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    L'église Saint-Pierre de Thaon est une ancienne église paroissiale construite au XIe et XIIe siècle au fond de la vallée de la Mue à l'écart de l'actuel village de Thaon. C'est un très bel exemple de l'architecture romane normande. Cette église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.

      

    Histoire

    Désaffectée en 1840, classée au titre des monuments historiques la même année, elle a, depuis le début du XIXe siècle, retenu l'attention des antiquaires et des archéologues pour son intérêt monumental et artistique. La première mention de l'église Saint-Pierre apparaît dans une bulle du pape Eugène III et dans une charte de l'évêque de Bayeux, Henry, en 1147.

      

      

    Entre l'achèvement de l'édifice aux XIIe et XVIIe siècles, l'église ne connaît pas de grandes modifications si ce n'est, au cours du XIIIe siècle, le remplacement des baies du mur sud du chœur par des ouvertures plus grandes afin de donner plus de lumière.

     

     

    Histoire de l'Eglise de THAON, Calvados

      

      

    À la fin du XVIIe siècle ou au tout début du XVIIIe siècle, les deux bas-côtés sont supprimés et les grandes arcades sont bouchées avec des pierres de récupération. En 1729, le curé de Thaon entreprend la construction d'une sacristie derrière le chevet du chœur.

      

    Des travaux d'entretien importants sont réalisés dans les années 1771-1772 comme l'indique une date inscrite au-dessus du portail occidental refait à cette occasion.

      

      

    À partir de 1792, l'église est transformée en atelier de salpêtrerie.

      

    Celui-ci est fermé en 1796 et l'église est de nouveau affecté au culte en 1803. En 1840, l'église est désaffecté au profit d'un nouvel édifice construit à proximité du village. Elle est classée monument historique la même année. Entre 1896 et 1901, une importante campagne de restauration est réalisée par l'architecte Léon Bénouville.

     

     

      

    Au cours de la première moitié du XXe siècle, plusieurs sondages archéologiques sont réalisés pour tenter de restituer le plan d'origine de l'édifice roman avec ses bas-côtés. Une nouvelle campagne de restauration est engagée en 1971-1972.

      

      

      

    En 1994, des restaurations d'urgence sont réalisées sur le clocher qui menaçait de s'effondrer. Cette même année a été créée l'Association des Amis de la Vieille Église de Thaon, reconnue d'utilité publique, qui s'attache à faire découvrir ce monument auprès du public.

     

     

    Depuis 1998, une étude archéologique exhaustive, motivée par un projet de restauration général, est menée sous la direction de l'archéologue François Delahaye et en collaboration avec l'anthropologue Cécile Niel. Cette étude associant à la fois l'analyse des élévations et la fouille intégrale de l'édifice constitue un des chantiers les plus importants menés en France sur un édifice encore en élévation.

    Architecture

    Dans son état actuel, l'église se compose d'une tour à deux étages, seule partie encore en élévation d'un premier édifice roman érigé au cours de la seconde moitié du XIe siècle, d'un chœur rectangulaire à deux travées et d'une nef à cinq travées construits à la fin du premier tiers du XIIe siècle. La nef possédait à l'origine deux bas-côtés aujourd'hui disparus.

    Bibliographie

    • Maylis Baylé, « Thaon : église Saint-Pierre » dans les Actes du colloque de Cerisy-la-Salle, L'architecture normande au Moyen Âge, Éditions Charles Corlet/Presses universitaires de Caen, Condé-sur-Noireau/Caen, 1997, tome 2, p. 69-72
    • Francois Delahaye

      

      

    sources :

     

    FOUILLES ARCHELOGIQUES de l'EGLISE de THAON

    ( une Eglise magnifique, un site inoubliable )

    Chantier de fouilles archéologiques 2009
    Du lundi 29 juin au vendredi 31 juillet


     

    Chantier dirigé par François Delahaye, archéologue (CRAHAM-INRAP), avec Cécile Niel, anthropologue (CRAHAM-CNRS). Il est réalisé en collaboration avec le Service régional de l'Archéologie (DRAC Basse-Normandie), le Centre de Recherches archéologiques et historiques médiévales, l'Institut national de Recherches archéologiques préventives, le service départemental d'archéologie du Calvados (Conseil général du Calvados), l'association des Amis de la Vieille Eglise de Thaon et la municipalité de Thaon.

     

     




     

     
     

     

    OBJET DE LA FOUILLE

     

     

    La campagne 2009 a porté sur l'ensemble de l'édifice où les vestiges d'un établissement antique des iie et iiie siècles ont été mis au jour, ainsi que plusieurs églises qui se sont succédé depuis le viie siècle. Les fouilles de plusieurs inhumations principalement en cercueil ou coffrage de bois et de sarcophages en remploi (viie - xviiie siècles) se sont poursuivies.

     

     

      

    François Delahaye
    INRAP – Boulevard de l'Europe – 14 540 BOURGUEBUS
    Tel. 02 31 27 82 27 / 06 21 01 31 14 – Fax 02 31 27 82 22 –

    E-mail : francois.delahaye@inrap.fr

      

    sources : http://vieilleeglisedethaon.free.fr/Chantier2009.htm

     

      

      

      

      

    Eglise romane Saint-Pierre ; commune de Thaon, Calvados 14, Basse-Normandie, France

     

    L'église Saint-Pierre, désaffectée depuis 1840, se dresse dans un site merveilleuse­ment romantique de la vallée de la Mue, loin du village actuel. Cette belle église se compose d'une nef non voûtée, primitive­ment flanquée de bas-côtés, d'une travée carrée portant une tour centrale et d'un chœur à chevet plat.

      

    A l'exception de la tour, qui doit appartenir au XIe siècle, cet édifice séduisant se rattache au XIIe siècle par le décor de ses chapiteaux et les motifs géométriques qui ornent les arcs. Les murs intérieurs et extérieurs du chœur, les murs extérieurs de la nef sont décorés d'une frise continue d'arca­tures plaquées ; celles-ci se superposent sur deux niveaux au mur-pignon occidental et même sur trois niveaux au mur-pignon oriental.

     

      

      

    La corniche de la toiture repose sur des modillons sculptés de grotesques. Au-dessus d'un niveau d'arcatures aveugles, la tour est percée, sur deux niveaux, de baies recoupées par une colonnette ; une courte flèche en pierre à quatre pans la termine. ...

    (extrait de : Promenades en Normandie romane ;

    Henri Decaëns, Ed. Zodiaque, 2003 p. 69)

    Dans son état présent, qui n'a guère varié depuis deux siècles, l'église se compose d'une nef rectangulaire de cinq travées non voûtées; d'une travée presque carrée voûtée d'arêtes, sous le clocher, et d'un chœur de deux travées à chevet plat.

      

    La nef posséda jadis des collatéraux, ruinés au XVIIIe siècle; les arcades qui les faisaient communiquer avec le vaisseau principal furent alors murées.

     

      

      

    A ces médiocres remplissages près, l'église est entièrement romane.

    Rien n'indique l'existence ancienne d'un vrai transept, mais les restitutions proposées par le général Langlois pour les parties détruites restent conjecturales.

      

    Le relèvement du sol par apport d'alluvions a quelque peu enfoui le monument, la ruine des bas-côtés l'a rétréci : c'est pourquoi il nous semble aujourd'hui un peu long pour sa largeur, un peu bas pour sa longueur.

     

      

      

    Ses proportions d'origine étaient sûrement plus élégantes.

      

    Le noyau le plus ancien de l'édifice semble bien être la base du clocher central, insérée dans un édifice postérieur dont l'axe est légère­ment décalé vers le Nord.

      

    Les raccords imparfaits de la maçon­nerie se voient bien de part et d'autre des bases de la tour, spécialement au niveau des chapiteaux... L'élévation de la tour ... comporte trois étages : une souche, décorée de petites arcatures aveugles soulignées par un tore, un premier étage percé d'une baie en plein cintre à double ressaut, assez étroite et subdivisée par une colonne centrale, un second étage en retrait, percé d'une baie de même composition, mais beaucoup plus large, avec un triple ressaut et, au lieu d'une colonne centrale, deux colonnettes fort minces.

      

      

      

    Aux deux niveaux inférieurs, des contreforts plats renforcent les angles, qui sont adoucis à l'étage supérieur par une colonnette engagée.

     

    Les moulures des voussures - tores et cavets -sont épaisses et pleines de sève, les chapiteaux sont simplement pourvus de crochets d'angle.

      

    Au-dessus d'une corniche à modillons, une courte pyramide à degrés avec crochets-antéfixes termine cette tour.

      

     

      

      

    Son caractère est déjà relativement savant : la progression des percées de la base au sommet est sensible, la taille des pierres est excellente, et le dernier étage, avec ses colonnettes d'angle et sa colonne géminée centrale, témoigne d'une réelle recherche. Mais il subsiste quelques traits d'archaïsme : le retrait de l'étage supérieur et surtout l'aspect de la pyramide.

      

      

    On ne doit guère se tromper en plaçant les étages de cette tour vers l'époque des grandes abbayes caennaises.

      

    A l'Est de cette tour, on construisit vers 1100 un chœur à chevet plat.

      

      

    Ce ne fut sans doute pas sans tâtonnements : les sondages du général Langlois ont révélé que le mur latéral Sud avait été reculé de 70 ou 80 cm par rapport à une fondation primitive, afin de venir s'aligner sur l'axe des piliers de la nef. On ignore si ce premier essai fut poussé jusqu'à son terme.... Intérieurement et extérieurement, ce chœur est décoré d'arcatures aveugles haut placées...

      

      

    A l'extérieur, trois rangées d'arcatures sont super­posées : au bas des murs, de hautes arcades en plein cintre à linteau monolithe, à peine moulurées; puis des arcs alternativement percés et aveugles, entourés de décors variés (bâtons brisés, étoiles, etc.); enfin, au chevet, la base du pignon est occupée par six arcatures aveugles légèrement dissymétriques, aux écoinçons travaillés d'échiquiers; leur esprit est proche de ce que l'on rencontrera bientôt à la nef, et aussi à Secqueville. L'élévation extérieure de la nef rappelle tant celle du chœur que l'on conjecturerait volontiers que ce dernier lui a servi de modèle. Il faut l'admirer du côté méridional.

      

      

    Au-dessus du collatéral disparu, c'est une zone continue de petites arcatures aveugles, semblables à celles du pignon oriental, interrompues de cinq en cinq par d'étroites fenêtres, placées sans aucun souci de la structure de l'étage inférieur, jadis invisible du dehors.

      

    Un tapis pratiquement continu d'échiquiers creux couvre tous les espaces libres jusqu'à la base du toit, que supporte une corniche à modillons serrés et très élaborés. Le côté Nord, comme il arrive souvent, est beaucoup plus austère et à peine orné.

      

      

    La façade occidentale, légèrement dissymétrique, offre une structure proche de celle du chevet :

      

    au-dessus d'une large porte basse, dont la voussure externe, seule subsistante, porte deux rangs de bâtons brisés au-dessous d'un cordon de billettes, c'est une première frise de huit arcatures, dont deux ouvertes, toutes cernées d'un tore, puis, au-dessus d'un talus peu accentué - beaucoup de murs pignons, au xne siècle, s'amincissent vers le haut - une seconde frise de sept arcatures, dont une ouverte, décorée d'échiquiers creux. Jusqu'ici, aucune discordance sensible n'est apparue entre la nef et le chœur.

      

      

    Mais l'examen des grandes arcades qui séparaient les colla­téraux du vaisseau principal oblige à réviser cette première impression. Il faut placer la nef sensiblement plus avant dans le XIIe siècle, peut-être vers 1120 ou 1130...

    (extrait de : Normandie romane 1 ; Lucien Musset, Ed. Zodiaque (2. éd.), Coll. La nuit des Temps, 1975, p. 28)

     

      

      

     

     

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    Le peuple Viking

    Le peuple VikingLes Vikings, également appelés Normands ou Varègues, sont un peuple originaire de Scandinavie.
    Ce peuple connut vraisemblablement une grande expansion démographique à partir du VIIIème siècle ce qui les poussa à mener des expéditions maritimes. Celles-ci étaient quelquefois commerciales, mais furent le plus souvent des opérations de razzias, qui détruisirent le fragile commerce de l'époque Carolingienne, et provoquèrent l'apparition de la féodalité. Ils eurent une attitude pré-coloniale, établissant des bases semi-permanentes sur les côtes, puis s'installant définitivement, notamment sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord ou en Russie du VIIIème siècle au XIème siècle.
    Bien qu'ils se fussent installés aussi bien en Irlande, où ils ont fondé la plupart des villes (telles Dublin), qu'en Grande-Bretagne, notamment à York, c'est en Normandie que leur entreprise a le mieux réussi et d'où ils assurèrent leur pérennité jusqu'à nos jours.
    Navigateurs hors pairs, ils furent d'abord des commerçants au long cours. Mais l'installation des Arabes en Espagne à partir de 711 leur coupant la route de la Méditerranée, ils profitèrent de la faiblesse de l'ancien empire de Charlemagne. Utilisant un remarquable navire pouvant aussi bien utiliser la voile que des rangs de rameurs, à faible tirant d'eau sauf à le lester de pierres, dont la proue relevée est le drakkar, le snekkar ou langskip, ils menaient des raids d'une redoutable efficacité, jusqu'à l'intérieur des terres en remontant les fleuves.

    Les origines géographiques et aires d'extension :
    Le territoire d'origine des Vikings influençait fortement le découpage de leurs aires d'extension. Ainsi, les Vikings originaires de l'actuelle Suède, appelés Varègues, étendirent leur domination vers l'est, sur les rives de la mer Baltique et sur la Russie.
    Les Danois orientèrent leurs conquètes et pillages dans l'axe de la mer du Nord et de la Manche, le long des côtes et des fleuves d'Angleterre et des actuels Allemagne, Pays-Bas, Belgique et France. Ils y étaient également appelés Normands.
    Quant aux Vikings originaires des côtes occidentales de la Scandinavie (l'actuelle Norvège), leurs raids et leurs conquêtes concernaient principalement l'Écosse, l'Irlande, les îles Féroé, l'Islande et le Groenland, ainsi qu'un éphémère raid d'exploration au Vinland, sur les côtes Américaines.

    Quelques dates :
    - 793, premier raid connu sur la côte est de l'Angleterre et destruction de l'abbaye de Lindisfarne,
    - 795, les Vikings atteignent l'Irlande,
    - 802, les Vikings battent les Écossais et s'emparent des Orcades, Shetland et Hébrides,
    - 820, attaque victorieuse des Vikings de Norvège contre l'Irlande, ils s'y installent ainsi qu'à l'île de Man,
    - 833, les Vikings suédois installent des comptoirs au lac Ladoga,
    - 834, les Vikings Danois envahissent la Frise et se retirent après pillage, les Vikings Suédois (Varangien) raccourcissent la voie commerciale vers la mer Noire par la Russie,
    - 835, les Vikings Danois attaquent avec succès l'Angleterre de l'Ouest, ils s'établissent dans l'est de l'Angleterre,
    - 839, les Vikings écrasent une révolte des Irlandais.
    - 840, les Normands sont sur l'île de Noirmoutier en Bas-Poitou
    - 841, premier raid sur Rouen, destruction des abbayes de Jumièges et Saint-Wandrille, les Vikings Danois sont sur l'île de Walcheren à l'embouchure de l'Escaut, les Vikings Danois ravagent le Lindsey, l'Est-Anglie et le Kent en Angleterre,
    - 843, les Normands prennent Nantes, les Irlandais se révoltent contre Thorgis et chassent les Vikings Norvégiens à l'exception de quelques postes côtiers.
    - 844, un raid Viking sur Séville, en Espagne est repoussé, un autre au Maroc est victorieux,
    - 845, Ragnar Lodbrok remonte la Seine jusqu'à Paris, d'autres raids auront lieu en 857 et 858,
    - 850, les Vikings s'installent aux embouchures de la Seine et de la Loire, début de la lutte entre Vikings Danois et Norvégiens pour le contrôle des côtes d'Irlande (fin en 853 ils fondent la plupart des villes Irlandaises, dont Dublin, Cork et Limerick),
    - 856, les Vikings ravagent la Normandie et l'Île-de-France,
    - 861, les Vikings Danois s'emparent de Winchester, la capitale du roi Aetelbert de Wessex,
    - 863, les Normands remontent le Rhin en pillant.
    - 865, l'Angleterre paie les premiers tributs aux Vikings,
    - 866, la France paie les premiers tributs aux Vikings ; les Vikings sont battus par les Francs lors de la bataille de Brissarthe ; le roi Viking Hasting se retire mais Robert le Fort est tué,
    - 869, une révolte des paysans entre Seine et Loire contre les Normands est écrasée par la cavalerie Franque,
    - 875, Ingolfur Arnarson fonde la ville de Reykjavik en Islande,
    - 885, les Normands occupent Rouen et assiègent Paris, la France leur verse un tribut de 350 kg d'argent,
    - 886, le comte Eudes, ancêtre des Capétiens résiste aux Normands à Paris.
    - 898, Ottar découvre la voie maritime de la Norvège vers la Russie par le Cap Nord et la Mer blanche,
    - 900, les Vikings Danois s'établissent sur la cote de Neustrie (nord de la France), nombreux raids Vikings sur la côte méditerranéenne.
    - 901, Gunnbjorn aperçoit le Groenland,
    - 911, traité de Saint-Clair-sur-Epte, Charles III le simple concède la plus grande partie de la Normandie à Rollon (une autre partie comme la péninsule du Cotentin sera annexée des Bretons un peu plus tard),
    - 981, Éric le Rouge aborde le Groenland, il s'y installera quelques années plus tard,
    - 1002, 13 novembre, massacre de la Saint-Brice par le roi Anglo-Saxon Ethelred II, Brian Boru devient roi d'Irlande,
    - 1013, les Vikings Danois sous le roi Svend Ier terminent la conquête de l'Angleterre.
    - 1014, Brian Boru arrête les Vikings à Clontarf, en Irlande,
    - 1015, les Vikings abandonnent le Vinland (Terre Neuve), leur colonie en Amérique du Nord,
    - 1043, les Normands battent les armées Byzantines en Apulie, en ItalIe du Sud et s'emparent de la région,
    - 1059, les Normands confirment la souveraineté du pape sur l'Italie et la Sicile et s'y implantent avec son soutien dans le Sud et sur l'île,
    - 1061, les Normands commandés par Robert Guiscard défont les Arabes à Messine et s'installent en Sicile,
    - 1066, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, envahit l'Angleterre après avoir gagné la bataille de Hastings,
    - 1072, les Normands sous les ordres de Robert Guiscard s'emparent de la plupart de l'Italie Byzantine,
    - 1081, les Normands conduits par Robert Guiscard envahissent les Balkans,
    - 1185, de leur base de Sicile, les Normands lancent une expédition victorieuse dans les Balkans, en Salonique.
    - 1204 la garde Varangienne qui protégeait Constantinople est dissoute après la prise de la ville par la quatrième croisade.

    Quelques vikings célèbres :
    - Rollon, est le premier jarl (seigneur) de Normandie.
    - Leif Erikson, a navigué jusqu'à Terre-Neuve et installé un village qui fut évacué rapidement à L'anse aux meadows ce qui fait de lui le découvreur pour les Européens de l'Amérique, vers l'an 1000.
    - Hägar Dünor, Thorgal, et Vic le Viking en dessins animés et livre.

    Mythes sur les Vikings :
    Il n'y a aucune preuve que les Vikings portaient des casques à cornes. Ce mythe à été créé en Suède vers la fin du IXème siècle, puis popularisé par des bandes dessinées comme Astérix ou Hägar Dünor et de nombreuses autres fictions. Par contre leur casque a un nasal (tige de fer devant le nez, comme l'atteste la tapisserie de Bayeux).

      

      

    sources :

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  • La Normandie dans la Guerre de Cent Ans

    (XIVe et XVe siècles)

     

    Quand éclate en 1337 la fameuse Guerre de Cent Ans, opposant les royaumes de France et d’Angleterre, la Normandie n’est pas à l’origine du conflit.

     

    Par contre, par sa richesse et son passé anglo-normand, elle en devient rapidement un enjeu.

     

    En 1346, le roi d’Angleterre Édouard III et son armée débarquent dans le Cotentin, traversent toute la région en pillant et détruisant tout sur leur route.

     

    Les Anglais retournent dans leur île après avoir remporté la bataille de Crécy en Picardie.

    La peste noire touche la Normandie dès 1348 et provoque des épidémies récurrentes dans la région.

     

    Conjuguées aux dévastations de la guerre et aux famines, la peste fait des ravages parmi la population de la région.

     

    Ce contexte difficile provoque des émeutes populaires à Rouen contre les impôts en 1382.

    La Normandie fut le théâtre d’une violente opposition entre le roi de France Jean le Bon etCharles le Mauvais, roi de Navarre.

     

    Ce dernier était le petit-fils de Philippe le Bel par sa mère et faisait valoir ses droits sur le trône de France.

     

    Il possédait des terres en Normandie, en particulier le comté d’Évreux, et a profité de la Guerre de Cent Ans en faisant jouer l’alliance anglaise.

     

    Après avoir agrandi ses domaines normands par le traité de Mantes le 22 février 1354, Charles le Mauvais est emprisonné à Château-Gaillard, mais s’en évade le 9 novembre 1357.

     

    Il attise l’agitation antifiscale en Normandie.

     L’armée française commandée par Bertrand du Guesclin le bat finalement à Cocherel le 16 mai 1364.

     

    Par le traité d’Avignon en mars 1365,Charles le Mauvais abandonne au roi de France CharlesVses possessions normandes en échange de la ville de Montpellier.

    Après un répit de quelques années, la guerre de Cent Ans reprend et concerne davantage la Normandie que sa première phase.

     

    En août 1415, le roi d’Angleterre HenriV débarque dans l’estuaire de la Seine pour reconquérir ses terres patrimoniales ancestrales.

     

    Il assiège la ville d’Harfleur qui finit par tomber.

     

    Puis, il défait les Français à Azincourt.

     

    Après un séjour en Angleterre, Henri V retourne en Normandie mais cette fois dans l’objectif de conquérir toute la région, voire plus. En 1419, la capitale, Rouen, tombe.

     

    Les Anglais mettent la main sur une bonne partie

    du royaume de France.

     Par le traité de Troyes signé en 1420, Henri V obtient la main de Catherine, fille du roi de France Charles VI; à la mort de ce dernier, HenriVou son fils deviendra roi de France et d’Angleterre.

     

    En 1422, Henri V et Charles VI meurent.

     

    Comme HenriVIn’est encore qu’un nourrisson, c’est le duc de Bedford qui assume la régence.

     

    Il crée l’université de Caen en 1432 et tente de ménager les particularismes des Normands.

     

    La noblesse, le clergé et la bourgeoisie dans leur grande majorité s’étaient ralliés au roi Plantagenêt, dont le règne paraissait légitime comme duc de Normandie ainsi que comme roi de France.

     

    Mais la pression fiscale qu’il impose suscite le mécontentement.

    Bedford intervient pour que Jeanne d’Arc soit condamnée à mort. Le 30 mai 1431, capturée au siège de Compiègne,

    elle est« vendue »aux Anglais et brûlée vive après un long procès à Rouen. Ses cendres sont dispersées dans la Seine.

     

    En 1434, les impôts exigés par les Anglais pour financer leurs campagnes provoquent un climat insurrectionnel dans toute la région.

     

    Au printemps 1449, les offensives des armées de Charles VII de France dans le Cotentin, en Basse-Seine et dans le centre de la Normandie marquent le début de la reconquête capétienne.

     

    L’occupation anglaise de la Normandie prend fin en 1450 après la bataille de Formigny que remporta le connétableArthur de Richemont dans le Calvados actuel.

     

    Cherbourg est la dernière ville libérée dans l’été 1450.

     

    Les élites se rallient à la dynastie capétienne et les églises se couvrent de fleurs de lis pour le signifier.

     

    La reconstruction des bâtiments endommagés ou détruits par la guerre peut débuter.

     
     
     
     

    Révolte de Monsieur Charles

    Monsieur Charles, apanagé en Normandie, veut régner sur son duché que lui a confisqué son frère aîné le roiLouis XI.

     

    En conflit avec lui, il se réfugie chez le duc François II de Bretagne. Ensemble, ils ordonnent une campagne en Normandie en 1467-68.

     

    Mais après des succès initiaux, l’armée bretonne rentrera à la maison et une trêve sera signée à Ancenis entre les belligérants.

     

     

    sources :

    http://cgs-61.kazeo.com/la-Normandie-devenue-Francaise,r200411.html

     

     

     

     

     

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