    2 juin: dernière audience de la section spéciale.

    5 juin: Le Decauville de la Compagnie des Chemins de fer du Calvados (CFC) effectue son dernier voyage, il rallie la gare Saint Pierre place Courtonne à la gare de Luc-sur-Mer où il s'immobilise.

    5 juin: Au théâtre municipal représentation de Véronique, l'opérette d'André Messager dernière représentation avant longtemps !

    Source page 131 de ce livre. En juin 44 le Feldkommandant est von Heydebrand avec comme adjoint le Major Nerlich (il mourra dans la nuit du 6 au 7 juin),  autre membre le Hauptmann Knolle et le Doktor Meyer.

    6 juin: Vers midi moins le quart, le préfet Cacaud rédige son dernier télégramme officiel, à destination du gouvernement de Vichy.

    Après avoir décrit le dernier bombardement et ses effets, le fonctionnaire de Vichy ajoute:

    « La population digne et calme est repliée ans l'îlot Bon-Sauveur-Abbaye aux Hommes dont j'ai instamment demandé le respect par les deux armées en établissant un plan en accord avec M. le maire de la ville de Caen, qui a été remis au Stadtkommandant (Note de MLQ: commandant de la ville ou Kampfkommandant, identité inconnue) . L'aviation a jusqu'ici respecté cet îlot. Quelques obus seulement ont orné des bâtiments. Je dispose d'un ravitaillement suffisant pour 15 jours. L'état sanitaire est satisfaisant.

     Évacuation irréalisable maintenant: je n'ai d'ailleurs reçu aucun ordre et l'autorité d'occupation n'a fait aucune liaison avec moi depuis 48 heures.

    Présent à mon poste au milieu d'une population qui a souffert et qui n'admettrait pas un départ qui, en ce moment, serait une désertion, j'assumerai quoi qu'il arrive toutes les responsabilités de ma charge, avec la conscience d'avoir toujours servi et défendu les intérêts strictement français. »

    6 juin : 80 à 90 résistants détenus à la prison de Caen sont exécutés par les Allemands le matin et l'après-midi.

    Lire également: Le LIRE EGALEMENT calendrier de la collaboration   

    Source:

    De la guerre à la liberté, les années 40 en Normandie,

    Hors-série Liberté Le Bonhomme Libre, Juin 2004.

      et   et et et et   et  et et et

    et cet article.

    Remerciements/

    - à M. Laurent Marie pour les documents de son grand père.

    - à jeepo' pour les photos des graffitis allemands.

    - à Fred_Bayerlein pour la photo du blindé allemand.

    -à Dominique Zuccolini pour le décret du 29 mars 1944.


    SOURCES - SUPERBE BLOG -

    http://sgmcaen.free.fr/chronique-occupation.htm



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